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Lors de son allocution de dimanche, le Président de la République Emmanuel Macron annonçait la réouverture des cafés et restaurants de Paris et sa région, sous réserve du suivi continu des normes de précautions sanitaires. Menue éclaircie pour les producteurs de produits alimentaires de luxe qui ont vu la demande mondiale plonger considérablement en raison de la pandémie.
La fermeture de milliers de restaurants dans le monde a marqué le glissement de l’économie vers la récession. L’industrie alimentaire de luxe, dont la demande dépend quasi-exclusivement des restaurants et grands hôtels, a été durement affectée.
« C’est vraiment une période qui ressemble à une guerre », déclarait Jean-Marie Barrillere, co-président du CIVC, le lobby des producteurs de champagne en France.
Certains producteurs d’aliments premium, tels que le caviar, le bœuf wagyu ou le thon rouge, à travers le monde, ont décidé de s’adresser directement aux consommateurs pour se maintenir à flot, tandis que d’autres ont été contraints de réduire leur production.
Si les gourmets du monde entier ont été obligés de déserter les restaurants, le contexte de confinement et les inquiétudes financières les ont également rendus moins enclins à consommer des aliments de luxe.
La baisse de demande engendre de lourdes répercussions sur les mets de luxe
Les différents producteurs mondiaux n’ont d’autre solution que d’afficher leurs produits au rabais. Russian Caviar House, la principale société russe d’élevage d’esturgeons offrait une remise de 30 % sur le caviar hybride Beluga.
“Le printemps et l’été sont toujours des saisons creuses pour le marché du caviar, mais si l’on compare cette période aux années précédentes, les ventes en Russie ont chuté de 50 %”, confiait le propriétaire de l’entreprise, Alexander Novikov.
Quant au Japon, le prix du très réputé thon rouge a chuté de plus de 40 % et celui de la découpe de bœuf wagyu de 30 %.
Un grand nombre de producteurs s’est tourné vers la vente en supermarché, où les prix bradés sont bien moins rentables que la vente aux restaurants haut de gamme.
« A la mi-mars, le ciel nous est tombé sur le tête »
En France, la réouverture des restaurants est essentielle pour la reprise de l’industrie alimentaire de luxe. Le groupe de producteur de foie gras Cifog déclarait que les restaurants représentent 40 % des ventes totales de foie gras, aussi pour soutenir les prix, les producteurs de foie gras ont été contraints à réduire leur production.
“A la mi-mars, le ciel nous est tombé sur la tête”, déclarait le producteur Florian Boucherie.
Les prix du caviar eux, sont restés proches de leurs plus bas niveaux historiques
« Les gens ne voudront pas goûter un vin de Château Petrus, un homard ou du caviar sous une cloche de verre », affirmait Michel Berthommier, directeur général de Caviar Perlita dans le sud-ouest de la France.
Quant aux ventes de champagne, elles aussi ont considérablement chutées. Cependant, les producteurs français continuent d’espérer que les consommateurs célèbrent la réouverture des bars et restaurants une coupe à la main.
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Photo à la Une : © CIVC[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]