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Crise du Covid-19 : le point sur les dividendes des entreprises du luxe

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Face à la pandémie de Covid-19, les entreprises de luxe doivent s’adapter à un nouveau contexte de crise économique. Report de versements, suspension des dividendes, bridages, redistributions : elles ne font toutes pas les mêmes choix pour se préserver et mettre hors de danger leur trésorerie. Bilan des décisions des grands groupes de luxe à l’égard de leurs actionnaires.

 

Verser ou ne pas verser des dividendes, telles est la question des conseils d’administration des grandes entreprises du luxe en pleine épidémie du Covid-19. Hermès, Accor, EssilorLuxoticca, etc. : chacun y va de son initiative en proposant des reports de versement, des réductions, voire des annulations, tandis que d’autres s’abstiennent. Décryptage.

 

Si le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a appelé fin mars les grands groupes à faire preuve de responsabilité et de modération sur le versement des dividendes, plusieurs d’entre eux ont déjà sacrifié la rémunération de leurs actionnaires.

 

C’est le cas du groupe hôtelier Accor, qui a annoncé jeudi 2 avril de nouvelles mesures “drastiques” de réduction de ses coûts et l’annulation de son dividende au titre de l’exercice 2019 afin de faire face aux conséquences économiques de l’épidémie de coronavirus.

 

Toutefois, le groupe s’est engagé à mettre 25% des dividendes initialement prévus à disposition de ses employés les plus en difficulté : “Quand on s’est aperçu que dans certains des pays, des collaborateurs avaient 20% de leur salaire (…) on a convaincu le conseil d’administration, nos grands actionnaires, non seulement de ne pas payer le dividende mais de faire en sorte que 25% du dividende qui aurait dû être versé, c’est-à-dire 70 millions d’euros soit mis de côté pour les aider” , a expliqué le PDG Sébastien Bazin.

 

C’est également le cas du groupe de mode italien Tod’s qui, compte tenu de l’aggravation du scénario d’épidémie mondiale du Covid-19, a décidé à l’issu d’un conseil d’administration qui s’est déroulé le 30 mars dernier en procédure d’urgence, de ne pas verser de dividendes au titre de l’exercice 2019, alors que la société italienne avait déjà approuvé le 12 mars, la distribution d’un dividende de 60 centimes par action pour une contrevaleur de près de 20 millions d’euros.

 

Les frères Diego et Andrea Della Vella, respectivement président et vice-président du groupe, ont annoncé de surcroît qu’ils renonçaient à leur compensation pour 2020, soit 1,8 et 1,3 million d’euros de rémunération.

 

Le groupe français de luxe Hermès a quant à lui réduit le dividende qu’il comptait verser à 4,55 euros par action, contre 5 euros initialement prévus, soit le niveau de l’année 2019. Cependant, le groupe a affirmé lundi 30 mars “disposer d’une trésorerie suffisante” pour affronter la crise, déclarant également qu’il allait maintenir le salaire de base de ses 15.500 employés en France et dans le monde “sans avoir recours aux aides publiques exceptionnelles des différents États“, notamment le dispositif du chômage partiel en France, et ce malgré la suspension de tous ses sites de production.

 

En outre, Hermès renoncera à toute augmentation de ses dirigeants en 2020.

 

Après moult hésitations, LVMH, chef de fil mondial de l’industrie du luxe, s’est également prononcé ce jeudi 16 mars en faveur d’une restriction des rémunérations et d’un abaissement du paiement du dividende aux actionnaires. Bernard Arnault, son PDG, a annoncé qu’il renoncerait à une partie de son salaire, tandis qu’une baisse de 30% du dividende au titre de l’exercice 210 sera proposée lors de la prochaine assemblée générale le 30 juin prochain, l’établissant ainsi à 4,80 euros.

 

Idem pour l’entreprise franco-italienne EssilorLuxottica qui, après avoir annoncé le mois dernier sa volonté de verser un dividende de 2,23 euros par action, a finalement fait savoir ce lundi 20 avril dans un communiqué qu’elle ne soumettrait pas de distribution de dividende au titre de l’exercice 2019 lors de son assemblée générale du 25 juin prochain, alors que ses activités sont perturbées par la pandémie de coronavirus. Le fabricant de verres correcteurs et d’instruments d’optique a toutefois indiqué que son conseil d’administration pourrait proposer le paiement d’un dividende exceptionnel avant la fin de l’année, si cette reprise s’avérait “suffisamment solide“.

 

Le conseil d’administration d’EssilorLuxottica a également demandé à l’équipe de direction de réduire les charges d’exploitation et de trésorerie du groupe, y compris en réduisant ou reportant une partie de la rémunération des cadres dirigeants. Cette dernière mesure s’appliquera aux membres du conseil, qui verront donc leur rémunération abaissée de 50%.

 

Toutefois, un vent d’incertitude souffle encore sur certaines grandes entreprises qui manquent toujours de visibilité pour confirmer leurs objectifs antérieurs.

 

Le suspens demeure ainsi pour le géant des cosmétiques L’Oréal qui annonçait le 30 mars dernier le “maintien à 100% de l’emploi et des salaires, zéro chômage partiel, ni report de charges“. Mais alors que le marché global des cosmétiques, et en particulier de la beauté, s’est contracté de 8% au premier trimestre 2020 et que cette tendance devrait aller s’accentuant malgré une “reprise encourageante” en Chine, Jean-Paul Agon, le PDG de L’Oréal, a pris la parole jeudi 16 avril dernier dans un communiqué pour déclarer que le conseil allait se réunir en mai pour arrêter sa position en matière de politique de dividende.

 

Suspens et indécision demeurent pour le groupe Kering qui temporisent leurs opérations d’actionnariat dans l’attente d’éclaircissements ultérieurs. Le groupe de luxe publiera d’ailleurs très prochainement son chiffre d’affaires du premier trimestre 2020. François-Henri Pinault, son CEO, a toutefois confessé qu’il allait baissé sa rémunération de 25% pour l’année 2020.

 

Nouvelles politiques de rémunération, révision des dispositions salariales, les groupes de luxe doivent prendre des décisions complexes pour survivre face à une crise sans égal, quitte à compromettre leurs engagements auprès de leurs actionnaires.

 

 

Lire aussi > Prolongation du confinement : le point sur les aides aux entreprises !

 

Photo à la Une : ©  Ministère de l’Économie et des Finances, de l’Action et des Comptes publics[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role=”not-logged-in”][vc_column][vc_column_text]

Face à la pandémie de Covid-19, les entreprises de luxe doivent s’adapter à un nouveau contexte de crise économique. Report de versements, suspension des dividendes, bridages, redistributions : elles ne font toutes pas les mêmes choix pour se préserver et mettre hors de danger leur trésorerie. Bilan des décisions des grands groupes de luxe à l’égard de leurs actionnaires.

 

Verser ou ne pas verser des dividendes, telles est la question des conseils d’administration des grandes entreprises du luxe en pleine épidémie du Covid-19. Hermès, Accor, EssilorLuxoticca, etc. : chacun y va de son initiative en proposant des reports de versement, des réductions, voire des annulations, tandis que d’autres s’abstiennent. Décryptage.

 

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Face à la pandémie de Covid-19, les entreprises de luxe doivent s’adapter à un nouveau contexte de crise économique. Report de versements, suspension des dividendes, bridages, redistributions : elles ne font toutes pas les mêmes choix pour se préserver et mettre hors de danger leur trésorerie. Bilan des décisions des grands groupes de luxe à l’égard de leurs actionnaires.

 

Verser ou ne pas verser des dividendes, telles est la question des conseils d’administration des grandes entreprises du luxe en pleine épidémie du Covid-19. Hermès, Accor, EssilorLuxoticca, etc. : chacun y va de son initiative en proposant des reports de versement, des réductions, voire des annulations, tandis que d’autres s’abstiennent. Décryptage.

 

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