L’indice phare parisien a pour la première fois frôlé les 7 100 points ce matin. En cause, les bons résultats du groupe Richemont.
Une tendance haussière s’est clairement installée pour le CAC40 depuis qu’il a dépassé un record remontant à septembre 2000. Ce vendredi, l’indice boursier évoluait à nouveau dans le vert pour la dixième fois en l’espace de onze séances. Malgré les préoccupations liées à l’inflation et à la recrudescence des cas de Covid-19, un nouveau pic à 7097,46 points à été enregistré dans la matinée.
Les bons résultats du secteur du luxe en sont la principale cause. L’action Richemont est tout particulièrement montée en flèche ce vendredi, après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, ainsi que l’annonce de l’ouverture des négociations en vue de la cession de sa plateforme de commerce électronique en difficulté Yoox Net-a-Porter.
Pour le semestre clos le 30 septembre, le chiffre d’affaires de la maison mère de Cartier et de Van Cleef & Arpels a atteint 8,91 milliards d’euros, soit une croissance organique de 65%. Comparé à la même période en 2019, le chiffre d’affaires a augmenté de 20%. Les analystes anticipaient un chiffre d’affaires semestriel de 8,75 milliards d’euros, selon le consensus établi par FactSet.
Le bénéfice d’exploitation de Richemont a bondi à 1,95 milliard d’euros contre 452 millions d’euros au premier semestre de l’exercice précédent, un résultat également supérieur au consensus.
“Les résultats du groupe suisse sont de premier ordre », affirme Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel. « La rentabilité de Richemont est comparable à celle de chefs de file de secteur comme LVMH ou Hermès. Ces résultats confirment que le propriétaire de Cartier est le mieux positionné dans le domaine de la joaillerie.”
Richemont a aussi indiqué être en discussions avec Fartech dans l’objectif de faire de Yoox Net-a-Porter une plateforme neutre, sans actionnaire majoritaire.
Les actionnaires et les analystes avaient à plusieurs reprises plaidé en faveur d’une solution pour Yoox Net-a-Porter, considéré comme un frein pour le résultat d’exploitation du groupe et son cours de Bourse.
Outre Farfetch, – qui pourrait prendre une participation minoritaire dans cette activité -, d’autres acteurs ont exprimé leur intérêt pour investir dans Yoox Net-a-Porter, a ajouté Richemont. Son président, Johann Rupert, a néanmoins indiqué que le groupe n’était pas en mesure de donner le nom des autres investisseurs potentiels, ni de préciser les marques qui seraient vendues sur la plateforme de Farfetch.
Les discussions portent également sur l’échange de technologies entre les deux sociétés et sur la possibilité pour les marques du groupe de rejoindre la plateforme de Farfetch, a indiqué Richemont.
Au premier semestre, clos le 30 septembre, la division de vente en ligne de Richemont a accusé une perte d’exploitation de 141 millions d’euros, bien que le chiffre d’affaires de cette activité ait bondi de 37%, à 1,28 milliard d’euros. Cette perte s’explique par l’augmentation des investissements dans la communication et des droits de douane et taxes liés au Brexit, a précisé Richemont.
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