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Grèves massives : le Royaume-Uni n’est pas à la fête

LONDON, ENGLAND - JUNE 18: Demonstrators hold placards during the British Trades Union Congress (TUC) 'We Demand Better' rally on June 18, 2022 in London, England. Unions are calling for wage rises for workers to help them cope with the cost of living crisis. (Photo by Hollie Adams/Getty Images) Crédit photo : Hollie Adams / Getty Images / AFP

Cela tangue au Royaume-Uni en ces temps de fêtes. Une vague de grande ampleur se déploie à travers tout le pays, pour protester contre l’inflation et les problèmes gouvernementaux. Mais le gouvernement refuse de céder aux revendications salariales. Et Noël ne sera pas la priorité des Britanniques.

 

Le Royaume-Uni n’avait pas connu une vague de grèves de cette ampleur depuis les années Thatcher. Des gares vides, des ambulances introuvables, des métros fantômes et des rendez-vous médicaux annulés, le pays traverse une crise sans précédent, qui ressemble aux grèves massives des années 1978-79.

 

Sur plus de 68 millions d’habitants, plus d’un million de travailleurs britanniques vont cesser de travailler, dans un mouvement  qui a débuté le 12 décembre dernier. Il est destiné à satisfaire des revendications de salaire, face à une inflation en hausse de 10,7 % sur un an. En comparaison, en France, l’inflation s’est élevée à 6,2 %.

 

À cause de cette hausse conséquente, les prix de certains produits alimentaires ont fortement augmenté. De même, les factures de gaz et d’électricité ont explosé, en raison de la guerre en Ukraine et de la dépendance au gaz russe.

 

Un mouvement national de grande ampleur

 

Parmi les corps de métier en grève, on trouve les cheminots, les postiers, les douaniers, les bagagistes ainsi que les salariés des transports ferroviaires. Même les infirmières du Service National de Santé (NHS) ont décidé de se joindre à la grève pour la première fois depuis que les débuts de la grève. Ce conflit montre la grande faiblesse politique des dirigeants britanniques. Il s’inscrit dans un contexte marqué par plus de dix ans d’austérité sous les gouvernements conservateurs qui ont entamé les revenus, en particulier ceux des salariés du secteur public.

 

Rishi Sunak, Premier ministre britannique depuis la fin octobre, oppose aussi la fermeté à la vague protestataire. Il refuse de céder aux revendications salariales. Il a brandi la menace d’une intervention de l’armée pour remplacer les ambulanciers et d’un projet de loi imposant un service minimum dans les transports. Et il dénonce l’attitude des grévistes qui, selon lui, sèment le chaos durant les fêtes de Noël.

 

Impasse sur les fêtes

 

Dans un tel contexte, les Britanniques sont malheureusement en train de faire l’impasse sur les festivités. Face à l’inflation, un grand nombre d’entre eux se rendent dans des banques alimentaires. Certains doivent faire un choix entre un repas ou chauffer leur logement. De son côté, le gouvernement prône un État minimal et se montre impuissant à limiter l’impact de l’inflation.

 

Brexit : des lendemains désenchantés

 

Avec le Brexit, le Royaume-Uni s’est détaché de l’Europe en laissant derrière lui des accords et privilèges. Pour conquérir le vote des citoyens, Boris Johnson promettait prospérité, souveraineté et rayonnement international. Mais le pays n’a pour l’instant récolté que le ralentissement de ses exportations, la dépréciation de la livre sterling, les pires prévisions de croissance des pays développés (hormis la Russie) ainsi que l’isolement diplomatique.

 

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Photo à la Une : ©Presse

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