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Le 9 juin dernier, le comité stratégique de filière (CSF) « Mode & Luxe » se réunissait pour inaugurer une mission pour le développement d’une filière textile française durable menée par le président du CSF « Mode & Luxe » Guillaume de Seynes. La proclamation du Gouvernement Castex ce lundi, rebat les cartes au sein des différents ministères. Les changements d’interlocuteurs pour le CSF, impulsion ou obstruction aux desseins de la filière « Mode & Luxe » ?
La crise sanitaire et économique a frappé de plein fouet les filières industrielles françaises dégageant dysfonctionnements et limites du modèle économique linéaire ainsi qu’une forte dépendance aux importations en matière d’approvisionnement.
C’est dans le but de pourvoir à ces désagréments que Brune Poirson, alors secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire et Agnès Pannier-Runacher alors secrétaire d’État auprès du ministre de l’Economie et des Finances, ont récemment réuni le CSF afin de faire le point sur la reprise d’activité et de dresser les perspectives d’avenir de la filière ancrées dans une dynamique de développement durable et de relocalisation des productions.
Œuvrer pour une filière vertueuse et durable
Une mission sous l’égide de Guillaume de Seynes qui consiste à étudier les modalités de mise en œuvre, sur nos territoires, de modèles de production intégrés, innovants et durables tels que le recyclage, l’écoconception, la réincorporation de matières recyclées.
Œuvrer pour la relocalisation d’activités pour une production innovante, durable, génératrice de produits de qualité et d’emplois non délocalisables.
Mettre en place des mécanismes plus vertueux permettant de renforcer la visibilité des entreprises durables afin d’affermir l’indépendance stratégique sur des secteurs de production clés.
« La crise a mis en lumière la capacité de mobilisation, d’adaptation et d’innovation de cette filière stratégique à plus d’un titre pour la France. Dans la poursuite de la dynamique révélée par le groupement “Savoir-faire Ensemble”, il nous appartient de capitaliser sur cette énergie collective et imaginer des nouveaux modèles, leviers de relocalisation durable. La mode toujours se réinvente. C’est en s’attachant à ce qu’elle soit durable, innovante et transparente que nous pourrons renforcer notre compétitivité, participer à la relocalisation industrielle et créer des emplois», déclarait Guillaume de Seynes.
Le remaniement du gouvernement rebat les cartes pour le CSF
Suite au remaniement du gouvernement le lundi 6 juillet au soir, l’ancienne secrétaire d’État auprès du ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire Agnès Pannier-Runacher, l’interlocutrice régulière du CSF « Mode & Luxe » devient ministre déléguée à l’Industrie.
Elle avait participé activement à l’élaboration de la mission de Guillaume de Seynes. Elle avait également travaillé auprès du CSF pour assurer la pérennité du projet.
Changement également au ministère de la Culture. Franck Riester qui avait aussi participé à la signature du Contrat Stratégique de Filière Mode et Luxe, au côté de Bruno Le Maire en 2019 et apporté son soutien à différentes marques de mode se voit remplacé par l’ex-ministre de la Santé Roselyne Bachelot pour occuper le poste de ministre délégué au commerce extérieur.
Autant de transitions qui risquent de ralentir le développement d’une filière textile française durable. Un temps d’adaptation et d’apprivoisement des nouveaux acteurs en charge d’impulser cette mission qui se dessine comme un enjeu primordial pour la filière « Mode & Luxe » et plus largement pour l’économie française.
Cependant la revalorisation du poste d’Agnès Pannier-Runacher peut également laisser présager l’élaboration d’une marge de manœuvre supérieure pour le CSF, stimulant ainsi les actions menées par Guillaume de Seynes.
L’avenir de la filière « Mode & Luxe » prend un nouveau tour ce jour, son histoire reste à écrire.
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Photo à la Une : Guillaume de Seynes © Pascal Guittet[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]