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Sommet arabe : quel est le bilan de ce 32e sommet ?

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Le 32e sommet arabe s’est tenu à Djeddah. Un premier acquis tant il est vrai que la Ligue arabe n’a pas toujours réussi à réunir de telles assises par le passé…Réintégration de la Syrie, unité arabe et venue surprise du président ukrainien, voilà le bilan du sommet arabe.

 

Un sommet couronné de succès. Le 19 mai dernier, les 22 pays de la Ligue arabe se sont réunis à Jeddah, en Arabie saoudite, pour discuter des grands enjeux de de la région et du monde. L’évènement a été marqué par le retour du président syrien Bachar el-Assad. La Syrie a en effet officiellement réintégré l’organisation après douze ans de suspension en raison de la répression du mouvement de contestation visant le régime.

 

À l’issue de la journée, le chef de l’État syrien s’est entretenu avec le dirigeant saoudien Mohammed ben Salman, marquant ainsi la reprise des relations entre les deux pays après une rupture de onze ans. Plus tôt dans la journée, il avait rencontré le président tunisien, Kaïs Saïed, ainsi que Cheikh Mansour ben Zayed, le vice-président émirati, dont le pays a joué un rôle très actif pour faciliter le retour de Damas au sein de la Ligue arabe.

 

 

Le communiqué diffusé à la fin du sommet a mis en évidence « la nécessité de prendre des mesures concrètes et efficaces pour parvenir à un règlement » du conflit en Syrie. Les dirigeants arabes ont également convenu de « renforcer leur coopération » sur des questions « liées aux réfugiés, au terrorisme et au trafic de drogue ». La guerre en Syrie, où les combats ont pratiquement cessé, a entraîné la mort d’environ un demi-million de personnes, ainsi que des millions de réfugiés et de personnes déplacées.

 

Discours de cinq minutes

 

En plus de la solidité de l’organisation et du travail accompli pour préparer le terrain, la principale caractéristique de ce sommet réside dans la durée et le contenu des discours. Chaque chef d’État disposait de seulement cinq minutes pour prononcer son discours, et cette décision a fait toute la différence. En effet, pour la première fois, la plupart des discours étaient clairs et compréhensibles pour tous les auditeurs. Cela contrastait avec les sommets précédents, où les orateurs ne semblaient pas tenir compte du temps, ce qui rendait leurs discours interminables et incohérents.

 

Le discours du prince héritier Mohammed, concis et clair, s’est concentré sur les questions essentielles, notamment la Syrie, la cause palestinienne, les crises soudanaise et yéménite, et la résolution du conflit en Ukraine.

 

Le prince héritier a ainsi assuré aux « pays voisins et amis de l’Ouest et de l’Est » que « nous avançons vers la paix, la bonté, la coopération et la construction de manière à réaliser les intérêts de nos peuples et à sauvegarder les droits de nos nations. Nous ne permettrons pas que notre région devienne un terrain de conflit. Il nous suffit de tourner la page du passé en nous rappelant les années douloureuses de conflits que la région a vécues et qui ont causé des souffrances à ses peuples et entravé le processus de développement ».

 

Venue de Zelensky

 

Le prince héritier Mohammed a voulu donner au sommet une dimension mondiale. La guerre russo-ukrainienne s’est donc invitée au sommet avec la présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le monde arabe a ainsi envoyé un message à l’Occident et au monde qu’il souhaite la paix et la fin de cette guerre.

 

 

Le président ukrainien a ainsi invité les vingt-deux membres à « jeter un regard honnête » sur la guerre. S’il a remercié les autorités saoudiennes, il a aussi souligné  que « malheureusement, certains pays dans le monde et ici, parmi vous, ferment les yeux sur l’invasion de son pays par la Russie ». La majorité des pays arabes n’ont jamais condamné ce pays aux Nations unies. Les uns sont « attentistes », les autres « équilibristes » optant pour une position de neutralité.

 

Certains d’entre eux se voient cependant accusés d’aider le Kremlin à contourner les sanctions occidentales. En face de Volodymyr Zelensky, se trouvait Bachar el-Assad, qui a délibérément enlevé son casque de traduction pendant le discours du président ukrainien. Son pays s’est positionné sans équivoque du côté de la Russie dans le conflit.

 

Région pacifiée ?

 

Alors, y a-t-il une nouvelle dynamique en cours au Moyen-Orient ? Il semble se dégager du sommet que les acteurs régionaux prennent conscience que cette zone n’est plus une priorité pour l’administration Biden. En revanche, la Chine cherche à jouer un rôle politique plus important dans la région. Par ailleurs, les pays du Moyen-Orient comprennent qu’ils doivent davantage prendre en charge le règlement de leurs différends. Il est essentiel d’avoir une région stabilisée, voire pacifiée, pour favoriser et promouvoir le développement. L’Arabie saoudite souhaite accélérer cette politique dans la mise en œuvre de sa “Vision 2030”.

 

Toutefois, beaucoup d’incertitudes restent à prendre en compte : la fin de la guerre au Yémen, l’influence croissante de l’Iran au Moyen-Orient, les situations en Syrie, au Soudan, en Libye, sans oublier, encore et toujours, la question palestinienne.

 

 

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Photo à la Une :  © CHINE NOUVELLE/SIPA[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role=”not-logged-in”][vc_column][vc_column_text]

Le 32e sommet arabe s’est tenu à Djeddah. Un premier acquis tant il est vrai que la Ligue arabe n’a pas toujours réussi à réunir de telles assises par le passé…Réintégration de la Syrie, unité arabe et venue surprise du président ukrainien, voilà le bilan du sommet arabe.

 

Un sommet couronné de succès. Le 19 mai dernier, les 22 pays de la Ligue arabe se sont réunis à Jeddah, en Arabie saoudite, pour discuter des grands enjeux de de la région et du monde. L’évènement a été marqué par le retour du président syrien Bachar el-Assad. La Syrie a en effet officiellement réintégré l’organisation après douze ans de suspension en raison de la répression du mouvement de contestation visant le régime.

 

À l’issue de la journée, le chef de l’État syrien s’est entretenu avec le dirigeant saoudien Mohammed ben Salman, marquant ainsi la reprise des relations entre les deux pays après une rupture de onze ans. Plus tôt dans la journée, il avait rencontré le président tunisien, Kaïs Saïed, ainsi que Cheikh Mansour ben Zayed, le vice-président émirati, dont le pays a joué un rôle très actif pour faciliter le retour de Damas au sein de la Ligue arabe.

 

 

Le communiqué diffusé à la fin du sommet a mis en évidence « la nécessité de prendre des mesures concrètes et efficaces pour parvenir à un règlement » du conflit en Syrie. Les dirigeants arabes ont également convenu de « renforcer leur coopération » sur des questions « liées aux réfugiés, au terrorisme et au trafic de drogue ». La guerre en Syrie, où les combats ont pratiquement cessé, a entraîné la mort d’environ un demi-million de personnes, ainsi que des millions de réfugiés et de personnes déplacées.

 

Discours de cinq minutes

 

En plus de la solidité de l’organisation et du travail accompli pour préparer le terrain, la principale caractéristique de ce sommet réside dans la durée et le contenu des discours. Chaque chef d’État disposait de seulement cinq minutes pour prononcer son discours, et cette décision a fait toute la différence. En effet, pour la première fois, la plupart des discours étaient clairs et compréhensibles pour tous les auditeurs. Cela contrastait avec les sommets précédents, où les orateurs ne semblaient pas tenir compte du temps, ce qui rendait leurs discours interminables et incohérents.

 

Le discours du prince héritier Mohammed, concis et clair, s’est concentré sur les questions essentielles, notamment la Syrie, la cause palestinienne, les crises soudanaise et yéménite, et la résolution du conflit en Ukraine.

 

Le prince héritier a ainsi assuré aux « pays voisins et amis de l’Ouest et de l’Est » que « nous avançons vers la paix, la bonté, la coopération et la construction de manière à réaliser les intérêts de nos peuples et à sauvegarder les droits de nos nations. Nous ne permettrons pas que notre région devienne un terrain de conflit. Il nous suffit de tourner la page du passé en nous rappelant les années douloureuses de conflits que la région a vécues et qui ont causé des souffrances à ses peuples et entravé le processus de développement ».

 

Venue de Zelensky

 

 

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Le 32e sommet arabe s’est tenu à Djeddah. Un premier acquis tant il est vrai que la Ligue arabe n’a pas toujours réussi à réunir de telles assises par le passé…Réintégration de la Syrie, unité arabe et venue surprise du président ukrainien, voilà le bilan du sommet arabe.

 

Un sommet couronné de succès. Le 19 mai dernier, les 22 pays de la Ligue arabe se sont réunis à Jeddah, en Arabie saoudite, pour discuter des grands enjeux de de la région et du monde. L’évènement a été marqué par le retour du président syrien Bachar el-Assad. La Syrie a en effet officiellement réintégré l’organisation après douze ans de suspension en raison de la répression du mouvement de contestation visant le régime.

 

À l’issue de la journée, le chef de l’État syrien s’est entretenu avec le dirigeant saoudien Mohammed ben Salman, marquant ainsi la reprise des relations entre les deux pays après une rupture de onze ans. Plus tôt dans la journée, il avait rencontré le président tunisien, Kaïs Saïed, ainsi que Cheikh Mansour ben Zayed, le vice-président émirati, dont le pays a joué un rôle très actif pour faciliter le retour de Damas au sein de la Ligue arabe.

 

 

Le communiqué diffusé à la fin du sommet a mis en évidence « la nécessité de prendre des mesures concrètes et efficaces pour parvenir à un règlement » du conflit en Syrie. Les dirigeants arabes ont également convenu de « renforcer leur coopération » sur des questions « liées aux réfugiés, au terrorisme et au trafic de drogue ». La guerre en Syrie, où les combats ont pratiquement cessé, a entraîné la mort d’environ un demi-million de personnes, ainsi que des millions de réfugiés et de personnes déplacées.

 

Discours de cinq minutes

 

En plus de la solidité de l’organisation et du travail accompli pour préparer le terrain, la principale caractéristique de ce sommet réside dans la durée et le contenu des discours. Chaque chef d’État disposait de seulement cinq minutes pour prononcer son discours, et cette décision a fait toute la différence. En effet, pour la première fois, la plupart des discours étaient clairs et compréhensibles pour tous les auditeurs. Cela contrastait avec les sommets précédents, où les orateurs ne semblaient pas tenir compte du temps, ce qui rendait leurs discours interminables et incohérents.

 

Le discours du prince héritier Mohammed, concis et clair, s’est concentré sur les questions essentielles, notamment la Syrie, la cause palestinienne, les crises soudanaise et yéménite, et la résolution du conflit en Ukraine.

 

Le prince héritier a ainsi assuré aux « pays voisins et amis de l’Ouest et de l’Est » que « nous avançons vers la paix, la bonté, la coopération et la construction de manière à réaliser les intérêts de nos peuples et à sauvegarder les droits de nos nations. Nous ne permettrons pas que notre région devienne un terrain de conflit. Il nous suffit de tourner la page du passé en nous rappelant les années douloureuses de conflits que la région a vécues et qui ont causé des souffrances à ses peuples et entravé le processus de développement ».

 

Venue de Zelensky

 

 

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