Alors qu’elle se pose rarement pour les hommes en politique, pourquoi la question de la tenue vestimentaire se pose-t-elle davantage pour les femmes au pouvoir ? Le code vestimentaire n’a de cesse d’évoluer à travers les époques pour ces dernières qui souhaitent s’éloigner des traditionnels costumes d’homme et valoriser leur féminité.
Pendant des siècles, les hommes ont été les seuls au pouvoir en France, mais les choses ont évolué, du moins, en surface. En effet, en juin 1936, trois femmes ont été nommées ministres (ou « sous-secrétaires d’État ») dans le gouvernement du Front populaire de Léon Blum, alors qu’elles n’étaient, comme toutes les femmes de leur temps, ni électrices ni éligibles. Le 6 juin 2000 est votée la loi tendant à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.
Pourtant, la question de la tenue vestimentaire des femmes en politique est bien plus délicate que chez leurs homologues masculins. En effet, depuis quelques années, la tenue des femmes en politique est scrutée, analysée, décortiquée et attise les débats dans les médias. Un phénomène qui s’est accéléré depuis l’apparition d’Internet et des réseaux sociaux.
On se souvient par exemple de la fashionista Rachida Dati, ministre de la Justice de 2007 à 2009, qui a incarné l’ère bling-bling du président Sarkozy. “Un tourbillon de robes haute couture, d’escarpins et de diamants” , remarque Valérie Domain dans son livre Total look. Un style vestimentaire qui n’avait auparavant jamais autant été l’objet de critiques pour une ministre.
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Temps de crise oblige, alors que le pays rencontre des difficultés économiques, il a été très vite reproché à Rachida Dati d’étaler ses richesses. « En France, les signes extérieurs et ostentatoires de prospérité sont mal perçus, analyse Frédéric Godart, sociologue et enseignant à l’Insead de Fontainebleau. Bien que si l’on regarde les prix des costumes des hommes politiques, beaucoup seraient très étonnés. » La norme est à la sobriété, un retour de l’austérité aussi bien économique que vestimentaire. « Des lunettes de soleil, même si elles ne coûtent pas chers, donnent un effet bling-bling. Ce qui compte, ce n’est pas la réalité, mais la perception que le public en a. »
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Photo à la Une : © Presse