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Cognac : Martell valide sa distillation bas carbone

Après des années de travail, la maison Martell, spécialisée dans la production de cognac, a annoncé le succès de son nouveau moyen de distillation. Avec très peu de rejet carbone, l’innovation répond aux enjeux environnementaux, mais devrait prendre quelques années avant de se démocratiser.

La maison Martell, fleuron du groupe Pernod-Ricard, a annoncé le succès et l’efficience de sa dernière innovation, la distillation bas carbone. Il s’agit d’un procédé venant perfectionner un premier dispositif expérimental de distillation à la vapeur, testé depuis 2019.

L’innovation réside dans un « système de récupération et de valorisation de l’énergie » dans la partie réfrigérante de l’alambic. Les vapeurs d’alcool s’y condensent dans un serpentin plongé dans de l’eau froide. Habituellement, cette étape entraîne une perte importante d’énergie due à l’évaporation et à la formation de fumerolles. Mais là, le flux thermique est récupéré par une pompe à chaleur, avant d’être réintroduit dans le système de chauffage alternatif à la vapeur.

« Pour la première fois, l’alambic charentais est en mesure de répondre aux enjeux environnementaux que la France et l’Europe se sont fixés à l’horizon 2050 », se réjouissent Christophe Valtaud, maître de chai de la maison Martell, et Philippe Tizon, PDG du groupe Chalvignac.

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Premier test

Le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) avait en effet lancé en 2019 un appel à projet “distillation durable” du cognac, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à la phase de distillation.

« D’ici 2030, nous devons diminuer de 40 % nos émissions de GES, et également de 40 % notre consommation d’énergies fossiles primaires dont fait partie le gaz », avait alors expliqué Christophe Valtaud.

Martell avait donc mis à l’étude un dispositif de distillation à la vapeur, un procédé expérimental sans gaz ni flamme, mais avec de l’eau surchauffée par une chaudière électrique.

Procédé perfectionné, et perfectionnable

Les premières eaux-de-vie ainsi produites, éprouvées à la distillerie Boinaud pour Rémy Martin et Hennessy, ont été analysées et goûtées par un collège d’experts. Leurs caractéristiques organoleptiques ont alors été déclarées conformes aux attentes.

Après cinq ans de recherche, les premiers résultats sont encourageants. Toutefois, la route est encore longue avant que ce procédé se démocratise. Si la filière cognac l’approuve, une fabrication en série serait possible avant 2030, si elle trouve l’adhésion de la filière cognac. D’autant que cette technologie s’adapte à n’importe quel alambic de 20 hectolitres, une cuve de fermentation classique.  Aussi, il sera possible de soumettre le procédé à l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO), afin de le répertorier, mais les démarches administratives devraient durer un ou deux ans.

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Photo à la Une : © Pernod-Ricard

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