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La Fédération française de la haute couture et de la mode vient d’annoncer l’annulation de la semaine parisienne du prêt-à-porter homme prévue les 23-28 juin et celle de la haute couture du 5 au 9 juillet. Les maisons de couture devront donc trouver une autre façon de présenter leur collections pour ne pas creuser leurs pertes liées à la crise sanitaire mondiale. Parmi les plus touchées, Chanel qui vient toutefois d’annoncer qu’elle maintiendra à 100 % les salaires de ses 8 500 employés en France.
La semaine parisienne du prêt-à-porter homme prévue les 23-28 juin et celle de la haute couture du 5 au 9 juillet ont été annulées en raison de la pandémie de coronavirus, a annoncé le vendredi 27 mars, la Fédération française de la haute couture et de la mode.
Selon un communiqué officiel, la Fédération estime en effet que “les conditions ne sont pas réunies pour permettre le déroulement” des deux événements face à “la progression de l’épidémie de Covid-19 qui est en train de gagner l’ensemble du monde”.
Cette décision est prise afin de “protéger nos maisons, leurs collaborateurs et tous ceux qui travaillent dans notre industrie”, souligne la Fédération tout en ajoutant travailler “sur la possibilité de projets alternatifs”.
Chanel fait de la résistance
Malgré cette annonce l’obligeant à revoir sa façon de présenter ses collections et bien qu’elle ait déjà renoncé à l’organisation du défilé de sa collection dite « croisière » prévue en mai sur l’île de Capri (Italie), Chanel n’aura pas recours aux deniers publics.
« Cette décision relève de notre plan de solidarité responsable. Car l’Etat français va avoir d’autres priorités. Il lui faudra venir au secours d’entreprises en difficultés », explique Bruno Pavlovsky, président de Chanel SAS.
Selon le dirigeant, le recours au chômage partiel pour une durée de deux mois, soit «40 jours ouvrables, pour une période de 8 semaines, du 16 mars au 8 mai», représenterait un montant de « plusieurs dizaines de millions d’euros » auquel l’entreprise choisi de renoncer.
Le groupe a fermé, début mars, toutes ses usines en Europe et notamment en France, où il emploie 7 500 personnes. Près des deux tiers des boutiques Chanel – la marque en exploite plus de 200 dans le monde pour y vendre ses collections de mode – sont également bouclées.
Comme beaucoup de ses concurrentes, la maison de luxe française est aussi confrontée à la fermeture des grands magasins et des parfumeries où, d’habitude, elle distribue ses gammes de maquillage, soins et parfums.
Et, à en croire M. Pavlosky, qui s’est confié au journal Le Monde, le nombre de points de vente ouverts pourrait encore diminuer compte tenu des mesures de confinement « en cours d’adoption au Japon, en Australie, en Russie ou en Thaïlande ».
Pour faire face à « cette situation historique », l’entreprise, qui emploie 27 000 personnes dans le monde, puisera dans sa trésorerie pour couvrir ses pertes ainsi que ses salaires.
Des mesures de réduction de coûts seront également adoptées.
La société dont les ventes ont atteint 9,91 milliards d’euros en 2018, a dégagé un cash-flow libre opérationnel d’1,93 milliard d’euros en 2018.
L’impact de la crise induite par l’épidémie de coronavirus devrait se chiffrer « en plusieurs dizaines de millions d’euros » dans les comptes de Chanel, juge le dirigeant, compte tenu d’une « forte réduction de chiffre d’affaires comprise entre 15 % à 20 % au cours de l’exercice 2020 ».
Faute de « visibilité », le président de Chanel SAS prédit que cette chute pourrait même être plus importante.
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Photo à la une : Défilé croisière Chanel 2019-2020, au Grand Palais à Paris, le 3 mai 2019 © ANTHONY HARVEY/WWD/REX/SIPA / SHUTTERSTOCK[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]