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Le 16 novembre 2020, le chanteur de musique pop rock Harry Styles paraissait en une de couverture du magazine Vogue US. Si les effigies de ce journal emblématique sont le plus souvent féminines, c’est donc un homme qui se décide cette fois à briser les codes de l’industrie de la mode. Sur la photo, le musicien porte effectivement une longue robe, symbole vestimentaire de féminité. L’industrie de la mode serait-elle en train de s’affranchir de la notion de genre ?
Même si elle n’était plus appliquée depuis très longtemps, ce n’est qu’en 2013 que la loi de 1800 interdisant le “travestissement des femmes” a été abrogée. Ainsi, cela ne fait que sept ans que les femmes sont légalement autorisées à porter des pantalons et des costumes. Mais quand est-il des hommes ?
Alors que les volants, soieries et imprimés colorés étaient un signe d’opulence jusqu’au XVIIIème siècle, toutes ces fantaisies tombèrent en désuétude dans le courant de la Révolution Industrielle, si bien que les hommes s’en tinrent dès lors à des ensembles sobres et des coupes neutres, s’interdisant toute forme d’excentricité.
Dans les années 1960, des collections “unisexes” introduisirent un changement dans les normes de l’industrie de la mode. L’inclusion sociale étant au cœur des débats actuels, de nombreuses marques proposent désormais des vêtements “pour tous”, allant jusqu’à concevoir des pièces non- genrées, susceptibles d’être portées par des hommes comme par des femmes.
Cet abandon de la variable du genre suppose de “lisser” les pièces proposées qui doivent être les plus neutres possibles. La marque du designer Telfar Clemens propose par exemple des vêtements basiques voire minimalistes, combinés à une forte sensibilité streetwear. Les pièces sont ainsi adressées à tous, quel que soit le sexe et le genre choisi par le consommateur. En 2020, la maison de mode britannique Stella McCartney dévoilait sa première collection no gender – « Shared » – également influencée par le streetwear et revisitant certaines pièces typiquement masculines comme le costume.
La marque de Mike Eckhaus et Zoé Latta adoptait quant à elle une posture genderless dès 2011. Les deux designers n’ont d’ailleurs jamais présenté de collections destinées uniquement aux hommes ou aux femmes, tandis que leur site de e-commerce est classé par vêtement plutôt que par genre. Pour leurs défilés, les deux créateurs font appel à des mannequins non-professionnels, parfois même recrutés dans leur entourage, peu importe leur genre. « Nous nous rapportons à l’identité de genre de manière un peu moins agressive. C’est moins binaire et c’est une chose avec laquelle nous nous sommes toujours sentis en phase » précisait Mike Eckhaus.
Plus récemment, la rédactrice en chef du magazine So Soir – Ingrid Van Langhendonck – donnait un point de vue nuancé au sujet de la mode no-gender sur le JT de la RTBF. « Si la mode est en train de bouger et que c’est encourageant, force est de constater que ces collections sont avant tout construites sur un vestiaire masculin. Ce sont des pantalons larges, des sweaters oversized: une silhouette générale qui floute les formes et lisse les corps. On aurait aimé voir surgir des robes, des tuniques longues, des jupes pour les hommes, mais force est de constater qu’une mode qui se veut non genrée reste sous l’emprise des codes masculins. Néanmoins, elle remporte une forte adhésion auprès des plus jeunes et c’est une bonne chose que les adolescentes et les adolescents qui sont en quête de leur identité sexuelle ou qui ont du mal à s’approprier les changements de leur corps puissent adopter une mode qui ne les oblige pas à trop se déterminer et leur laisse le temps de trouver leur style et leur identité. A ce titre, cette mode fait bouger les lignes et des coups d’éclat comme la couverture du Vogue contribuent à davantage de mixité.»
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Photo à la Une : © Vogue[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role=”not-logged-in”][vc_column][vc_column_text]
Le 16 novembre 2020, le chanteur de musique pop rock Harry Styles paraissait en une de couverture du magazine Vogue US. Si les effigies de ce journal emblématique sont le plus souvent féminines, c’est donc un homme qui se décide cette fois à briser les codes de l’industrie de la mode. Sur la photo, le musicien porte effectivement une longue robe, symbole vestimentaire de féminité. L’industrie de la mode serait-elle en train de s’affranchir de la notion de genre ?
Même si elle n’était plus appliquée depuis très longtemps, ce n’est qu’en 2013 que la loi de 1800 interdisant le “travestissement des femmes” a été abrogée. Ainsi, cela ne fait que sept ans que les femmes sont légalement autorisées à porter des pantalons et des costumes. Mais quand est-il des hommes ?
Alors que les volants, soieries et imprimés colorés étaient un signe d’opulence jusqu’au XVIIIème siècle, toute ces fantaisies tombèrent en désuétude dans le courant de la Révolution Industrielle, si bien que les hommes s’en tinrent dès lors à des ensembles sobres et des coupes neutres, s’interdisant toute forme d’excentricité.
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Le 16 novembre 2020, le chanteur de musique pop rock Harry Styles paraissait en une de couverture du magazine Vogue US. Si les effigies de ce journal emblématique sont le plus souvent féminines, c’est donc un homme qui se décide cette fois à briser les codes de l’industrie de la mode. Sur la photo, le musicien porte effectivement une longue robe, symbole vestimentaire de féminité. L’industrie de la mode serait-elle en train de s’affranchir de la notion de genre ?
Même si elle n’était plus appliquée depuis très longtemps, ce n’est qu’en 2013 que la loi de 1800 interdisant le “travestissement des femmes” a été abrogée. Ainsi, cela ne fait que sept ans que les femmes sont légalement autorisées à porter des pantalons et des costumes. Mais quand est-il des hommes ?
Alors que les volants, soieries et imprimés colorés étaient un signe d’opulence jusqu’au XVIIIème siècle, toute ces fantaisies tombèrent en désuétude dans le courant de la Révolution Industrielle, si bien que les hommes s’en tinrent dès lors à des ensembles sobres et des coupes neutres, s’interdisant toute forme d’excentricité.
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