La marque ID Genève, nouvelle arrivée sur le marché de l’horlogerie de luxe, fait la promesse d’une horlogerie durable et écoresponsable.
Fabriquer des montres mécaniques 100% issues de l’économie circulaire, c’est-à-dire sans qu’aucune nouvelle ressource ne soit utilisée, telle est la promesse de trois jeunes entrepreneurs, deux Genevois et d’un Lausannois qui viennent de lancer ID Genève, leur première marque de montres de luxe à Genève.
Nicolas Freudiger, Singal Moesch et Cédric Mulhauser ont lancé leur campagne de financement au début du mois de décembre 2020, et en seulement quelques heures, l’objectif fixé à 150,000 francs suisse a été atteint. Nicolas et Cédric sont deux amis d’enfance originaires d’Onex, et souhaitent prouver que l’économie circulaire est possible dans le luxe.
“Ces montres, on en parlait déjà avec Cédric lorsque nous avions 14 ans, en tondant le gazon à Onex”, raconte Nicolas Freudiger.
Cédric Mulhauser fait des études d’horloger chez Vacheron Constantin, tandis que Nicolas se tourne vers l’École hôtelière de Lausanne. Nicolas Freudiger travaille ensuite dans la communication digitale d’une entreprise américaine, avant de quitter son emploi à l’été 2019.
Les deux amis rencontrent Singal Moesch, spécialisé dans le design et leur passion commune va les pousser vers un rêve: “Une montre 100% issue de l’économie circulaire suisse”. Nicolas décide alors de se former en économie circulaire dans la ville de Zurich.
“On aimerait changer la perception des matériaux recyclés dans le monde du luxe, disent-ils, en revalorisant l’or gris du Jura, c’est-à-dire un acier à 100% recyclé et collecté localement”, affirment les fondateurs de ID Genève.
En mai 2020, le projet de Nicolas, Singal et Cédric est nominé parmi 27 autres start-up et remportent le prix “circular economy award” dans la catégorie des biens de consommation.
ID Genève, sous le tout nouveau label Circular Swissmade, s’engage pour une horlogerie circulaire à tous les niveaux. Les montres sont fabriquées à partir d’acier inoxydable 4441 (un acier de première qualité), certifié “local et traçable”, et issu des déchets des entreprises horlogères du Jura. Son empreinte carbone est 10 fois plus faible que celle de l’acier neuf et permet à la marque de minimiser toute extraction supplémentaire de matière première.
“Il existe des sous-traitants horlogers, qui démontent, nettoient, remontent et huilent en les réglant les mouvements avec des critères de précisions plus élevés”, raconte Cédric Mulhauser.
Toutes les montres sont garanties 2 ans, et une visualisation en 3D des modèles est disponible sur le site de la marque. Des showrooms permanents sont disponibles à Lausanne au Flon et Genève à Plainpalais.
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Photo à la Une : © Steeve Iuncker-Gomez