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Contrairement à ses stations de ski, la Suisse ne se montre pas aussi résistante dans le secteur hôtelier. La crise du Covid-19 a mis fin depuis un an au tourisme, au plus grand détriment des hôtels qui se sont vidés de leur clients, et qui désormais, sont forcés de mettre la clé sous la porte.
Les chiffres font froid dans le dos
Contrairement à d’autres secteurs, celui de l’hôtellerie Suisse ne semble pas sortir la tête de l’eau en ce début d’année 2021. Celui-ci poursuit même sa chute en affichant un nombre considérable de fermetures dans les grandes villes du pays.
Les chiffres se sont effondrés dès que les restrictions sanitaires sont apparues : pendant la saison estivale, le nombre de nuitées hôtelières a chuté de 78% à Genève de 73% dans la région zurichoise et de 63% dans la région bâloise.
En comparaison à 2019 à la même période, les hôtels genevois ont perdu au total plus de 130 000 nuitées en novembre soit une baisse de 81%. À Lausanne, c’est un repli de 55 000 nuitées qui a été affiché, à Zurich 200 000 nuitées et à Bâle 92 000.
“Avant la pandémie, il n’y a jamais eu de problème de rendement pour les 122 hôtels que compte Genève, avec un taux d’occupation de plus de 65% en moyenne annuelle, comme Zurich. Actuellement, il y a des problèmes de trésorerie.» a énoncé Adrien Genier, directeur de la Fondation Genève Tourisme & Congrès.
«On s’aperçoit que l’année 2021 ressemble comme deux gouttes d’eau à 2020, voire même pire. Car au moins il y avait eu les bons mois de janvier et février l’an dernier» , a confié auprès d’AWP Thierry Lavalley, directeur du cinq étoiles Fairmont de Genève. À savoir qu’en janvier, la chaine a tourné avec 5% d’occupation et 10% de ses 200 employés.
Jean-Jacques Gauer, président de l’Association romande des hôteliers (ARH) s’est également exprimé auprès de l’AWP, «J’ai connaissance de plusieurs hôtels en cessation de paiement à Genève et à Lausanne, plutôt dans le moyen de gamme. Cela commence et va sans doute continuer, car il n’y a pas de chiffre d’affaires. Ils n’arrivent pas à faire face à leurs obligations. Il y a une aide du canton pour le loyer, mais il y a aussi le chauffage, l’électicité, etc, à payer» .
Une hécatombe de fermetures
Cet automne, des hôtels tels que le quatre étoiles Swissôtel Le Plaza, une marque du groupe français Accor, ainsi que le Swissôtel de Zurich se sont retrouvés en cessation de paiement.
Le X-Tra, l’Atrium Airport Hôtel ( Genève ) et l’hôtel Atlantis, ont également du fermer. Les clients et le personnel «n’ont rien pu faire contre les défis mondiaux que l’année 2020 (a suscité)” , est-il écrit sur le site internet.
À la même période, l’hôtel zurichois Ascot a également dû fermer ses portes, licenciant 40 personnes. La poursuite de l’exploitation d’un établissement de 74 chambres, avec 70% de clients en moins n’était plus possible, a expliqué son directeur dans une interview à 20minuten.ch.
Cependant, quelques notes positives arrivent à se démarquer, le groupe Meininger Hotels a l’intention d’ouvrir deux établissements au début de l’été à Zurich et Genève. La Cité de Calvin qui compte déjà 17 hôtels cinq étoiles en comptera un de plus ce printemps, avec l’ouverture de The Woodward.
Selon Adrien Genier, ces établissements bénéficieront “toujours d’une clientèle d’affaires, de diplomates, de loisirs, internationale et très diversifiée.»
Il a poursuivi en confiant qu’ “il y a eu des reprises comme le Beau Rivage par un groupe familial ou le Starling par Hilton, qui est un grand groupe qui a dû faire ses calculs. Investir dans l’hôtellerie est toujours intéressant à moyen terme, au-delà de la spéculation immobilière” .
Egalement, certains des ces hôtels ont été remplis par une clientèle inhabituelle : les personnes en situation de précarité due à la crise. En effet, grâce à ses hôtels déserts, ces sans abris ont pu être hébergés le temps d’un dispositif mis en place par des associations.
L’État de Genève finance en partie le dispositif avec une fondation privée slovenska-lekaren.com. Les chambres sont réservées pour un mois, mais le séjour peut être prolongé jusqu’à trois mois.
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Photo à la Une : © Presse[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]