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Première Vision Leather, le salon international du cuir et de la fourrure a fermé ses portes le 13 février dernier dans le Hall 3 du parc des expositions de Villepinte, au nord de Paris. Une édition qui entendait mettre à l’honneur la transformation des métiers du cuir, la montée en puissance des offres éco-responsables et les innovations liées à la saison printemps-été 2021.
En réponse à la demande croissante des marques de mode en recherche de fournisseurs fiables pour la prise en charge et la fabrication de leurs produits finis, Première Vision a dévoilé son traditionnel espace dédié à la fabrication de maroquinerie, de chaussure et de vêtements cuir avec des façonniers et des fabricants de composants techniques.
Et les 329 entreprises de PV Leather ont d’ailleurs pu observer quelques changements.
L’organisateur propose en effet depuis le mois de septembre dernier des ‘fashion speed dating’, tandis que le forum mode Leather Selection a été entièrement repensée pour la saison printemps-été 2021.
L’espace Manufacturing Leather, lancé il y a un an pour les produits finis, est également monté en puissance avec désormais une quarantaine d’ateliers internationaux (Portugal, Italie, Brésil, Tunisie, Colombie, Espagne, France, Inde, Turquie…) qui présentaient leurs savoir-faire et service pour la réalisation des collections de vêtements, chaussures et maroquinerie en cuir.
Parmi les 5 tanneries & mégisseries françaises présentes, on retrouvait notamment les tanneries Haas qui proposent des cuirs de veaux haut de gamme pour la maroquinerie, la chaussure, la sellerie, l’horlogerie et la décoration. On noter aussi, la présence de Féoni Lab, atelier de maroquinerie à Paris, spécialisé dans le design et prototypage pour le Luxe.
De son côté, la section Smart Materials proposait des concepts nouveaux, voire uniques, des créations responsables de tissus, cuir, fils et accessoires.
L’espace a doublé en volume pour réunir une cinquantaine de sociétés.
Le Centre Technique du Cuir (CTC) prodiguait quant à lui ses conseils pour la mise en place d’une politique de qualité en entreprise.
Cette édition de Première Vision Leather a également été marquée par un programme de conférences et ateliers renforcé tandis que l’ensemble de la filière entendait mettre à l’honneur ses engagements en faveur du développement durable.
“Cuir Bashing”: la filière entend bien rétablir la vérité sur le cuir
Des conférences dédiées portant sur les tendances se sont succédées durant 3 jours. Et l’éco-responsabilité dans le cuir ne fut pas oubliée. Au programme notamment, la conférence intitulée : “Cuir Bashing, rétablir la vérité sur le cuir“, animée par Yves Morin, président du comité d’organisation du Sustainable Leather Forum (SLF).
Thierry Poncet, du Centre Technique du Cuir (CTC), a donné le ton : “La préoccupation environnementale est très ancienne chez CTC et dans toute la profession“. Et de rappeler : « Nous n’avons aucun souci de santé publique ! Nos tanneries françaises tannent avec du chrome 3 qui, quand le processus de fabrication est mal maîtrisé, se transforme en chrome 6 qui lui est allergène.»
Selon Jérôme Verdier, Président de la Fédération Française de la Tannerie Mégisserie, le tannage végétal ne serait pourtant pas plus écologique que le tannage au chrome : « En fait, l’empreinte écologique ne vient pas tant de la technique de tannage utilisée mais de la façon de la mettre en œuvre ! ».
« Le tannage au chrome représente 80 à 85% de l’ensemble des cuirs tannés », précise Jérôme Verdier.
«L’industrie du cuir est par essence une activité de recyclage qui utilise un sous-produit du secteur agro-alimentaire pour en faire des produits de qualité durables et repérables!», rappelle aussi Frank Boehly, président du Conseil National du Cuir (CNC).
« L’on n’élève pas les animaux pour produire du cuir ! Si les peaux n’étaient pas transformées, elles seraient détruites et incinérées générant un traitement de rebut très important» continue Christophe Dehard, Président du Syndicat Général des Cuirs et Peaux.
Frank Boehly souligne aussi qu’en France « le décret 2010-29 du 8 janvier 2010 précise bien que « l’utilisation du mot cuir » est interdite dans la désignation de toute autre matière que celle obtenue de la peau animale […] . La filière cuir souhaite alerter le public et la presse sur une utilisation de plus en plus dévoyée et abusive du terme cuir et éviter ainsi confusion et tromperie. Les appellations cuir d’ananas, de raisin, de champignon sont des expressions erronées. Il en va de même pour eco-leather ou cuir vegan qui recouvrent bien souvent des produits fabriqués à partir de matières synthétiques, dérivés de la pétrochimie !».
Il faut rappeler aussi que le jeudi 16 Janvier dernier, le Conseil National du Cuir (CNC) a publié son livre blanc dédié aux démarches responsables, environnementales et éthiques des industries du cuir. Objectif? Renforcer les démarches environnementales de la filière autour d’«engagements clairs», pour mieux se différencier sur le marché mondial mais aussi regagner la confiance du public, ébranlé par la pollution de la planète et la maltraitance animale; sans oublier l’amplification du « mouvement vegan ».
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