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[arm_restrict_content plan=”1,” type=”show”] Déjà ébranlée par le mouvement des Gilets jaunes et des grèves sur la réforme des retraites, l’industrie hôtelière est aujourd’hui de nouveau frappée par la pandémie mondiale du coronavirus. Alors qu’elle n’était pas directement concernée par les mesures de fermeture annoncées par le gouvernement le samedi 14 mars 2020, le nombre d’hôtels fermés n’a cessé de grimper pour dépasser hier, dimanche 22 mars, les 1800.
L’hôtellerie française, prise en étau, accuse le coup
À la question de savoir si les hôtels étaient concernés par les mesures de fermeture annoncées le 14 mars, voici ce que répondait l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, confuse, le lendemain : “L’activité hôtelière ne rentre pas dans le champ de cette restriction. En effet les chambres d’hôtel sont des lieux privés qui ne seront pas fermés, sauf indication contraire du gouvernement.”
Mais les annonces officielles de fermeture des frontières puis de mise en confinement des populations mettent l’industrie hôtelière face à une réalité évidente : les établissements hôteliers, en manque criant de clients et vidés de leurs occupants, n’ont pas d’autres choix que de fermer subitement leurs portes. À l’image de la ville de Lyon (Rhône) où seuls 29 hôtels sur 200 étaient encore ouverts deux jours après l’annonce du gouvernement, soit 15% d’hôtels – la plupart étant des établissements gérés par des indépendants, habitant sur place.
Didier Chenet, président du groupement national des indépendants de l’hôtellerie et de la restauration (GNI) fustige alors le manque d’anticipation du gouvernement et dénonce un manque d’information pour les hôteliers : « C’est une surprise totale […] pourquoi ne nous l’avoir pas dit il y a 48 heures ? Ça nous aurait permis de prévenir nos salariés, nos clients et de faire attention à nos approvisionnements de stocks », s’insurgeait-il au micro d’Europe 1.
L’activité hôtelière, déjà réduite, est dorénavant en chute libre. Le GNC, Groupement National des Chaînes Hôtelières, annonce alors le lundi 16 mars la fermeture imminente de 400 hôtels, le mercredi 18 mars de 1300 hôtels et ce week-end de plus de 1800 hôtels (soit plus de 100.000 chambres), représentant la moitié du parc hôtelier français et touchant plus de 18.000 salariés sur le territoire national.
Des hôtels réquisitionnés pendant toute la période de confinement
Mais dans un contexte de crise sanitaire sans précédent, les hôtels n’ont pas complètement été laissés à l’abandon libido-de.com. Appelés en première ligne dans la « guerre » contre le Covid-19, ils sont mobilisés pour servir d’hébergement relais ou d’urgence.
Des centaines de chambres d’hôtels, principalement de catégories économiques, se voient ainsi rapidement détournées en chambres de confinement pour les malades ou en solution d’hébergement pour les personnels soignants, les routiers et les SDF. Ces derniers font d’ailleurs l’objet de réquisitionnements d’hôtels particulièrement importants, orchestrés par le ministre du Logement Julien Denormandie lui-même : « Le gouvernement est en lien avec les associations, pour mettre à l’abri les personnes sans-abri dans des conditions spécifiques, […] on privilégie au maximum les sites avec chambres individuelles. Une enveloppe de 50 millions d’euros a été ouverte pour l’hébergement. La solidarité ne doit pas être victime du Covid-19 », annonçait-il le 19 mars au micro de France Inter.
Jean-Virgile Crance, président du Groupement national des chaînes, confirmait lui aussi dans un communiqué ce samedi 21 mars l’engagement des réseaux hôteliers dans la lutte contre le virus : « La mobilisation des hôteliers est totale pour traverser ce contexte très difficile, tout en respectant également des règles sanitaires pour nos salariés et les personnes accueillies. […] Nous voulons tous vaincre cette guerre sanitaire mais aussi sociale et économique, responsabilité et solidarité sont nécessaires pour notre pays et nous gardons confiance en l’avenir. »
Au total, c’est plus de 500 établissements qui ont été mobilisés ce samedi 21 mars à la demande des pouvoirs publics, soit plus de 20.000 chambres dans toute la France.
Des pertes colossales, les hôtels haut de gamme parmi les plus touchés
Le développement du coronavirus dans le monde a fait s’effondrer l’activité dans l’hôtellerie française.
Le groupe Accor, qui compte 1500 hôtels en France, en a fermé un très grand nombre « sans être capable de donner un chiffre précis. Ça évolue de jour en jour », a précisé la communication du groupe. « Sur ces deux derniers mois, l’activité est en net repli avec un impact du Covid-19 de l’ordre de 20 millions d’euros sur l’excédent brut d’exploitation du groupe », relevait déjà le groupe dans un communiqué du 11 mars.
Et la branche hôtellerie haut de gamme / luxe est loin d’avoir été épargnée. Le Groupe Barrière fermait lundi 16 mars la totalité de son parc hôtelier et de ses casinos. Même scénario pour le groupe Paris Inn qui a fermé ses 27 hôtels 4 et 5 étoiles en France, ainsi que pour la marque d’hôtels de luxe InterContinental dont le Directeur Général Christophe Laure a annoncé la fermeture des établissements pour un mois minimum : « Compte tenu de la situation et de la très faible occupation, la plupart des hôtels ont pris la décision de fermer. Avec 1 à 20 chambres occupées par nuit, cela est financièrement difficile de tenir longtemps. »
Les établissements haut de gamme sont en effet touchés de plein fouet par l’absence de touristes (notamment chinois, qui sont la principale clientèle de l’hôtellerie de luxe), et déplorent des revenus par chambre disponible en baisse de 52% sur les 16 premiers jours de mars.
L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie s’attend à des mois longs et difficiles : « Les trésoreries sont déjà exsangues. Contrairement à d’autres industries, dans le tourisme, une place non vendue dans un hôtel ou dans un avion ne le sera plus jamais. Et il faudra de longs mois après la crise avant que les gens voyagent à nouveau sans avoir peur », projette Laurent Duc, président de l’UMIH. Or le tourisme représente 8 % de la balance commerciale française …
Un impact financier qui pourrait coûter plusieurs milliards d’euros au secteur de l’hôtellerie française et à la France toute entière.
Lire aussi > France : le secteur de l’hôtellerie de luxe redoute des pertes colossales
Photo à la Une : © 2020 IHG
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[arm_restrict_content plan=”1,” type=”hide”] Déjà ébranlée par le mouvement des Gilets jaunes et des grèves sur la réforme des retraites, l’industrie hôtelière est aujourd’hui de nouveau frappée par la pandémie mondiale du coronavirus. Alors qu’elle n’était pas directement concernée par les mesures de fermeture annoncées par le gouvernement le samedi 14 mars 2020, le nombre d’hôtels fermés n’a cessé de grimper pour dépasser hier, dimanche 22 mars, les 1800.
L’hôtellerie française, prise en étau, accuse le coup
À la question de savoir si les hôtels étaient concernés par les mesures de fermeture annoncées le 14 mars, voici ce que répondait l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, confuse, le lendemain : “L’activité hôtelière ne rentre pas dans le champ de cette restriction. En effet les chambres d’hôtel sont des lieux privés qui ne seront pas fermés, sauf indication contraire du gouvernement.”
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