Nous vous l’avions annoncé dans la première partie de notre série dédiée aux viticulteurs de l’Aube. Dix des plus belles et prometteuses Maisons de champagne de la Côte des Bar et de Montgueux sont venues célébrer au Pavillon Elysée les 20 ans du groupe Hôtels et Préférence, groupe français international possédant l’une des plus impressionnantes collections d’hôtels 4 et 5 étoiles en France. Dans cette troisième étape gustative, nous partageons avec vous Deux trésors cachés de la Côte des Bar.
Nos rencontres s’achèvent sur deux domaines au produit exclusif.
Leurs noms ne vous sont peut-être pas (encore) familiers et pourtant ils pourraient bien faire sensation à votre prochaine réception…
L’un est un amoureux de la terre, des énergies et du cosmos, l’autre de l’art et du patrimoine, mais tous deux ont la passion du vin de champagne en partage : Erick Schreiber et Vincent Grandpierre.
Commençons par Erick Schreiber, producteur bio récoltant manipulant, certifié Ecocert et produisant des champagnes en biodynamie certifiés Demeter.
Fort de 33 ans d’expérience dans la biodynamie, l’homme est non seulement une référence mais également intarissable sur cette méthode de viticulture bio qui demande d’être “attentif au rythme solaire et lunaire, en fonction des constellations”. L’idée étant de nourrir le sol à l’aide d’une double préparation. “L’une va intensifier la photosynthèse et permettre aux cellules de se réorganiser dans la plante en fonction du soleil tandis que l’autre va permettre d’intensifier la vie microbienne du sol et permettre aux racines de plonger plus profondément dans le sol.” Cette biodynamie, fidèle à la méthode de Rudolf Steiner, permet notamment “d’accentuer le monde vivant du sol.” Et cela se traduit par des vins de champagne différents de ce qui existe sur le marché.
Pionnier de la biodynamie, Erick l’est tout autant en ce qui concerne la réintroduction en Champagne de cépages oubliés (pinots blancs et pinots gris).
Présentation faite, voici l’heure de goûter ce “champagne autrement”.
Cet esprit libre me propose de commencer l’expérience par deux champagnes entrés de gamme, parfaits pour l’apéritif (charcuteries et fromages à pâte cuite). D’abord, un extra brut. C’est un assemblage de plusieurs années issue de la cuvée de “la grande réserve” mais très peu dosée (1,32 g/l). Un bouquet tout en finesse avec une belle complexité aromatique délivrant beaucoup de fraîcheur et présentant une belle tenue en bouche.
Vient ensuite la Cuvée Prestige millésime 2014, reflet d’un parfait équilibre entre pinots noirs et chardonnay. Subtil et délicat, il joue sur des variations de fruits blancs, d’amandes fraîches et de miel. Vient l’heure des véritables pépites, celles qui cassent véritablement les codes du champagne traditionnel. Et l’on commence par son Blanc de Gris 2015, un OVNI convoquant les champagnes des temps jadis grâce à un assemblage rarissime (58,2% pinot blanc et 41,5% de pinots gris). En bouche, des amandes fraîches s’expriment avec la pointe de minéralité qui fait toute la singularité du Kimméridgien, la roche majoritairement présente en Côte des Bar et que l’on retrouve sur son exploitation de Courteron. “C’est une roche calcaire vieille de 157 millions d’années, issue de la disparition d’une mer peu profonde.” Il ajoute “C’est un croissant qui part du sud de l’Angleterre, qui passe par Chablis – ce qui fait qu’on a pratiquement le même sous-sol – et qui finit dans la baie de la Seine.” La dimension iodée de ce champagne le destine tout particulièrement à des langoustines, du caviar et des huîtres. L’ensemble présente beaucoup de finesse et de complexité avec puissance et matière.
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Photo à la Une : © 2011 – 2023 Erick Schreiber