Excellence par Vendôm revient du 25 au 27 janvier prochains à Paris. L’évènement, organisé en partenariat avec Luxus plus, en physique à l’hôtel le Marois et en numérique, est dédié au recrutement des professionnels du luxe. Laëtitia Girard, à la tête de The Vendôm Company, a pour priorité de placer l’humain au cœur des enjeux de recrutement dans le secteur, ce qui lui a permis de devenir un pilier dans un univers qui change constamment. Entretien.
1/ Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots votre parcours professionnel ? Que souhaitiez-vous apporter aux Maisons en fondant The Vendôm Compagny ?
J’ai souhaité très tôt partir parfaire mon anglais au Royaume-Uni puis au Canada. Durant cette époque, le monde du luxe, et les valeurs qu’il portait, m’ont de plus en plus intéressé. Revenue en Europe, je suis entrée à l’hôtel Costes dès mes 20 ans, pour faire ensuite l’ouverture du Park Hyatt Paris-Vendôme. Apparemment, mes managers ont perçu très vite ma curiosité, mon perfectionnisme et mon envie d’apprendre, car en moins de deux ans, j’ai obtenu un poste de Revenue Manager. Titulaire d’un Master en Hospitality Management à l’ESCP Europe ainsi que d’une certification en Revenue Management de Cornell University, j’ai ensuite intégré le Royal Luxembourg pour y finir responsable Sales & Marketing.
Me sentant arriver à un tournant, il me fallait choisir entre prendre la tête d’un établissement ou créer ma propre entreprise. Je me suis rendu compte que chez les cabinets de recrutement, bien souvent, les candidats n’étaient perçus que comme de simples CV. Les chasseurs de tête ne semblaient pas prendre en considération l’individualité du postulant, ses envies, son plan de carrière, son attitude. Or, pour moi, le luxe est avant tout une question d’attitude, d’interaction entre individus. J’avais la trame de The Vendôm Company : replacer l’humain au cœur du recrutement.
2/ La crise sanitaire a-t-elle bouleversé la donne en matière de recrutement pour le secteur du luxe ? Si oui, comment ?
Les grandes marques de luxe ont su vite rebondir pour pallier la fermeture de leurs boutiques en accélérant une tendance déjà présente : la vente en ligne, mais aussi le partage en ligne de la découverte de leur environnement avec leurs communautés. Ce qui leur a permis d’en toucher d’autres, notamment les milléniaux.
Pour la restauration et l’hôtellerie haut de gamme, les enjeux étaient plus difficiles à relever. Pour cela, nombre de chefs ont très vite pensé à la vente à emporter, notamment. Cette forme de commerce a évidemment beaucoup joué sur la convivialité d’un repas dans un grand restaurant. Cependant, beaucoup de chefs ont réussi à créer une véritable appréciation de la gastronomie en ligne, et ceci, pour tous. Ils ont démocratisé la grande cuisine via le numérique. Le constat qui en découle est le suivant : manger mieux est un idéal pour tous. Et c’est sans doute le futur de la gastronomie.
L’hôtellerie de luxe a pris le temps de réflexion de la crise pour améliorer un grand nombre de ses paradigmes. Les équipes ont utilisé cette parenthèse imposée comme un temps permettant de penser aux améliorations qui pourraient être apportées. Ce qui est fascinant est que tous les collaborateurs ont pu apporter leur pierre à la post-crise.
3/ Quels sont aujourd’hui les problématiques et défis des grandes Maisons en matière de recrutement ?
Je pense que les défis portent surtout sur les métiers de services, beaucoup moins sur ceux de l’administration ou de l’artisanat de luxe. Dans notre monde occidental, bien avant la crise, les métiers de services étaient déjà perçus comme trop exigeants, empiétant trop sur la vie privée. Malgré la passion de beaucoup de collaborateurs pour leur métier, la crise sanitaire les a obligés à choisir d’autres voies.
Toute la question est désormais de revaloriser ces métiers : d’un point de vue des salaires, de l’aménagement du temps de travail, etc. Prouver aux aspirants que les métiers de service dans le luxe sont beaucoup plus gratifiants et enrichissants que ce que l’on pense, car le luxe est l’un des secteurs où les jeunes générations avides de mobilité et de changement peuvent le plus s’épanouir.
4/ Quels outils mettez-vous en place pour les aider ?
Nous en avons plusieurs et continuons à les développer. Tout a commencé par notre plateforme Vendôm Talents qui a permis de mettre en relation des profils sélectionnés par nos équipes expertes en luxe avec les recruteurs. En parallèle, nous suivons, au jour le jour, les besoins des jeunes talents et de nos membres qui sont en demande du profil le plus adéquat à leur besoin.
Ensuite, nos experts du recrutement luxe sont sur le terrain, grâce à la branche Vendôm Premium, présente en Europe, dans l’océan Indien et bientôt dans les Emirats. Nous visons une portée internationale.
Enfin, nous avons mis en place l’an passé un grand salon international sponsorisé par les plus grandes marques de luxe, notamment Audemars Piguet. Celui-ci est également parrain de notre deuxième édition se tenant fin janvier 2023. Nous étions encore en période de restrictions sanitaires et notre but était de permettre à tous, à travers le monde, d’avoir accès aux grands acteurs du luxe. La fenêtre que nous avons ouverte en 2021 semble avoir porté ses fruits, car en cette fin janvier, nous réitérons ce salon avec quelques nouveautés : une journée en présentiel, afin de retrouver la convivialité de notre secteur – ainsi que des concours lancés dans les grandes écoles.
Pour plus de précisions, rendez-vous sur le site !
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