Le groupe espagnol, jusqu’alors familial, vient de se restructurer au sein d’une société anonyme, Puig Brands SA. La presse espagnole y voit le signe avant-coureur d’une entrée en bourse, ce que Puig dément.
Puig, le groupe de parfums, cosmétiques et mode (Carolina Herrera, Paco Rabanne, Jean Paul Gaultier, Dries Van Noten…) serait-il en train de préparer son introduction en bourse ?
C’est la conclusion à laquelle est arrivée la presse espagnole, à la lueur des manœuvres en cours, dans le groupe barcelonais. Même si celui-ci dément, aujourd’hui, de telles intentions.
Alors qu’il avait jusqu’alors une organisation familiale, Puig vient, en effet, de se restructurer, en réunissant désormais ses différentes activités, au sein d’une société anonyme, baptisée Puig Brands SA. De là à penser que le groupe souhaite rentrer en bourse, c’est un pas qu’a franchi le quotidien L’Expansión.
Puig, rappelons-le, est propriétaire notamment des marques Carolina Herrera, Paco Rabanne, Jean Paul Gaultier, Dries Van Noten, Nina Ricci, Charlotte Tilbury et licencié de Comme des Garçons Parfums, Christian Louboutin, Benetton, etc…
Une introduction en bourse démentie
Le groupe catalan a cependant récusé cette hypothèse, un porte-parole ayant ainsi expliqué qu’ “aucune introduction en bourse n’avait été approuvée par le conseil d’administration » et «aucune banque d’investissement engagée”…
Toujours selon L’Expansión, en même temps que sa restructuration, le groupe a réalisé une augmentation de son fonds de roulement hors trésorerie de 29,3 millions d’euros, majorant ainsi son capital social à 144 millions d’euros. Il a aussi été procédé à des modifications statutaires, concernant notamment le nombre et la valeur nominale des actions, la création et le transfert des catégories d’actions, les droits conférés à leurs détenteurs…Le fonctionnement du conseil d’administration a lui aussi évolué : il est, désormais composé de 14 membres, dont certains n’appartiennent pas à la famille Puig.
Succession de Marc Puig ?
Une dernière évolution qui suscite une autre hypothèse, avancée par d’autres observateurs, pour expliquer cette mue vers une société holding unique. Le groupe serait en train de préparer la succession à la présidence de Marc Puig, membre de la troisième génération depuis la création du groupe par Antonio Puig en 1914. D’autres membres de la famille pourraient reprendre les rênes, en s’appuyant sur les avis éclairés des nouveaux membres indépendants ayant intégré le conseil d’administration.
Devenu Pdg en 2007, Marc Puig a su redresser son groupe de façon spectaculaire après la pandémie. Les divers confinements avaient fait chuter ses ventes à 1,5 milliards d’euros en 2020 au lieu de 2 milliards d’euros en 2019. Mais dès 2021, le groupe a dépassé son niveau d’activité d’avant Covid.
Un an d’avance
Et en 2022, il a réalisé, avec un an d’avance, son objectif de chiffre d’affaires, soit 3,6 milliards d’euros (grâce à une hausse de +30 % sur un an). Son bénéfice net s’est lui-même arrondi de 40% à 400 millions d’euros. Puig a ainsi maintenu sa marge à 17,6 %.
«Les vents porteurs de 2022 nous ont surpris par leur intensité, Mais c’est aussi le résultat des choix faits ces dernières années qui se sont révélés payants.» avait souligné Marc Puig.
Et le groupe compte bien continuer sur cette belle lancée : le PDG du groupe Puig a indiqué qu’il présenterait un nouveau plan stratégique pour Puig avant 2024.
Lire aussi > Puig : encore des résultats record en 2022
Photo à la Une : © Presse