/
2 mins lecture

Festival de Hyères 2022 : Jenny Hytönen remporte le Grand Prix mode

Le festival de mode de Hyères consacre la créatrice finlandaise Jenny Hytönen, pour sa collection sous le signe du BDSM.

 

La 37e édition du Festival international de mode, d’accessoires de mode et de photographie de Hyères s’est achevée hier avec la remise des récompenses à la Villa Noailles. Le concours souhaitait mettre en avant cette année l’écologie avec un important travail manuel et de recherche sur les matières. Le Grand Prix du jury Première Vision, présidé par Glenn Martens, directeur artistique de Y/Project et de Diesel, et notamment composé d’Eugénie Trochu, Head of Editorial Content de Vogue France et de Christa Bösch et Cosima Gadient, le duo à la tête d’Ottolinger, a été remporté par la finlandaise Jenny Hytönen. Celle-ci a aussi été récompensée par le Prix du public de la Ville de Hyères.

 

 

https://media.gqmagazine.fr/photos/634c723f47049f259492439b/16:9/w_2560%2Cc_limit/GettyImages-1433465767.jpg
© Arnold Jerocki/Getty Image

 

Originaire d’Helsinki, diplômée de l’université Aalto, Jenny Hytönen, créatrice de 25 ans a travaillé sur le contraste entre armure et glamour, avec des vêtements en cuir hérissés de pointes métalliques ou en maille transparente ornés de perles en verre. Dans un esprit BDSM (bondage-discipline-sado-masochisme) assumé, les gilets-cuirasses s’ouvrent dans le dos par un jeu de ceintures à boucle, associés à des jupes perlées translucides portées sur un slip en cuir noir. La peau est dévoilée dans un jeu de transparence et d’accessoires cloutés.

 

La collection de la jeune créatrice a su séduire par sa grande force, non seulement visuelle, mais conceptuelle, parvenant à mélanger deux univers opposés, ainsi que par son incroyable maîtrise technique. «Chaque perle est placée à la main dans le tricot» explique-t-elle. «C’est aussi une façon de travailler qui prend beaucoup de temps et qui souligne la valeur de l’artisanat et l’importance des techniques d’exécution manuelle».

 

Dans la catégorie Mode, le Festival a également récompensé  Valentin Lessner, qui a reçu non seulement le Prix “le 19M des Métiers d’Art” introduit par Chanel en 2019, mais aussi le Prix de la collection écoresponsable Mercedes-Benz. Originaire de Munich et diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, le jeune créateur s’est fait remarquer par sa collection mélangeant streetwear et tailoring.

 

Le grand prix du jury Accessoires de mode a  été attribué  haut la main Joshua Cannone pour sa puissante collection de pièces insolites et parfois même dérangeantes. Le Prix du public des accessoires a salué le travail de Lola Mossino, formée à l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art de Paris, et  d’Indra Eudaric, passé par l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, qui a lancé en autodidacte sa marque de bijoux en 2015. Les deux se sont associés pour travailler sur un projet commun autour d’une collection de bijoux à l’esprit érotico-ludique. Grâce à leur modèle “La Cavalière”, le duo a également remporté le Prix Hermès des Accessoires de mode, initié par le sellier en  2020, et dont le thème cette année était la ceinture,. Pour la partie photographie, le prix a été attribué au sud-coréen Rala Choi, qui a raflé aussi le Prix du public.

 

 

Lire aussi > Festival de Hyères : coup d’envoi aujourd’hui

 

Photo à la Une : © Vanni Bassetti

Hélène Cougot

Passionate about art and fashion, Hélène went to a fashion design school: the Atelier Chardon-Savard. She then completed her training with an MBA in Marketing at ISG. She has written for the magazine Do it in Paris and specializes in writing articles about luxury, art and fashion for Luxus +.

Article précédent

Prada launches its first collection of 100% recycled gold jewelry

Article suivant

Festival de Hyères 2022: Jenny Hytönen wins the Fashion Grand Prix

Dernier en date de