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Alors que le groupe Neiman Marcus se prépare à déposer le bilan cette semaine, un groupe d’investisseurs prévoit de contester un financement de 600 millions de dollars et veut pousser le grand magasin américain à se vendre. En proie à une faillite imminente, ce dernier se refuse pour le moment à tout commentaire.
C’est le premier opérateur américain de grands magasins à succomber aux retombées économiques de l’épidémie de coronavirus.
Alors que Macy’s Inc et Nordstrom Inc se sont précipités pour obtenir de nouveaux financements, notamment en empruntant sur certains de leurs biens immobiliers, Neiman Marcus est déjà très avancé dans sa procédure de faillite.
Après que la pandémie l’ait forcée à fermer temporairement ses 43 magasins, environ deux douzaines de magasins Last Call et ses deux magasins Bergdorf Goodman à New York, et alors qu’elle connaissait une pression concurrentielle grandissante au cours des dernières années face aux entreprises de commerce électronique de luxe (comme Yoox Net-A-Porter Group et Farfetch Ltd), la chaîne commerciale américaine a accumulé des millions de dollars de paiements de dette, environ 4,8 milliards de dollars selon la société de notation de crédit Standard & Poor’s.
Sa faillite est, à ce jour, inévitable
Dans ce contexte, la société d’investissement américaine Mudrick Capital Management LP a alors soumis à Neiman Marcus une toute nouvelle proposition de 700 millions de dollars pour un financement dit de débiteur en possession (financement DIP). Les fonds de couverture de Daniel Loeb Third Point LLC ainsi que de Fir Tree Partners devraient également faire partie du groupe proposant le financement.
Or Neiman Marcus a prévu d’utiliser à la place un prêt de 600 millions de dollars qu’il a passé des semaines à négocier avec des créanciers, notamment Pacific Investment Management Co, Davidson Kempner Capital Management LP et Sixth Street Partners de TPG, selon des sources proches du dossier. Objectif : l’annulation par les créanciers de la majeure partie des 5 milliards de dollars de sa dette en échange de la propriété du détaillant.
Des propositions de prêts qui entrent donc directement en concurrence
Une rivalité que les nouveaux investisseurs ne peuvent se résoudre à accepter : devant les tribunaux cette semaine, ils se préparent à contester cette ancienne proposition de financement de 600 millions de dollars de Neiman Marcus, en faisant notamment valoir que leurs honoraires sont moins chers, selon des sources du dossier.
Ils proposent plutôt une vente de Neiman Marcus sous la protection de la loi sur les faillites, avant de tenter de réorganiser ses finances et ses opérations, ont indiqué les sources. Ils considèrent le propriétaire de Saks Fifth Avenue Hudson’s Bay Co comme un acheteur logique et s’attendent également à ce que d’autres prétendants manifestent un intérêt pour Neiman Marcus.
Une proposition de financement qui surgit donc à la dernière minute mais les investisseurs derrière ce nouveau prêt ne veulent pas en démordre et tentent plutôt de persuader le groupe Neiman Marcus d’accepter leur prêt rival.
Une concurrence pour le financement de la faillite qui souligne l’attrait financier des prêts DIP pour les investisseurs car ils portent des taux d’intérêt élevés, sont remboursés avant d’autres obligations et comportent généralement des conditions strictes qui incluent les étapes qu’une entreprise doit respecter.
L’approbation finale du financement de l’entreprise incombera à un juge de mise en faillite. Le lieu et le moment du dépôt de bilan n’avaient pas encore été fixés dimanche, ont averti les sources.
Verdict dans quelques jours, donc.
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Photo à la Une : © Neiman Marcus / Facebook[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]