Le cours en bourse de la société américaine de Mark Zuckerberg a décroché ce lundi après la panne massive qui a touché les réseaux sociaux du groupe. Pendant plusieurs heures, Facebook, Messenger, Instagram et Whatsapp ont été inutilisables par des centaines de millions d’utilisateurs dans le monde.
Une panne qui a coûté très cher au géant numérique. La bourse de New-York a terminé lundi en forte baisse, plombée par le secteur de la technologie, Facebook et les craintes d’inflation.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a perdu 0,94% à 34002,92 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 2,14% à 14255,46 points. Le S&P 500 a abandonné 1,30% à 4300,46 points.
Poids lourd du Nasdaq, Facebook a plongé lundi de 4,89% à 326,23 dollars. L’entreprise technologique cumule en effet les déboires depuis plusieurs mois déjà. En effet, en septembre dernier, la lanceuse d’alerte Frances Haugen, ancienne ingénieure cheffe de produit chez Facebook, avait dévoilé de nombreux documents montrant que l’entreprise choisissait le profit plutôt que la sûreté. La société de Mark Zuckerberg permettait ainsi à certaines célébrités, responsables politiques et internautes populaires de passer outre les règles sur la modération des contenus auxquelles sont soumis le reste des utilisateurs.
Par exemple, en 2019, la star du football Neymar avait pu montrer à ses millions d’abonnés des photos qui montraient nue une femme qui l’accusait de viol, avant de supprimer. De même, des études internes au groupe ont montré que son réseau social Instagram a des effets négatifs sur le moral des plus jeunes, en particulier sur celui des adolescentes.
La méga panne d’hier soir a été un coup supplémentaire porté à Facebook. Le cours de l’action a même chuté de près de 6% au cours de la journée. Depuis ses sommets début septembre, le titre a perdu 15%.
En une séance, à cause de la chute de ses actions, le richissime cofondateur du groupe Mark Zuckerberg, 37 ans, a perdu 7 milliards de dollars, en seulement quelques heures, affirme un décompte de Bloomberg, et même 19 milliards depuis la mi-septembre. Facebook est l’une des plus importantes capitalisations de Wall Street, et se range en général derrière Apple, Microsoft, Google (Alphabet) et Amazon.
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Photo à la Une : © Getty Images North America