La maison de mode italienne, cotée à Hong-Kong, envisage d’élargir sa base d’investisseurs via une seconde cotation en bourse.
Le groupe de luxe Prada étudie la possibilité d’une cotation secondaire en Europe, en plus de sa cotation à la bourse de Hong Kong, en expliquant que l’Asie restait une source vitale de ventes pour l’entreprise.
Patrizio Bertelli, qui, avec son épouse Miuccia Prada, a fait de la société milanaise un géant mondial, expliquait qu’une cotation à Milan serait “conforme à l’héritage du groupe” . “Il y a beaucoup de sociétés qui sont cotées dans deux juridictions” a-t-il commenté au Financial Times, ajoutant : “Il est évident que nous ne cherchons pas à quitter Hong Kong – l’Asie est un marché extrêmement important pour notre groupe.”
Il a également réitéré l’engagement à long terme de la famille envers l’entreprise, affirmant qu’elle souhaitait maintenir la participation de 80 % qu’elle détient actuellement par le biais de Prada Holding SpA.
En juin 2011, Prada a levé 2,1 milliards de dollars lorsqu’elle a introduit en bourse une participation de 20% à Hong Kong. À l’époque, les marques de luxe italiennes profitent d’un bel essor en Asie et Prada espérait qu’une cotation à Hong Kong lui permettrait de capitaliser sur cette popularité.
Aujourd’hui, les banquiers et les analystes pensent qu’une double cotation stimulerait la croissance en diversifiant la base d’investisseurs. Mais le groupe et ses conseillers explorent plusieurs options et il n’y a aucune garantie que la cotation à Milan ait lieu pour l’instant. Il n’existe actuellement aucune double cotation entre Hong Kong et Milan et d’importantes questions techniques se posent, notamment sur la manière dont les actions seraient échangées entre les deux marchés.
Prada a révélé ses résultats semestriels jeudi dernier, affichant un chiffre d’affaires net de 1,9 milliard d’euros, en hausse de 22 % par rapport à l’année précédente. Les ventes au détail ont augmenté de 26 % sur la même période pour atteindre 1,7 milliard d’euros, soit une amélioration de 38 % par rapport à 2019.
Les ventes du groupe ont chuté de 7 % en Asie-Pacifique au premier semestre, mais la région reste tout de même sa plus grande source de revenus. Les ventes au détail pour le premier semestre de l’année ont atteint les 590 millions d’euros.
Tous les autres marchés, y compris le Japon, ont connu une croissance continue. Les ventes au détail en Europe ont augmenté de 89 % à 486 millions d’euros par rapport au premier semestre de l’année dernière, grâce aux ventes nationales et à une hausse du tourisme. Les ventes en Amérique du Nord ont augmenté de 41 % pour atteindre 360 millions d’euros au premier semestre de l’année, soit une hausse de 116 % par rapport aux niveaux pré-pandémique.
Lire aussi > Prada lance une collection de NFT dans le cadre de son projet Time Capsule
Photo à la Une : © Prada