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Bien que la pandémie ait impacté considérablement l’industrie du luxe, certains secteurs ressentent moins les effets négatifs que d’autres. C’est le cas de l’industrie du diamant qui a fait apparaitre des tendances imprévisibles, selon le 10ème rapport de l’AWDC et de Bain & Co intitulé “L’industrie du diamant brille sous la pression” .
En pleine crise économique, l’attrait des consommateurs pour le diamant persiste
“Nos recherches indiquent que 75% des consommateurs ont l’intention de dépenser autant ou plus pour des bijoux en diamant qu’avant la pandémie” , confie Olya Linde, partenaire chez Bain & Co.
Sur l’ensemble de l’année, les ventes de bijoux en diamant ont affiché un repli léger de 15% contre 22% pour celles du marché du luxe personnel. La baisse est notamment due à l’arrêt quasi total des activités de toute la chaîne de valeur au cours du premier mois qui a suivi le déclenchement de la pandémie.
C’est au quatrième trimestre, grâce à la période des fêtes, que les ventes ont repris de plus belles avec le retour des consommateurs chez les détaillants, de plus en plus souvent en ligne mais aussi dans les magasins. Ces derniers ont dépensé l’argent qu’ils ne pouvaient pas dépenser en voyages ou lors d’autres expériences de luxe et se sont repliés sur d’autres produits, comme les diamants, qui constituent selon eux un investissement solide.
Également, il ressort que ce sont les marchés de la Chine et des Etats-Unis qui ont constitué les piliers du marché du diamant. Le rapport se focalise donc en détail sur ce phénomène et l’explique par l’univers du mariage et des fiançailles qui place en tête du classement des cadeaux désirables cette pierre précieuse.
Bain & Co a constaté que l’impact social, les préoccupations écologiques et la durabilité en général ont connu une accélération dans le comportement des consommateurs, et cela grâce à la crise.
L’apparition de valeurs saines
“L’industrie du diamant a fait preuve d’une agilité remarquable face à une crise et le rythme du changement s’est accéléré”, a déclaré Ari Epstein, PDG de l’AWDC, “Tout au long de la chaîne de valeur du diamant, les acteurs se sont rapidement adaptés et les consommateurs de bijoux en diamant ont montré qu’ils apprécient le produit final et sont prêts à investir dans celui-ci, même en période difficile. Nous nous attendons à ce que l’industrie se remette et sorte plus forte de la tempête” .
Dans un premier temps, les grands mineurs ont su répondre positivement aux nécessités économiques des consommateurs qui ont annulé un grand nombre de ventes. Les mineurs ont ainsi fait preuve de compréhension et permis à leurs clients de longue date de reporter leurs achats.
Ensuite, la transformation numérique a permis l’accroissement de l’efficacité et de la transparence, mais a développé aussi de nouveaux partenariats entre les mineurs, le secteur intermédiaire et le commerce de détail pour la commercialisation des diamants. On peut notamment citer la collaboration entre Lucara Diamonds, HB Antwerp et Louis Vuitton.
Bain & Co prévoit par ailleurs que ces changements vont se poursuivre en 2021, ce qui permettra un rétablissement total de l’industrie. Selon le rapport, l’industrie a résisté de manière glorieuse et entre dans l’année 2021 avec des finances et des stocks plus sains et une reprise des prix tant pour les produits bruts que pour les produits polis qui s’est poursuivie au cours du premier mois de 2021.
Quelques chiffres …
Depuis la crise sanitaire, la production mondiale de diamants a chuté à 111 millions de carats (-20 %), une forte baisse par rapport à la diminution annuelle moyenne de -5 % depuis 2017.
Le volume total des biens échangés s’élève à 164,4 millions de carats, soit 85 % du volume de 2019, pour une valeur d’un peu moins de 25 milliards de dollars US.
Le commerce de diamants bruts est resté remarquablement stable à 78,2 millions de carats (-1% en glissement annuel), avec un dépassement des niveaux de 2019 de 23% en volume et de 18,4% en valeur au quatrième trimestre.
Les exportations de produits polis vers les principaux marchés de consommation ont considérablement augmenté (Chine +200 %, États-Unis +56 %) par rapport à la période pré-pandémique de janvier 2020.
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Photo à la Une : © Presse[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]