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En ce début d’année compliquée, de nombreux constats peuvent être établis vis à vis des stratégies financières mises en place par les acteurs du luxe. Les entreprises connaissent une légère reprise économique et se préparent à entamer de la meilleure façon l’année 2021, notamment avec les fusions et acquisitions. Analyse.
La pandémie aura touché de plein fouet l’industrie du luxe, notamment dans le secteur de la mode et du luxe, peu de marques continueront d’être indépendantes mis à part Chanel, Hermès et Rolex selon Erwan Rambourg qui a écrit “Future luxe” et directeur général et responsable mondial de la recherche sur les actions dans le secteur de la consommation et de la distribution. En effet, la plupart feront soit faillite, soit l’objet d’une acquisition ou alors fusionneront avec d’autres.
Concernant les grandes marques qui feront faillite, elles ne disparaissent jamais définitivement, elles se reconvertissent ou ré-apparaissent sous un autre nom, ou une nouvelle propriété. C’est le cas par exemple de Barneys qui après avoir fait faillite et été racheté par Authentic Brands, prévoit d’ouvrir une unité en 2021 située dans le vaisseau amiral new-yorkais de Saks Fifth Avenue.
Le dernier trimestre de l’année dernière par ailleurs a été marqué par 3 acquisitions des plus importantes, dont une étant la plus grosse opération jamais réalisée dans le secteur du luxe : en octobre, le rachat de Tiffany and Co par LVMH d’un montant de 15,8 milliards de dollars. En novembre, VF Corporation, propriétaire de Timberland, Vans et The North Face, a acheté la marque de streetwear Supreme pour 2,1 milliards de dollars. Et enfin, début décembre, Moncler a acquis la marque de vêtements pour hommes Stone Island pour 1,4 milliard de dollars.
Ce phénomène de fusions et acquisitions devrait se poursuivre sur l’année 2021 à venir selon de nombreux analystes du secteur du luxe, l’avantage pour les entreprises en bonne situation financière c’est que les coûts d’emprunt demeurent extrêmement bas par rapport aux normes historiques.
“Le Covid a ajouté à la pression de la demande un nombre très concentré de marques gagnantes, cela crée les conditions favorables à la vente à d’autres, à la fusion avec d’autres ou à l’union des forces pour être en mesure de s’étendre, mais aussi pour tirer parti de l’expertise ou du talent” , confie Francesca Di Pasquantonio, responsable des produits de luxe, recherche d’actions à la Deutsche Bank.
Selon Tommaso Nastasi, associé chez Deloitte Italie, qui suit les transactions dans le secteur du luxe, les fusions acquisitions se justifient de 3 manières : les conglomérats à la recherche d’une opportunité de consolidation, les marques de luxe qui intensifient l’intégration verticale en investissant dans les parties en difficulté de leur chaîne d’approvisionnement, et l’accent mis sur l’investissement dans l’expertise numérique et la région Asie-Pasifique.
Selon les objectifs, plusieurs facteurs sont à prendre en compte : sont-ils des objectifs à long terme ou court terme ? Quel type de marques sont intéressantes en terme d’investissement ? Dans quel secteur ?
À titre d’exemple, le rachat de Tiffany représente un objectif à long terme pour LVMH qui souhaite reproduire la stratégie qu’il avait mis en place pour la joaillerie Bulgarie et qui lui avait permis de doubler son chiffre d’affaires depuis son rachat en 2011.
“Les marques de mode contemporaine qui offrent un bon rapport qualité-prix et un bon produit” sont, selon M. Nastasi, les cibles des marques asiatiques. En effet, celles-ci trouvent un écho auprès des jeunes générations et promettent donc un avenir intéressant.
En parlant d’acteurs et de marché asiatiques d’ailleurs, Alibaba et Richemont ont dévoilé leur plans d’investissement de 300 millions de dollars chacun dans Farfetch et de 250 millions de dollars chacun dans Farfetch China dans le but d’”offrir aux marques de luxe un meilleur accès au marché chinois ainsi que pour accélérer la numérisation de l’industrie mondiale du luxe”`.
“L’objectif principal des M&A ( fusions et acquisitions ) est actuellement de se concentrer sur les marques les plus exposées à la jeune génération, personne ne se précipite pour acheter des marques plus matures. Les tourner vers les jeunes générations pourrait être une opportunité de créer de la valeur, mais c’est difficile à réaliser en même temps” , développe Paola Carboni, analyste à la banque italienne Equita, par rapport aux achats de Stone Island, Supreme et de la marque italienne de streetwear GCDS.
Ces investissements ont donc pour but de diversifier la marque, de l’étendre, d’atteindre un autre type de clientèle, un marché différent, et bien d’évidemment d’y trouver un bénéfice. Et pour cela, tout les investissements sont bons, même si la marque se diversifie en achetant une marque dont les produits vendus présente une inadéquation, que le secteur est complètement différent. Seul l’objectif en vu est important : toucher le plus de consommateurs.
Lire aussi > BUSINESS : LES ACTIONNAIRES DE TIFFANY APPROUVENT LA PROPOSITION DE RACHAT FORMULEE PAR LVMH
Photo à la Une : © Moncler[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role=”not-logged-in”][vc_column][vc_column_text]
En ce début d’année compliquée, de nombreux constats peuvent être établis vis à vis des stratégies financières mises en place par les acteurs du luxe. Les entreprises connaissent une légère reprise économique et se préparent à entamer de la meilleure façon l’année 2021, notamment avec les fusions et acquisitions. Analyse.
La pandémie aura touché de plein fouet l’industrie du luxe, notamment dans le secteur de la mode et du luxe, peu de marques continueront d’être indépendantes mis à part Chanel, Hermès et Rolex selon Erwan Rambourg qui a écrit “Future luxe” et directeur général et responsable mondial de la recherche sur les actions dans le secteur de la consommation et de la distribution. En effet, la plupart feront soit faillite, soit l’objet d’une acquisition ou alors fusionneront avec d’autres.
Concernant les grandes marques qui feront faillite, elles ne disparaissent jamais définitivement, elles se reconvertissent ou ré-apparaissent sous un autre nom, ou une nouvelle propriété. C’est le cas par exemple de Barneys qui après avoir fait faillite et été racheté par Authentic Brands, prévoit d’ouvrir une unité en 2021 située dans le vaisseau amiral new-yorkais de Saks Fifth Avenue.
Le dernier trimestre de l’année dernière par ailleurs a été marqué par 3 acquisitions des plus importantes, dont une étant la plus grosse opération jamais réalisée dans le secteur du luxe : en octobre, le rachat de Tiffany and Co par LVMH d’un montant de 15,8 milliards de dollars. En novembre, VF Corporation, propriétaire de Timberland, Vans et The North Face, a acheté la marque de streetwear Supreme pour 2,1 milliards de dollars. Et enfin, début décembre, Moncler a acquis la marque de vêtements pour hommes Stone Island pour 1,4 milliard de dollars.
Ce phénomène de fusions et acquisitions devrait se poursuivre sur l’année 2021 à venir selon de nombreux analystes du secteur du luxe, l’avantage pour les entreprises en bonne situation financière c’est que les coûts d’emprunt demeurent extrêmement bas par rapport aux normes historiques.
“Le Covid a ajouté à la pression de la demande un nombre très concentré de marques gagnantes, cela crée les conditions favorables à la vente à d’autres, à la fusion avec d’autres ou à l’union des forces pour être en mesure de s’étendre, mais aussi pour tirer parti de l’expertise ou du talent” , confie Francesca Di Pasquantonio, responsable des produits de luxe, recherche d’actions à la Deutsche Bank.
Selon Tommaso Nastasi, associé chez Deloitte Italie, qui suit les transactions dans le secteur du luxe, les fusions acquisitions se justifient de 3 manières : les conglomérats à la recherche d’une opportunité de consolidation, les marques de luxe qui intensifient l’intégration verticale en investissant dans les parties en difficulté de leur chaîne d’approvisionnement, et l’accent mis sur l’investissement dans l’expertise numérique et la région Asie-Pasifique.
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En ce début d’année compliquée, de nombreux constats peuvent être établis vis à vis des stratégies financières mises en place par les acteurs du luxe. Les entreprises connaissent une légère reprise économique et se préparent à entamer de la meilleure façon l’année 2021, notamment avec les fusions et acquisitions. Analyse.
La pandémie aura touché de plein fouet l’industrie du luxe, notamment dans le secteur de la mode et du luxe, peu de marques continueront d’être indépendantes mis à part Chanel, Hermès et Rolex selon Erwan Rambourg qui a écrit “Future luxe” et directeur général et responsable mondial de la recherche sur les actions dans le secteur de la consommation et de la distribution. En effet, la plupart feront soit faillite, soit l’objet d’une acquisition ou alors fusionneront avec d’autres.
Concernant les grandes marques qui feront faillite, elles ne disparaissent jamais définitivement, elles se reconvertissent ou ré-apparaissent sous un autre nom, ou une nouvelle propriété. C’est le cas par exemple de Barneys qui après avoir fait faillite et été racheté par Authentic Brands, prévoit d’ouvrir une unité en 2021 située dans le vaisseau amiral new-yorkais de Saks Fifth Avenue.
Le dernier trimestre de l’année dernière par ailleurs a été marqué par 3 acquisitions des plus importantes, dont une étant la plus grosse opération jamais réalisée dans le secteur du luxe : en octobre, le rachat de Tiffany and Co par LVMH d’un montant de 15,8 milliards de dollars. En novembre, VF Corporation, propriétaire de Timberland, Vans et The North Face, a acheté la marque de streetwear Supreme pour 2,1 milliards de dollars. Et enfin, début décembre, Moncler a acquis la marque de vêtements pour hommes Stone Island pour 1,4 milliard de dollars.
Ce phénomène de fusions et acquisitions devrait se poursuivre sur l’année 2021 à venir selon de nombreux analystes du secteur du luxe, l’avantage pour les entreprises en bonne situation financière c’est que les coûts d’emprunt demeurent extrêmement bas par rapport aux normes historiques.
“Le Covid a ajouté à la pression de la demande un nombre très concentré de marques gagnantes, cela crée les conditions favorables à la vente à d’autres, à la fusion avec d’autres ou à l’union des forces pour être en mesure de s’étendre, mais aussi pour tirer parti de l’expertise ou du talent” , confie Francesca Di Pasquantonio, responsable des produits de luxe, recherche d’actions à la Deutsche Bank.
Selon Tommaso Nastasi, associé chez Deloitte Italie, qui suit les transactions dans le secteur du luxe, les fusions acquisitions se justifient de 3 manières : les conglomérats à la recherche d’une opportunité de consolidation, les marques de luxe qui intensifient l’intégration verticale en investissant dans les parties en difficulté de leur chaîne d’approvisionnement, et l’accent mis sur l’investissement dans l’expertise numérique et la région Asie-Pasifique.
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