Le créateur Jean Dinh Van s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche dernier, à l’âge de 94 ans.
Le bijoutier Jean Dinh Van, fondateur de la marque de bijoux Dinh Van, est décédé le week-end dernier, des suites d’un AVC, a confié son épouse à l’AFP. Elle a ajouté qu’une cérémonie serait organisée à Boulogne-Billancourt, là où il est né en 1927.
Jean Dinh Van, breton d’origine vietnamienne par son père, s’était formé chez le joaillier Cartier avant d’ouvrir sa première boutique à Paris en 1965. La maison est la première à introduire le minimalisme en joaillerie. Empreinte de design, le fondateur a réussi à insuffler à la marque une volonté de bousculer les codes de la bijouterie “classique” en puisant son inspiration dans les détails et objets du quotidien.
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La démarche de Jean Dinh Van consistait à “proposer un luxe moderne, une joaillerie à porter au quotidien” , précise la marque pour expliquer la renommée de son fondateur. Celui-ci s’est inspiré de nombreux objets comme des lames de rasoir, des boutons de manchettes ou encore des menottes, qu’il aimait détourner pour en faire des bijoux, aujourd’hui devenus cultes.
En 1998, Jean Dinh Van avait vendu sa société à Yves Mouriès, le PDG d’Aigle SA et Eric Laporte. Les boutiques Dinh Van ont depuis fleuries et la marque s’est développée à l’international. “A cette époque, le monde de la mode, des meubles, de l’architecture était en pleine révolution, de nouvelles signatures étaient apparues, et dans la joaillerie: rien! J’avais envie de faire descendre le bijou dans la rue. Les femmes commençaient à s’émanciper et je voulais qu’elles puissent s’acheter leurs bagues, leurs bracelets, elles-mêmes.” expliquait Jean Dinh Van au magazine le Temps, en 2006.
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Photo à la Une : © Dinh Van
