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L’Italie, qui représente environ 40 % de la production mondiale de produits de luxe, a été sévèrement touchée par la crise du Covid19 qui a considérablement impacté la demande. Les marques réduisent leurs commandes et sollicitent des délais de paiement supplémentaires.
Plusieurs artisans, fournissant de grandes marques de luxe constatent une baisse des commandes de 20 à 50 % en mai et juin par rapport à l’année dernière. Certains s’inquiètent de l’absence de commande au-delà de l’été.
La demande de vêtements et d’accessoires haut de gamme devrait chuter de 35 % cette année et les recettes pourraient ne pas revenir avant 2022-23 à un niveau estimé à 280 milliards d’euros en 2019, selon le cabinet de conseil Bain.
“Si les choses ne reviennent pas à la normale dans les prochains mois, on craint qu’à partir de septembre, la situation ne se détériore encore et que de nombreux fournisseurs de luxe, en particulier les plus petits, ne fassent faillite”, déclarait David Rulli, responsable de la mode au sein du lobby des entreprises Confindustria à Florence.
En effet certaines marques de luxe de taille moyenne tentent de protéger leurs marges en demandant des réductions de prix aux artisans, afin de compenser les ventes perdues durant le confinement.
Certaines marques plus importantes à l’instar de Gucci et Michael Kors, abandonnent ou retardent leurs nouvelles collections.
Par ailleurs, malgré une reprise à tâtons, les producteurs ne sont pas à même d’assurer leur activité dans des conditions optimales.
“À cette époque de l’année, je présenterais mes tissus pour les collections automne et hiver de l’année prochaine, mais personne n’y pense pour l’instant. De plus, vous ne pouvez pas montrer les tissus par vidéo, les gens doivent les toucher”, affirmait le PDG du fabricant de soie Serica 1870 Filippo Baldazzi.
Les maisons restent toutefois conscientes de la valeur de cet artisanat d’exception. Cette industrie emploie 400 000 personnes en Italie, des fournisseurs précieux que les marques ne peuvent pas se permettre de perdre. Certains labels tentent de jongler entre leurs propres objectifs et les besoins de leurs fournisseurs, afin d’assurer la pérennité de cette industrie.
“Le vrai luxe est dans les petits détails. Je pense que de nombreux groupes, y compris étrangers, ont réalisé qu’une fois que ces artisans sont contraints de fermer, ce genre de travail sophistiqué s’arrête avec eux”, continuait Filippo Baldazzi.
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Photo à la Une : © Gucci[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]