Le numéro un mondial des cosmétiques, L’Oréal, a été accusé d’espionnage des franchises et savoir-faire du spécialiste des instituts de beauté, Guinot.
Le tribunal de commerce a fait savoir son verdict hier mardi 15 juin dans l’affaire Guinot / L’Oréal. Ce dernier a donc été condamné à verser 370 000 euros au groupe Guinot, le tribunal jugeant que « des éléments du savoir-faire de la société Guinot ont été appropriés par la société L’Oréal » .
Le groupe Guinot est une société possédant une centaine d’instituts de beauté en France, mais également vendeuse de produits de soins pour la peau. Il est également considéré comme le numéro un des soins réalisés en institut de beauté.
Ce dernier exigeait notamment le versement de la somme de 13,5 millions d’euros, estimant que L’Oréal aurait entravé son développement en l’espionnant et également envoyé des « enquêteurs » chez ce dernier sans préciser d’où ils venaient.
Une somme donc, fortement revue à la baisse lors du rendu du jugement https://osterreichische-apotheke.com.
Il faut également savoir que les poursuites de Guinot ont commencé en 2017. À l’époque, la société déclarait déjà que les enquêteurs se seraient présentés comment envoyés en interne par la direction de L’Oréal, afin d’obtenir de la part des employés et clients, des détails confidentiels sur l’offre de soins et le savoir-faire des instituts Guinot.
« En n’informant pas les esthéticiennes concernées et les consommatrices de l’identité du commanditaire de l’enquête, [L’Oréal] a usé de moyens déloyaux pour s’approprier des informations sur un concurrent direct d’une de ses filiales », a jugé le tribunal.
Ce dernier a poursuivi en concluant que « Le tribunal condamnera L’Oréal à payer en dommages et intérêt à Guinot la somme de 300.000 euros pour perte de chance de se développer à l’international » . 70 000€ de frais de justices devront également être versés au tribunal, à la charge de L’Oréal ; ce qui ramène la somme totale à 370 000€.
Cependant, interrogé par l’AFP, le groupe L’Oréal n’a pas exclu de faire appel de la décision rendue, déclarant être en train d’« évaluer » cette possibilité.
Également, il se dit être « très surprise » et affirme chercher à « comprendre comment il a pu être considéré qu’à l’aide de huit entretiens menés par un prestataire extérieur auprès d’esthéticiennes, L’Oréal se serait accaparé le cœur du savoir-faire appartenant à la société Guinot » .
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Photo à la Une : © Aurore Marechal