Le salon des Geneva Watch Days a ouvert ses portes hier pour sa troisième édition, avec une trentaine de marques présentes au salon, entre maisons indépendantes et nouvelle génération émergente.
Après des conditions difficiles en 2020 et une édition 2021 encourageante des Geneva Watch Days, cette nouvelle édition est tournée davantage au grand public qu’aux professionnels du secteur. Le salon permet de découvrir de nouveaux modèles de garde-temps mais aussi de débattre de l’état du secteur horloger suisse et mondial.
Un marché en croissance
Les ventes de montres suisses ont fortement rebondi après la pandémie de 2020, la valeur des exportations ayant augmenté de 11,4% au cours des sept premiers mois de 2022. “Pour l’instant, l’état d’esprit des gens reste positif. Combien de temps cela va-t-il durer ? Nous ne le savons pas” explique Jean-Christophe Babin, directeur de la marque de bijoux et de montres Bulgari.
Les organisateurs mettent cette année en avant l’émergence d’“une nouvelle génération de leaders” en annonçant la participation de Jean Arnault, Benjamin Kuffer ou encore Alexandre Mille comme étant “la relève de l’horlogerie”. A l’exception du triptyque de géants Breitling, Bulgari et Ulysse Nardin, le salon genevois mettra en lumière de plus petites marques indépendantes comme Oris, Hyt et Jacob & Co.
Si les deux dernières années ont été compliquées pour le secteur et au niveau économique, notamment la pandémie, la guerre en Ukraine et l’inflation, “les exportations horlogères sont néanmoins proches des records historiques” commente Edouard Meylan, chef de la marque horlogère indépendante H. Moser & Cie.
Le marché des nouveaux garde-temps est resté robuste, avec des listes d’attente pour de nombreux modèles, explique le détaillant américain Danny Govberg, également cofondateur et président de la place de marché WatchBox, faisant écho aux commentaires du détaillant Watches of Switzerland ce mois-ci. “La disparité entre les prix de détail et les prix de vente des montres a baissé par rapport aux sommets atteints au début du printemps 2022 et s’est stabilisée depuis” complète-t-il.
A l’exception de la Chine et de Hong Kong, dû aux confinements répétés, la plupart des marchés ont suivi la tendance haussière sur les six premiers mois, avait récemment expliqué la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH). Sur fond d’inflation, de fortes difficultés d’approvisionnement, de pénurie de main d’œuvre et de confinements en Chine, les répercussions sur les prix seront également au cœur des discussions entre spécialistes durant ce salon de l’horlogerie.
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