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Casablanca rejoint la Fashion Week féminine parisienne 

En intégrant cet automne  le calendrier de la Semaine parisienne à Paris, le label du  franco-marocain Charaf Tajer, s’aventure au-delà de la mode masculine. Une preuve de plus du développement fulgurant d’une marque qui a annoncé récemment l’arrivée d’un Pdg et une levée de fonds. 

  

Alors que le Maroc vit actuellement une tragédie, et même si cela ne suffira pas à consoler ses habitants, on a d’autant plus envie de saluer l’arrivée de Casablanca au sein de la prochaine Fashion Week parisienne, du 25 septembre au 3 octobre prochain.

 

Alors qu’il évoluait jusqu’ici sur le terrain de la mode masculine, le label fondé en 2018 par  le franco-marocain Charaf Tajer, va en effet présenter des modèles de la saison printemps/été 2024, ciblant à la fois les  hommes et les femmes. 

Nouveau Pdg et levée de fonds

 

Dans un communiqué, le créateur a souligné que la mode masculine était toujours un élément essentiel de l’ADN de Casablanca, mais que “la catégorie de la mode féminine a été une évolution naturelle“, ouvrant ainsi “un nouveau chapitre passionnant pour la marque”.

 

Cette annonce arrive alors que coup sur coup,  ce printemps et au début de l’été, Casablanca a annoncé une levée de fonds, pour un montant non divulgué, puis la nomination du néerlandais Frederick Lukoff en tant que Pdg.  Avec cet ex dirigeant de Stella McCartney pendant une décennie à Londres, mais aussi de Courrèges, Paco Rabanne et Lanvin à Paris, la marque avait annoncé “une étape clé” de son histoire, et indiqué qu’elle se préparait “à entamer une ère de croissance et de développement ambitieux”.

 

 Avec cette arrivée d’un nouveau manager et cette injection de cash, Casablanca compte ainsi étendre son périmètre en matière de produits, améliorer sa digitalisation et son approvisionnement…Mais aussi aborder une étape très importante pour une Maison de mode : accrocher son nom sur un premier flagship à Paris en 2024.   

 

“Je suis ravi de rejoindre Charaf et son équipe pour aider à accélérer l’incroyable ascension de Casablanca dans le monde de la mode de luxe. L’univers de marque que Charaf a créé pour Casablanca est très convaincant, impressionnant par son ampleur et sa profondeur, et j’adore sa positivité”, avait alors souligné  Frederick Lukoff. 

 

Le nouveau Jacquemus ?

 

Casablanca est-il le nouveau Jacquemus ?


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Comme ce dernier, prix spécial du jury Lvmh en 2015, Charaf Tajer a été remarqué par le numéro un mondial du luxe et récompensé du  prestigieux prix LVMH en 2020.

 

Et depuis, tout le monde souligne l’ascension fulgurante de ce jeune homme né à Paris de deux parents marocains, qui se sont rencontrés à Casablanca dans un atelier de couture.

 

Le succès de cet Ovni est lié, comme chez Jacquemus,  à son style tout à fait unique, mais aussi à ce caractère solaire, joyeux et festif dont on a eu tant besoin après le traumatisme du Covid.

 

En quelques années, grâce à son énergie créative et son sens de l’entregent, il a su se créer les bons réseaux et les bonnes références, constitués à la fois de son expérience dans la mode, le monde de la nuit et des paillettes et enfin celui du luxe.  

 

La mode et le luxe ?

 

En 2008, après une amorce d’études d’architecture, Charaf Tajer et ses potes de lycée créent un concept store, vendant des marques pointues et un label, baptisés du nom de leur quartier : Pigalle. La marque streetwear, reprise depuis par l’un des co-fondateurs, Stéphane Ashpool, se fait vite une place au soleil. Parmi ses clientes, Rihanna !

Dix ans plus tard,  Charaf Tajer a suffisamment d’expérience pour lancer sa propre marque masculine, Casablanca,  à la fois plus personnelle, puisant dans ses racines mais aussi dans d’autres lieux invitant au voyage, et plus élégante. Il évoque ainsi le retour à  “l’école de la beauté” après  celle ”du cool”.  Avec ses silhouettes chic mais toujours décontractées, ses costumes aux coupes impeccables,  il s’inspire des Maisons de luxe. Ses soies imprimées  et colorées, très présentes dans ses collections (chemises, pyjamas…), sourcées à  Casablanca , rappellent ainsi les Carrés d’Hermès. Mais elles côtoient aussi son fameux survêtement en éponge, la preuve que  Charaf Tajer ne souhaite pas se laisser enfermer dans une seule case. Son idée étant de célébrer “l’harmonie des cultures et la beauté du métissage”.

 

La nuit ?

 

  Charaf Tajer s’est également fait connaître pour avoir lancé et  piloté, pendant sept ans, le Pompon, un club/bar installé rue Château d’Eau (10ème arrondissement). Un lieu où faire la fête, mais aussi pour accueillir de nombreuses after parties de grandes marques. Et donc parfaire ses codes et connaissances dans le milieu… 

 

Et depuis 2018,   Charaf Tajer concentre donc ses forces sur Casablanca. Et cela lui réussit : celle-ci rayonne déjà dans le monde avec plus de 300 points de vente…Et bientôt beaucoup plus encore ? 

 

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Photo à la Une : Casablanca

 

Sophie Michentef

Sophie Michentef has worked for more than 30 years in the professional press. For fifteen years, she managed the French and international editorial staff of the Journal du Textile. She now puts her press, textile, fashion, and luxury expertise at the service of newspapers, professional organizations, and companies.

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