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Luxe. Economie circulaire : la chaussure et la maroquinerie montrent l’exemple

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La notion d’économie circulaire s’impose comme un maillon essentiel pour les industries consommant des matières premières en quantité importante. C’est particulièrement vrai dans les secteurs de la chaussure et de la maroquinerie qui utilisent notamment le cuir, dont les propriétés de durabilité, d’entretien et de réparabilité sont à souligner. Une sujet essentiel dont ont discuté les professionnels du secteur invités à la troisième table ronde du Sustainable Leather Forum 2020.

 

Lors du Sustainable Leather Forum 2020, une table ronde animée par le journaliste Nicolas Rossignol, s’est tenue sur l’économie circulaire dans la maroquinerie et la chaussure. Ont été invités, pour éclairer l’auditoire sur ce thème, quelques professionnels du secteur, dont Thierry Oriez, Président chez J.M. Weston, Clara Chappaz, Chief of Growth Officer ou encore Alexandre Rousseau, Créateur et dirigeant de la marque Bleu de Chauffe.

 

L’économie circulaire : Entre éthique et nécessité d’innovation

 

Alors que la tendance depuis quelques années est à la « slow fashion », et que les comportements d’achat évoluent rapidement vers une consommation responsable et durable des acteurs de la chaussure et de la maroquinerie ont développé des offres nouvelles.

 

C’est le cas par exemple de la marque de luxe française J.M. Weston.

 

J.M. Weston propose ainsi aux consommateurs de devenir acteurs de l’économie circulaire en récupérant leurs souliers usagés (contre un bon d’achat valable sur tous les produits de la marque), en vue de les rénover pour les proposer à nouveau à la vente et répondre à cet objectif de consommation durable et éthique.

 

L’entreprise va même plus loin : “Nous sommes engagés dans un grand programme de RSE et le projet de l’entreprise qui s’intitule Change For Good s’organise autour de différents axes principaux; tels que réduire notre empreinte carbone de 30% d’ici à 2030, accélérer sur l’écoconception et employer davantage de matériaux durables” , a déclaré Thierry Huriez, président de la marque.

 

L’économie circulaire est aussi un sujet que connaît bien le premier site français de dépôt-vente en ligne consacré au luxe et à la mode Vestiaire Collective.

 

La seconde main pouvait sembler être une activité relativement marginale à beaucoup à l’époque de la création de Vestiaire Collective en 2011, mais elle occupe aujourd’hui une place essentielle pour le marché de la mode et le luxe” , souligne Clara Chappaz, Chief Of Growth Officer de la plateforme spécialisée dans le seconde main de luxe qui a levée 59 millions d’euros en avril 2020.

 

Le Groupe Eram avait de son côté présenté lors de la première édition du Sustainable Leather Forum en 2019 son offre de location de chaussures avec L’Atelier Bocage.

 

Jean-Olivier Michaux, Directeur industriel du Groupe Eram © Presse

 

Cette année, forte de son nouveau projet Sessile, l’entreprise propose désormais des sneakers unisexes, durables, labellisées Origine France Garantie fabriqués à partir de matériaux recyclés et recyclables.

 

Et un processus de démontage de la chaussure est en cours de brevetage pour donner une seconde vie au produit qui sera entièrement recyclé en une toute nouvelle paire de sneakers Sessile : un véritable cercle vertueux dans son intégralité.

 

Cette économie circulaire n’est pour autant pas l’exclusivité des grandes entreprises.

 

C’est pourquoi, Alexandre Rousseau, à la tête de l’entreprise aveyronnaise qui propose des sacs fabriqués en France dans les meilleurs cuirs tannés végétal, a rappelé que cette démarche débute avec des produits adaptés.

 

Alors qu’un an s’est écoulé depuis le succès de la toute première édition du Sustainable Leather Forum, événement dédié aux bonnes pratiques de la filière cuir en matière de RSE, la conscience des enjeux sociétaux et environnementaux des professionnels du luxe et de la mode sur leur consommation ne cesse de se développer.

 

Matière naturelle et durable, issue de l’upcycling d’un rebut de l’industrie alimentaire, le cuir s’inscrit donc parfaitement dans cette évolution des comportements d’achat et de consommation dans le cadre du constat qui conforte la réflexion globale mise en avant depuis quelques années sur la consommation responsable et durable.

 

Pour cette nouvelle édition du forum dédié à la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) organisé par le Conseil National du Cuir a choisi le Conseil Economique, Social et Environnemental (le CESE), près de 250 participants, professionnels français et internationaux des secteurs de la mode, du cuir, de la chaussure, de la maroquinerie, de la ganterie et du luxe, mais aussi institutionnels, leaders d’opinion et organisations publiques, ont pu assister à cette journée.

 

Dans la situation de triple-crise sanitaire, économique et sociale que nous connaissons, cette nouvelle édition qui s’inscrivait dans le contexte plus global du « pacte vert », porté par le nouvel exécutif européen, abordait notamment de nouveaux sujets au cœur de l’actualité de la filière en matière de RSE : la gestion des risques dans la filière cuir, les politiques d’achats responsables et l’innocuité des produits, les innovations et bonnes pratiques des secteurs des peaux brutes et de la tannerie, …

 

 

Lire aussi > [THE LUXURY JOURNALS] 4 QUESTIONS À FRANK BOEHLY, PRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL DU CUIR

 

Photo à la Une : © Presse[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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