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Les grands magasins japonais ont le vent en poupe

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Dopé par la croissance d’une jeune clientèle fortunée et dépensière, ce canal de vente multimarques a presque retrouvé son niveau d’avant pandémie. Les Maisons de luxe y réalisent un tiers de leurs ventes, soit un taux exceptionnel.

 

Les valeurs sûres que représentent pour le marché du luxe le Japon, et dans ce pays, le canal des grands magasins, reprennent du poil de la bête.

 

Un phénomène qui s’explique notamment par le nombre grandissant de membres des jeunes générations rejoignant le club des personnes très aisées. Souvent enrichis par leur activité de startupers, ils s’avèrent en effet très dépensiers !

 

Une croissance confirmée 

 

Selon le quotidien économique Nikkei Asia, les ventes des grands magasins japonais (soit 167 magasins gérés par 66 opérateurs) ont ainsi  retrouvé en 2022,  88 % du niveau enregistré pendant l’exercice 2019, soit juste avant la pandémie.

 

Après avoir déjà renoué avec la croissance en 2021, celles-ci ont crû de 16% l’an dernier  à 5,1 billions de yens (31,6 milliards d’euros).

 

Et en 2023, le rythme reste soutenu. Selon l’Association japonaise des grands magasins, les ventes de ces derniers ont encore augmenté de 10% au premier semestre à environ 2 500 milliards de yens (15,8 milliards d’euros).

 

Un tiers des ventes du luxe en grand magasin

 

Les marques de luxe ne peuvent que s’en réjouir. Selon le magazine économique Challenges, qui s’appuie sur “plusieurs sources”, un tiers des ventes des groupes de luxe est réalisé au Japon dans les grands magasins, et deux tiers dans des boutiques en propre. Soit beaucoup plus que sur les autres marchés. 

 

Il est vrai, comme le rappelle Challenges, que  le luxe importé  s’est d’abord fait connaître sur le marché japonais grâce aux hyakkaten (“magasins aux cent comptoirs”). Et ce avant qu’à la fin des années 70,  les Maisons de luxe ne commencent par ouvrir leurs propres succursales dans l’archipel nippon. 

 

Pour autant, le modèle du grand magasin japonais a su se montrer résilient. Parmi ses atouts indéniables alors que le luxe expérientiel s’impose partout sur la planète : il s’est montré pionnier en termes de concept de destination globale, en avoisinant d’autres lieux de détente comme les restaurants,  théâtres et autres galeries d’art…

 

De jeunes clients fortunés et dépensiers

 

Toujours selon Nikkei,  les dépenses plus récentes des grands magasins ont été dopées par celles d’une clientèle à fort pouvoir d’achat. Le quotidien économique cite les estimations de l’Institut de recherche Nomura pointant la nette progression du club de clients nippons aisés, voire très aisés.  Le nombre de japonais  dont les actifs financiers dépassent 100 millions de yens (63 millions d’euros) a ainsi augmenté de 17 % entre 2017 et 2021. Ils sont désormais environ 1,48 million de ménages, soit un record depuis 2005 ! 

 

Ce contexte porteur se traduit pour les grands magasins par une vague porteuse. 

 

 Isetan Shinjuku, la mythique adresse de l’enseigne Isetan fondée en 1886 à Tokyo,  a enregistré en 2022 le record de ventes par magasin au Japon. Or, les achats effectués par les jeunes ou les quadragénaires via un service de shopping personnel ont pesé 33 % de ce dernier…Soit une augmentation de 10 points par rapport à 2020 !

 

Dans les grands magasins Daimaru Matsuzakaya, les achats effectués  via  des services d’achats personnels par les clients âgés de 20 à 40 ans ne cessent aussi de s’amplifier année après année. En 2022, ils se sont carrément envolés de plus de 20 % !

 

Louis Vuitton chez Isetan

 

Ce quasi tsunami n’a pas échappé aux marques de luxe, qui cherchent à rajeunir leur audience. Et en particulier à Louis Vuitton, la Maison phare de Lvmh.

 

Selon une information du magazine Challenges parue en juin dernier, Louis Vuitton ouvrira prochainement une boutique dans le grand magasin Isetan de Tokyo. Le sellier devrait  ainsi traverser la rue et quitter sa boutique actuelle au carrefour de Shinjuku-sanchome. Il rejoindrait ainsi pour la première fois un espace au sein d’Isetan, qu’il ignorait jusqu’ici superbement. Un expert du secteur évoque carrément “ un changement d’ère ”

 

 

Lire aussi > Givenchy fait de l’actrice Nanao Arai, sa première ambassadrice japonaise

Photo à la Une :  © Alamy[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role=”not-logged-in”][vc_column][vc_column_text]

 

Dopé par la croissance d’une jeune clientèle fortunée et dépensière, ce canal de vente multimarques a presque retrouvé son niveau d’avant pandémie. Les Maisons de luxe y réalisent un tiers de leurs ventes, soit un taux exceptionnel.

 

Les valeurs sûres que représentent pour le marché du luxe le Japon, et dans ce pays, le canal des grands magasins, reprennent du poil de la bête.

 

Un phénomène qui s’explique notamment par le nombre grandissant de membres des jeunes générations rejoignant le club des personnes très aisées. Souvent enrichis par leur activité de startupers, ils s’avèrent en effet très dépensiers !

 

Une croissance confirmée 

 

Selon le quotidien économique Nikkei Asia, les ventes des grands magasins japonais (soit 167 magasins gérés par 66 opérateurs) ont ainsi  retrouvé en 2022,  88 % du niveau enregistré pendant l’exercice 2019, soit juste avant la pandémie.

 

Après avoir déjà renoué avec la croissance en 2021, celles-ci ont crû de 16% l’an dernier  à 5,1 billions de yens (31,6 milliards d’euros).

 

Et en 2023, le rythme reste soutenu. Selon l’Association japonaise des grands magasins, les ventes de ces derniers ont encore augmenté de 10% au premier semestre à environ 2 500 milliards de yens (15,8 milliards d’euros).

 

Un tiers des ventes du luxe en grand magasin

 

Les marques de luxe ne peuvent que s’en réjouir. Selon le magazine économique Challenges, qui s’appuie sur “plusieurs sources”, un tiers des ventes des groupes de luxe est réalisé au Japon dans les grands magasins, et deux tiers dans des boutiques en propre. Soit beaucoup plus que sur les autres marchés. 

 

Il est vrai, comme le rappelle Challenges, que  le luxe importé  s’est d’abord fait connaître sur le marché japonais grâce aux hyakkaten (“magasins aux cent comptoirs”). Et ce avant qu’à la fin des années 70,  les Maisons de luxe ne commencent par ouvrir leurs propres succursales dans l’archipel nippon. 

 

Pour autant, le modèle du grand magasin japonais a su se montrer résilient. Parmi ses atouts indéniables alors que le luxe expérientiel s’impose partout sur la planète : il s’est montré pionnier en termes de concept de destination globale, en avoisinant d’autres lieux de détente comme les restaurants,  théâtres et autres galeries d’art…

 

De jeunes clients fortunés et dépensiers

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Dopé par la croissance d’une jeune clientèle fortunée et dépensière, ce canal de vente multimarques a presque retrouvé son niveau d’avant pandémie. Les Maisons de luxe y réalisent un tiers de leurs ventes, soit un taux exceptionnel.

 

Les valeurs sûres que représentent pour le marché du luxe le Japon, et dans ce pays, le canal des grands magasins, reprennent du poil de la bête.

 

Un phénomène qui s’explique notamment par le nombre grandissant de membres des jeunes générations rejoignant le club des personnes très aisées. Souvent enrichis par leur activité de startupers, ils s’avèrent en effet très dépensiers !

 

Une croissance confirmée 

 

Selon le quotidien économique Nikkei Asia, les ventes des grands magasins japonais (soit 167 magasins gérés par 66 opérateurs) ont ainsi  retrouvé en 2022,  88 % du niveau enregistré pendant l’exercice 2019, soit juste avant la pandémie.

 

Après avoir déjà renoué avec la croissance en 2021, celles-ci ont crû de 16% l’an dernier  à 5,1 billions de yens (31,6 milliards d’euros).

 

Et en 2023, le rythme reste soutenu. Selon l’Association japonaise des grands magasins, les ventes de ces derniers ont encore augmenté de 10% au premier semestre à environ 2 500 milliards de yens (15,8 milliards d’euros).

 

Un tiers des ventes du luxe en grand magasin

 

Les marques de luxe ne peuvent que s’en réjouir. Selon le magazine économique Challenges, qui s’appuie sur “plusieurs sources”, un tiers des ventes des groupes de luxe est réalisé au Japon dans les grands magasins, et deux tiers dans des boutiques en propre. Soit beaucoup plus que sur les autres marchés. 

 

Il est vrai, comme le rappelle Challenges, que  le luxe importé  s’est d’abord fait connaître sur le marché japonais grâce aux hyakkaten (“magasins aux cent comptoirs”). Et ce avant qu’à la fin des années 70,  les Maisons de luxe ne commencent par ouvrir leurs propres succursales dans l’archipel nippon. 

 

Pour autant, le modèle du grand magasin japonais a su se montrer résilient. Parmi ses atouts indéniables alors que le luxe expérientiel s’impose partout sur la planète : il s’est montré pionnier en termes de concept de destination globale, en avoisinant d’autres lieux de détente comme les restaurants,  théâtres et autres galeries d’art…

 

De jeunes clients fortunés et dépensiers

 

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Sophie Michentef

Sophie Michentef has worked for more than 30 years in the professional press. For fifteen years, she managed the French and international editorial staff of the Journal du Textile. She now puts her press, textile, fashion, and luxury expertise at the service of newspapers, professional organizations, and companies.

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