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Cuir exotique : le luxe face à ses responsabilités

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Alors que de nombreux acteurs du luxe se sont prononcés ces dernières années pour mettre un terme définitif à leur usage de peaux exotiques, une enquête choc vient de révéler que des milliers d’articles en cuir exotique destinés à des enseignes comme Chanel, Ralph Lauren, Gucci ou Michael Kors avaient été saisi par les autorités américaines entre 2003 et 2013. Au milieu d’une crise sanitaire sans précédent, le débat sur l’usage des peaux exotiques resurgit et met à nouveau le luxe face à ses responsabilités sociales et environnementales.

 

L’engagement éthique des marques de luxe

 

Ces vingt dernières années, le monde du luxe a fait de grandes avancées dans la réglementation de l’utilisation des peaux exotiques pour protéger les espèces, se pliant à de nouveaux standards validés par un panel d’experts toujours plus engagés à la conservation des espèces.

 

Les géants français du luxe Hermès et Kering collaborent ainsi depuis 2016 avec les fermes d’élevage de l’International Crocodilian Farmers Association (ICFA) afin de définir les meilleures pratiques pour le bien-être animal, les conditions de travail et la protection de l’environnement.

 

La maison Chanel a elle annoncé début 2019 qu’elle renonçait définitivement à l’utilisation de peaux exotiques (crocodile, lézard, serpent, galuchat) dans ses collections, justifiant sa décision par le fait que «les filières d’approvisionnement ne répondent pas à ses exigences en matière d’éthique et de traçabilité» : « Bien que nous recevons de nombreuses commandes de ces sacs, qu’on appelle chez nous “Collector”, nous faisons le choix d’arrêter ce type de peaux. Aujourd’hui, un sac exotique doit sa valeur essentiellement à sa matière première et peu à la main. Nous allons privilégier la création, beaucoup le savoir-faire, les finitions, pour obtenir des objets d’exception à partir de matières nobles dont nous maîtrisons complètement le sourcing », avait alors déclaré Bruno Pavlovsky, le président des activités mode de la maison de luxe.

 

Une décision radicale qui a enjoint la concurrence à revoir sa position sur la question de l’utilisation de peaux exotiques : « Ce virage fera réfléchir d’autres groupes, alors même que la plupart des grands opérateurs du luxe ont d’ores et déjà abandonné l’usage de la fourrure en PAP (Gucci encore récemment) » affirmait Invest Securities cité par le magazine Capital.

 

Cette décision de la part d’une des plus grandes griffes de luxe au monde, devrait avoir un impact important sur l’industrie du luxe, les sacs en peaux exotiques ayant été, ces derrières années, en particulier sur les nouveaux marchés, une manne financière extraordinaire.” avait également soutenu Le Figaro.

 

Et en effet, depuis lors, Diane Von Furstenberg et Victoria Beckham ont pris le même virage, mais aussi des marques de prêt-à-porter comme Sandro, Maje et Claudie Pierlot ou encore la chaine de grand magasin de luxe britannique Selfridges qui s’est purement et simplement interdit la vente de produits issus de reptiles.

 

Suivant des demandes de PETA Royaume-Uni, l’emblématique marque de mode britannique Paul Smith a elle aussi fini par annoncer en janvier 2020 la fin de l’utilisation de peaux exotiques dans toutes ses futures collections. La marque a même affirmé que l’interdiction allait porter aussi sur le « cuir K », déclarant : « Notre nouvelle politique, qui a été ajoutée très récemment à notre site Web… inclut également [les kangourous] ainsi que les peaux exotiques » at-casinos.com.

 

Des engagements qui ont donc montré une sensibilité grandissante ces dernières années du secteur du luxe aux questions environnementales et de bien-être animal.

 

Cuirs exotiques et trafic d’espèces sauvages : un problème toujours aussi vivace

 

Une étude récemment publiée dans la revue EcoHealth a révélé que plus de 5 600 articles de prêt-à-porter de luxe auraient été saisis par le Fish and Wildlife Service des États-Unis aux différents ports d’entrée sur le territoire américain entre 2003 et 2013.

 

Des articles griffés de marques aussi célèbres que Ralph Lauren, Gucci, Givenchy, Fendi ou Michael Kors, et tous fabriqués à partir de produits animaux illégaux : près de 70 % d’entre eux étaient des produits en cuir exotique et les produits issus de reptiles représentaient 84 % de l’ensemble des articles, pour la plupart des ceintures, bracelets de montres, portefeuilles, chaussures et sacs à main.

 

Un rapport accablant qui met en évidence le manque de contrôles adéquats tout au long de la chaîne d’approvisionnement, même s’il n’accuse pas les entreprises de prêt-à-porter de luxe de s’être intentionnellement adonnées à un trafic de produits illégaux, et qui contribue à raviver le débat sur le commerce des peaux issues de reptiles en 2020.

 

Le légal et l’illégal coexistent souvent l’un à côté de l’autre. Les pratiques et produits illicites peuvent s’introduire dans la chaîne d’approvisionnement de l’industrie de la mode de différentes façons.” alerte le média américain National Geographic.

 

Aussi, certaines marques ne se sentent pas encore forcément prêtes à renoncer à la manne financière que leur apportent les pièces en cuir exotiques, des sacs en python aux crocos, et refusent de décevoir certains de leurs clients, en particulier la clientèle asiatique, très friande de ces pièces : “les produits très sophistiqués qui sont derrière l’utilisation de ces peaux participent à un savoir-faire appréciable pour l’image d’une griffe donnée, et la rentabilité qui en est issue est probablement hors normes”

 

Face à la résurgence des débats et dans le contexte actuel de crise sanitaire, l’enjeu d’un luxe plus responsable se révèle plus que jamais d’actualité.

 

« Compte tenu de leurs ressources, de leur portée et de leur expertise, je pense qu’il incombe aux entreprises du secteur de la mode de se comporter en bon citoyen. Elles jouissent d’une position privilégiée pour influencer leurs fournisseurs. » conclut alors Bruce Weissgold, ex-analyste des renseignements liés au trafic de reptile et spécialiste du commerce international au sein du Fish and Wildlife Service des États-Unis. Que valent alors aujourd’hui les politiques de responsabilité sociale des marques de luxe, censées promouvoir la traçabilité, le bien-être animal, l’exploitation durable des espèces sauvages et parfois même l’interdiction de certains produits animaux ?

 

Lire aussi > Journée mondiale de la terre : le luxe s’engage

 

Photo à la Une : © Chanel[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role=”not-logged-in”][vc_column][vc_column_text]

Alors que de nombreux acteurs du luxe se sont prononcés ces dernières années pour mettre un terme définitif à leur usage de peaux exotiques, une enquête choc vient de révéler que des milliers d’articles en cuir exotique destinés à des enseignes comme Chanel, Ralph Lauren, Gucci ou Michael Kors avaient été saisi par les autorités américaines entre 2003 et 2013. Au milieu d’une crise sanitaire sans précédent, le débat sur l’usage des peaux exotiques resurgit et met à nouveau le luxe face à ses responsabilités sociales et environnementales.

 

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Alors que de nombreux acteurs du luxe se sont prononcés ces dernières années pour mettre un terme définitif à leur usage de peaux exotiques, une enquête choc vient de révéler que des milliers d’articles en cuir exotique destinés à des enseignes comme Chanel, Ralph Lauren, Gucci ou Michael Kors avaient été saisi par les autorités américaines entre 2003 et 2013. Au milieu d’une crise sanitaire sans précédent, le débat sur l’usage des peaux exotiques resurgit et met à nouveau le luxe face à ses responsabilités sociales et environnementales.

 

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