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Alors que les manifestations s’intensifient en Europe et à Paris, la Fashion Week bat son plein dans la capitale française. Lors des défilés, les créateurs ont tenu à faire passer un message de paix.
Vendredi dernier, Hermès a été le premier en France à annoncer la fermeture temporaire de ses trois boutiques en Russie. Chanel, LVMH et Kering ont suivi la marche : “Compte tenu des circonstances actuelles dans la région, LVMH a le regret d’annoncer la fermeture temporaire de ses boutiques en Russie à compter du 6 mars” , déclarait un porte-parole de LVMH.
Fashion Week et solidarité
Le défilé virtuel du créateur russe Valentin Yudashkin, programmé mardi dans le cadre de la Fashion Week parisienne, s’est vu supprimé car il “ne s’est pas désolidarisé” de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Le créateur, qui défilait depuis des années à Paris, est entre autres l’un des concepteurs de nouveaux uniformes de l’armée russe. “Notre équipe a voulu vérifier la position de Valentin Yudashkin. S’il avait émis des réserves sur la guerre en Ukraine, cela aurait été dur de le supprimer du programme” , a expliqué Ralph Toledano, président de la fédération de la Haute-Couture.
Pour les défilés, rien n’est sûr : le sort des maisons russes Ulyana Sergeenko et Yanina Couture, invitées de la semaine de la Haute-Couture, dépendra d’un comité qui se réunit “tous les six mois” pour décider des entrants et des sortants. “On ne peut pas se jeter sur tout le monde sans avoir réfléchi. On n’attaque pas les gens, on ne jette pas les gens en pâture sans avoir vérifié les choses” explique Ralph Toledano.
Après deux ans de pandémie, la Fashion Week parisienne se voulait être une fête, mais la gravité des événements a fait naître une inquiétude et à la fois, un élan de solidarité. Olivier Rousteing, le directeur artistique de la maison Balmain s’est exprimé sur ses réseaux sociaux : “Nos pensées et nos prières accompagnent les Ukrainiens. Nous sommes inspirés par leur dignité, leur résilience et leur dévouement à la liberté” . Il annonce avoir fait un don au fonds d’urgence de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés et invite ceux qui le peuvent à faire de même.
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Chez Balenciaga, l’atmosphère du défilé était très apocalyptique, les mannequins défilaient dans la neige, peinant à se frayer un chemin. Les deux dernières silhouettes constituaient le drapeau ukrainien, une tenue jaune, puis une tenue bleue. Une manière pour le directeur artistique Demna Gvasalia de faire passer un message : lui-même a dû fuir son pays, la Géorgie, à 12 ans, à cause de la guerre.
Anna October, styliste ukrainienne contrainte de fuir son pays s’exprimait lors des demi-finales du LVMH Prize : “Il y a dix jours, j’étais encore à Kiev. Je me suis réveillée après que mon quartier a été bombardé et j’ai passé 24 heures sous les tirs. J’ai réussi à sortir du pays et je suis arrivée à Paris il y a sept jours. Certains pensent que la Fashion Week n’a pas de raison d’être dans ce contexte. Je veux leur dire que c’est encore plus important de continuer, comme toutes les industries créatives ont tenté de le faire dans les moments tragiques de l’histoire” .
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Photo à la Une : © Getty Images