La demande pour les logements de luxe à Londres a ralenti au premier trimestre 2022, selon un rapport publié par Benham and Reeves.
D’après l’agence immobilière Benham and Reeves, pour les résidences les plus chères (vendues à partir de 10 millions de livres sterling), la demande a oscillé à 4% au cours des trois premiers mois de 2022. On observe une baisse de 4 % par rapport à l’année dernière et de 5 % d’un trimestre à l’autre.
Les propriétés de premier ordre dont le prix se situe entre 2 millions et 10 millions de livres sterling s’en sortent mieux, avec une demande de 25 %, soit une baisse de seulement 2 % par rapport au dernier trimestre, mais une hausse d’environ 5 % par an.
“Prenez la température de n’importe quel segment du marché immobilier au cours du premier trimestre de l’année et vous découvrirez probablement qu’il retrouve ses marques après les vacances de Noël, donc une baisse de la demande si tôt dans l’année n’est certainement pas une cause de panique” explique Marc von Grundherr, directeur de Benham and Reeves, dans le rapport.
Cependant, alors que l’invasion russe en Ukraine se poursuit, on ne sait pas comment le marché londonien va réagir. “Alors que les sanctions contre la Russie n’ont qu’un impact relativement faible sur le marché, le marché prime est un marché qui fonctionne sur la qualité plutôt que la quantité“, poursuit M. von Grundherr. “Ainsi, même si une poignée de propriétés sont mises en vente, cela risque de saturer le marché dans certains des quartiers les plus prestigieux de la capitale et cela aura certainement un impact sur le prix payé pour ces propriétés.”
Dans le haut de gamme du marché, Notting Hill, dans l’ouest de Londres, a connu la plus forte augmentation de la demande trimestrielle, avec un bond de 11 % par rapport aux trois mois précédents, ce qui porte son score de demande à 20 %, selon les données. Le village de Wimbledon, quant à lui, a enregistré la plus forte demande, soit 25 %, mais a connu une baisse de 45 % par rapport au trimestre précédent.
Pour les logements dont le prix se situe entre 2 et 10 millions de livres sterling, le quartier de Wapping, dans l’est de Londres, a enregistré la plus forte hausse trimestrielle, soit 13 %, ce qui porte son taux de demande à 19 %.
En outre, le centre financier de Canary Wharf (où la demande a pratiquement disparu pendant la pandémie) a vu sa demande atteindre 16,7 %, soit une augmentation de 5,6 % par rapport à la fin de l’année dernière. L’augmentation de la demande pourrait être le signe que les acheteurs reviennent vers des environnements urbains plus denses, après que la pandémie aient donné envie de nature et d’espaces plus spacieux.
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Photo à la Une : © Benham and Reeves