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La pandémie de la Covid-19 aura largement affecté l’industrie mondiale de la mode. Selon un rapport récent de la société de conseil McKinsey, les bénéfices annuels dégagés par les maisons de mode devraient diminuer d’environ 90% à l’issue de l’année 2020, alors qu’ils étaient en hausse de 4% l’an passé. Outre ses répercutions économiques, la crise sanitaire a également mis en lumière certaines pratiques néfastes du secteur de la mode, dont l’impact environnemental et le manque d’inclusion sociale. Passée sous le feu de la critique, comment l’industrie mondiale de la mode s’est-elle adaptée ?
Pour Shefalee Vasudev, rédactrice en chef fondatrice du magazine indien Voice of Fashion, cette année a été marquée par “le grand démasquage” de la mode. “La face invisible d’un beau vêtement ou d’un produit a été révélée”, affirmait-elle depuis Delhi. Dans son ouvrage Powder Room : The Untold Story of Indian Fashion, le maître yogi et écrivain Jaggi Vasudev écrivait ainsi que “les travailleurs mal payés, les profits inégaux et le manque de crédits de droits d’auteur pour les artisans” sont quelques-uns des problèmes les plus urgents révélés par la crise sanitaire en Inde.
Aux États-Unis, la résurgence du mouvement Black Lives Matter a aussi obligé les grandes marques de mode à repenser leur stratégie de communication. Pour Lindsay Peoples Wagner, ces efforts demeurent cela dit superflus : “Je ne pense pas qu’il y ait une intention réelle derrière les prises de position en ligne d’augurer un changement durable”, précisait-elle dans un courriel adressé à CNN en juin dernier. La rédactrice en chef de Teen Vogue prit même directement à parti les acteurs de l’industrie de la mode : “Tout le monde peut se joindre au mouvement Black Lives Matter en ce moment sur les réseaux sociaux, mais que faites-vous chez vous, dans votre bureau, avec vos relations, avec le pouvoir que vous avez ?” Quelques mois plus tard, Lindsay Peoples Wagner lançait le Conseil des Noirs dans la mode avec la publiciste Sandrine Charles. Le but de l’organisation est de responsabiliser le secteur de la mode en y promouvant une meilleure représentation des mannequins noirs.
Indépendamment des modèles qui les portent, les vêtements eux-mêmes ont connu cette année d’importantes transformations. Les masques faciaux sont devenus un incontournable, à tel point que certaines marques ont créé des lignes entières de pièces aux propriétés antimicrobiennes. Des habits en somme protecteurs, mais également plus confortables. Reflétant un changement dans les mentalités, les vêtements de détente ont gagné en popularité. Dans son rapport annuel, la plateforme de mode Lyst a examiné les données de recherche de plus de 100 millions d’acheteurs en ligne et a constaté que les sabots Birkenstock, les Crocs, les pantoufles UGG et les jogging Nike figuraient parmi les vêtements les plus recherchés de cette année 2020.
Cela dit, la mode n’est pas tant au “Street Wear” qu’au “Statement-wear”, c’est-à-dire aux vêtements portés dans le but de transmettre des messages forts symboliquement. La marque de costumes de travail Argent et le groupe Supermajority ont ainsi lancé une campagne encourageant des célébrités à porter des ensembles roses, couleur dressée en étendard de la force et de la solidarité féminine. L’objectif du mouvement était plus précisément d’inciter les femmes à exercer leur droit de vote, à l’aube des élections présidentielles de novembre 2020. S’inscrivant dans la même démarche, la designer Chari Cuthbert créait un collier « VOTE » porté notamment par Michelle Obama.
Il semblerait donc que 2020 soit l’année d’une augmentation des achats responsables, motivés par des critères éthiques, tant sur le plan humain qu’environnemental. Dans un rapport publié en avril, Lyst a noté une hausse de 69 % des recherches de “cuir végétalien” par rapport à 2019.
Au Nigeria, la directrice artistique et fondatrice de Style House Files, Omoyemi Akerele a déclaré que l’approvisionnement international en matériaux devenait un défi, de sorte que les designers et la communauté au sens large étaient incités à créer des entreprises plus intégrées verticalement. Selon elle, “Cela a permis de réduire les déchets dans le système et a donné du pouvoir à notre communauté d’artisans et aux chaînes d’approvisionnement locales, en leur générant des revenus en pleine inflation”. En Inde, un certain nombre d’organisations caritatives ont soutenu les karigars (artisans) d’après Shefalee Vasudev. Cette priorité laissée au Made in India a été facilitée par le recours croissant au e-commerce.
En effet, l’année 2020 aura largement entamé la transition numérique du secteur de la mode. De Shanghai à Londres, toutes les Fashion Week ont été digitalisées. En septembre, la marque Burberry diffusait par exemple son défilé sur la plateforme Twitch lors de la Fashion Week de Londres. Plus tard dans le mois, Jeremy Scott, directeur de la création de Moschino, réalisait une vidéo dans laquelle il présentait une version microscopique de sa collection à l’aide de marionnettes. En mai, la créatrice congolaise Anifa Mvuemba, fondatrice du label Hanifa, avait présenté une collection 3D en streaming. Grâce à toutes ces initiatives, l’industrie de la mode aurait “avancé de cinq ans dans l’adoption du numérique par les consommateurs et les entreprises, en quelques mois seulement “ d’après le rapport de l’agence McKinsey.
En définitive, l’année 2020 aura accéléré la tendance de l’industrie de la mode à se tourner vers un avenir plus responsable. Les tendances d’inclusion et de durabilité observées au cours de cette période de crise ne devraient pas être abandonnées en 2021, attestant d’un changement véritable du secteur.
Lire aussi > LA MODE “NO GENDER” EST-ELLE UN RÉEL PROGRÈS ?
Photo à la Une : Les bottes “Vote” de Jill Biden conçues par Stuart Weitzman. Photographie : © Patrick Semansky/AP[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role=”not-logged-in”][vc_column][vc_column_text]
La pandémie de la Covid-19 aura largement affecté l’industrie mondiale de la mode. Selon un rapport récent de la société de conseil McKinsey, les bénéfices annuels dégagés par les maisons de mode devraient diminuer d’environ 90% à l’issue de l’année 2020, alors qu’ils étaient en hausse de 4% l’an passé. Outre ses répercutions économiques, la crise sanitaire a également mis en lumière certaines pratiques néfastes du secteur de la mode, dont l’impact environnemental et le manque d’inclusion sociale. Passée sous le feu de la critique, comment l’industrie mondiale de la mode s’est-elle adaptée ?
Pour Shefalee Vasudev, rédactrice en chef fondatrice du magazine indien Voice of Fashion, cette année a été marquée par “le grand démasquage” de la mode. “La face invisible d’un beau vêtement ou d’un produit a été révélée”, affirmait-elle depuis Delhi. Dans son ouvrage Powder Room : The Untold Story of Indian Fashion, le maître yogi et écrivain Jaggi Vasudev écrivait ainsi que “les travailleurs mal payés, les profits inégaux et le manque de crédits de droits d’auteur pour les artisans” sont quelques-uns des problèmes les plus urgents révélés par la crise sanitaire en Inde.
Aux États-Unis, la résurgence du mouvement Black Lives Matter a aussi obligé les grandes marques de mode à repenser leur stratégie de communication. Pour Lindsay Peoples Wagner, ces efforts demeurent cela dit superflus : “Je ne pense pas qu’il y ait une intention réelle derrière les prises de position en ligne d’augurer un changement durable”, précisait-elle dans un courriel adressé à CNN en juin dernier. La rédactrice en chef de Teen Vogue prit même directement à parti les acteurs de l’industrie de la mode : “Tout le monde peut se joindre au mouvement Black Lives Matter en ce moment sur les réseaux sociaux, mais que faites-vous chez vous, dans votre bureau, avec vos relations, avec le pouvoir que vous avez ?” Quelques mois plus tard, Lindsay Peoples Wagner lançait le Conseil des Noirs dans la mode avec la publiciste Sandrine Charles. Le but de l’organisation est de responsabiliser le secteur de la mode en y promouvant une meilleure représentation des mannequins noirs.
Indépendamment des modèles qui les portent, les vêtements eux-mêmes ont connu cette année d’importantes transformations. Les masques faciaux sont devenus un incontournable, à tel point que certaines marques ont créé des lignes entières de pièces aux propriétés antimicrobiennes. Des habits en somme protecteurs, mais également plus confortables. Reflétant un changement dans les mentalités, les vêtements de détente ont gagné en popularité. Dans son rapport annuel, la plateforme de mode Lyst a examiné les données de recherche de plus de 100 millions d’acheteurs en ligne et a constaté que les sabots Birkenstock, les Crocs, les pantoufles UGG et les jogging Nike figuraient parmi les vêtements les plus recherchés de cette année 2020.
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La pandémie de la Covid-19 aura largement affecté l’industrie mondiale de la mode. Selon un rapport récent de la société de conseil McKinsey, les bénéfices annuels dégagés par les maisons de mode devraient diminuer d’environ 90% à l’issue de l’année 2020, alors qu’ils étaient en hausse de 4% l’an passé. Outre ses répercutions économiques, la crise sanitaire a également mis en lumière certaines pratiques néfastes du secteur de la mode, dont l’impact environnemental et le manque d’inclusion sociale. Passée sous le feu de la critique, comment l’industrie mondiale de la mode s’est-elle adaptée ?
Pour Shefalee Vasudev, rédactrice en chef fondatrice du magazine indien Voice of Fashion, cette année a été marquée par “le grand démasquage” de la mode. “La face invisible d’un beau vêtement ou d’un produit a été révélée”, affirmait-elle depuis Delhi. Dans son ouvrage Powder Room : The Untold Story of Indian Fashion, le maître yogi et écrivain Jaggi Vasudev écrivait ainsi que “les travailleurs mal payés, les profits inégaux et le manque de crédits de droits d’auteur pour les artisans” sont quelques-uns des problèmes les plus urgents révélés par la crise sanitaire en Inde.
Aux États-Unis, la résurgence du mouvement Black Lives Matter a aussi obligé les grandes marques de mode à repenser leur stratégie de communication. Pour Lindsay Peoples Wagner, ces efforts demeurent cela dit superflus : “Je ne pense pas qu’il y ait une intention réelle derrière les prises de position en ligne d’augurer un changement durable”, précisait-elle dans un courriel adressé à CNN en juin dernier. La rédactrice en chef de Teen Vogue prit même directement à parti les acteurs de l’industrie de la mode : “Tout le monde peut se joindre au mouvement Black Lives Matter en ce moment sur les réseaux sociaux, mais que faites-vous chez vous, dans votre bureau, avec vos relations, avec le pouvoir que vous avez ?” Quelques mois plus tard, Lindsay Peoples Wagner lançait le Conseil des Noirs dans la mode avec la publiciste Sandrine Charles. Le but de l’organisation est de responsabiliser le secteur de la mode en y promouvant une meilleure représentation des mannequins noirs.
Indépendamment des modèles qui les portent, les vêtements eux-mêmes ont connu cette année d’importantes transformations. Les masques faciaux sont devenus un incontournable, à tel point que certaines marques ont créé des lignes entières de pièces aux propriétés antimicrobiennes. Des habits en somme protecteurs, mais également plus confortables. Reflétant un changement dans les mentalités, les vêtements de détente ont gagné en popularité. Dans son rapport annuel, la plateforme de mode Lyst a examiné les données de recherche de plus de 100 millions d’acheteurs en ligne et a constaté que les sabots Birkenstock, les Crocs, les pantoufles UGG et les jogging Nike figuraient parmi les vêtements les plus recherchés de cette année 2020.
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