Le détaillant de produits de luxe en ligne Farfetch a annoncé qu’il allait investir près de 200 millions de dollars dans le groupe Neiman Marcus.
L’investissement de Farfetch auprès de Neiman Marcus intervient alors que les groupes de luxe s’empressent de répondre à la forte demande de mode et d’accessoires haut de gamme aux États-Unis, qui se sont imposés comme le marché clé du secteur l’an dernier, dopés par un rebond rapide de la consommation locale.
L’investissement cimente un “partenariat très stratégique et très profond que nous souhaitons entre les deux groupes” , confesse le PDG de Farfetch, José Neves, dans une interview à Reuters, notant qu’il s’agissait de la plus grande opération pour le détaillant en ligne aux États-Unis.
Farfetch Platform Solutions (FPS) réorganisera et alimentera le site web et l’application mobile de la marque Bergdorf Goodman de Neiman Marcus Group. Farfetch réalisera également un investissement minoritaire dans NMG d’un montant “pouvant atteindre 200 millions de dollars (183 millions d’euros)” pour soutenir la croissance numérique et les initiatives d’innovation et rejoignant les investisseurs actuels de Neiman Marcus, qui comprennent PIMCO, Davidson Kempner Capital Management et Sixth Street.
L’accord est une “opportunité stratégique pour Farfetch de se démarquer parmi les fournisseurs de services et de bénéficier de la force des clients américains locaux” , commente Luca Solca, analyste chez Bernstein, notant que l’opération représente une consolidation du secteur.
Le partenariat avec Farfetch permettra à l’entreprise d’améliorer l’expérience client et d’étendre sa portée mondiale : “Le fait d’être sur la plateforme nous permet d’aller encore plus loin dans la façon dont nous marquons l’expérience sur [le site de commerce électronique de Bergdorf Goodman] et comment nous montrons l’assortiment de produits. Leur architecture est la meilleure qui soit” , explique Geoffroy van Raemdonck, PDG du groupe Neiman Marcus, à Vogue Business.
“Pour Farfetch, l’ajout de Neiman Marcus lui donne accès à un détaillant physique qui a longtemps pris le pouls du luxe américain” , explique Neil Saunders, directeur général de Globaldata. “Cela leur permettra également d’en apprendre davantage sur la façon dont les consommateurs font leurs achats sur différents canaux – un prélude possible à de nouvelles avancées dans la vente au détail physique ou omnicanale” .
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