Après une décision de l’Institut national de la propriété industrielle prise cet été, le groupe LVMH ne pourra plus utiliser le nom Vendôme pour ses articles de joaillerie et d’horlogerie.
Le groupe LVMH, propriétaire partiel de la marque Vendôme, ne pourra plus utiliser ce nom en tant qu’argument de vente pour ses articles de joaillerie et d’horlogerie. Telle a été la décision de l’INPI (l’Institut national de la propriété industrielle) en juillet 2022, suite à une demande en nullité formulée en juin 2021 par les joailliers Van Cleef & Arpels et Cartier, filiales du groupe suisse Richemont.
L’Institut national de la propriété industrielle a en effet considéré que l’usage du terme Vendôme était compris comme une référence à la Place Vendôme et que par conséquent, il serait “perçu par le public […] comme un argument de vente capable d’influencer les préférences des consommateurs”, sans être “garantie de l’origine commerciale des produits”.
Si LVMH utilisait le nom de Vendôme, c’est parce que la petite commune du Loir-et-Cher avait cédé au groupe de luxe ce droit pour vendre de la joaillerie et de la bijouterie. En mai 2021, LVMH avait en effet racheté le dépôt de la marque de la ville pour la somme de 10 000 euros. La décision, encouragée par le maire, Laurent Brillard, avait à l’époque fait parler d’elle.
En cédant ce nom, l’idée de l’édile était de permettre la création de 500 emplois dans la commune grâce à l’ouverture d’une nouvelle usine de maroquinerie, inaugurée par le groupe de luxe en février 2022. C’était sans compter la concurrence, avec le recours en nullité déposé auprès de l’INPI en juin 2021 par les joailliers Van Cleef & Arpels et Cartier qui ont obtenu gain de cause un peu plus d’un an plus tard.
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Photo à la Une : © LVMH