Avec Reuters – Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse lundi à l’ouverture après la clôture dans le rouge vendredi sur fond d’inquiétude sur les taux d’intérêt mais le rebond en vue pourrait être fragilisé par des tensions géopolitiques et de nouveaux commentaires de banquiers centraux.
Les contrats à terme sur indices suggèrent une progression de 0,42% pour le CAC 40 à Paris, de 0,43% pour le Dax à Francfort, de 0,41% pour le FTSE 100 à Londres et de 0,40% pour l’EuroStoxx 50.
Le CAC 40 a enregistré la semaine dernière un gain hebdomadaire de 3,05% et le Stoxx 600 une hausse de 1,40% à la faveur de solides résultats d’entreprises qui ont pris en partie le pas en Europe sur les craintes macroéconomiques liées aux derniers indicateurs américains témoignant de la persistance des pressions inflationnistes et du dynamisme du marché du travail.
La semaine qui s’ouvre sera marquée par une nouvelle série de publications en Europe avec ce lundi Forvia, mardi Capgemini et Engie, mercredi Danone et Eiffage, jeudi Axa, Bouygues et Deutsche Telekom, et vendredi Bayer et BASF.
Aux Etats-Unis, les trois quarts des entreprises du S&P-500 ont déjà publié, mais les investisseurs suivront avec attention les comptes de Walmart et Home Depot mardi et ceux mercredi de Nvidia.
Hormis la publication mercredi du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et vendredi celui de l’indice d’inflation PCE aux Etats-Unis, l’agenda macroéconomique de la semaine est pratiquement vide.
Les interrogations sur la trajectoire des taux pourraient cependant continuer d’alimenter les inquiétudes alors que Goldman Sachs et Bank of America Global Research misent désormais sur trois nouvelles hausses de taux de la Fed d’un quart de point cette année et non plus deux. Au moins cinq responsables de la Fed doivent en outre s’exprimer dans la semaine.
En zone euro, le pic du taux de dépôt de la Banque centrale européenne (BCE) est désormais évalué autour de 3,75%, ce qui suggère une hausse supplémentaire de 125 points de base par rapport au niveau actuel.
Les tensions géopolitiques pourraient également peser sur la tendance, la Corée du Nord ayant tiré lundi deux missiles balistiques au large de sa côte orientale, tandis que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a mis en garde son homologue chinois Wang Yi contre les conséquences d’un soutien de Pékin à Moscou.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé vendredi, alors que les investisseurs s’inquiètent de voir de voir la Fed poursuivre sa politique monétaire restrictive.
L’indice Dow Jones a gagné 0,39%, ou 129,84 points, à 33.826,69 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 11,32 points, soit 0,28%, à 4.079,09 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 68,56 points (-0,58%) à 11.787,27 points.
Aux valeurs, Microsoft, Nvidia et Amazon ont reculé, pesant sur le S&P 500, alors que le rendement des bons du Trésor à 10 ans a atteint un sommet de trois mois.
Moderna a baissé après avoir annoncé que son vaccin expérimental à ARN messager contre la grippe n’avait pas démontré dans une étude qu’il était au moins aussi efficace qu’un vaccin existant contre une souche de la maladie.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a fini lundi sur un gain de 0,07% à 27.531,94 points et le Topix, plus large, a avancé de 0,39% à 1.999,71 points.
En Chine, le SSE Composite de Shanghaï prend en revanche 1,78% et le CSI 300 gagne 2,09%.
La Chine a, comme prévu, décidé de maintenir inchangés ses principaux taux pour le sixième mois consécutif, la deuxième économie mondiale montrant davantage de signes de reprise après la crise liée à la pandémie de COVID-19.
Le taux de prêt préférentiel LPR (Loan prime rate), un taux d’intérêt sur an, reste ainsi à 3,65%, tandis que celui à cinq ans est inchangé à 4,30%.
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE:
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans s’affiche lundi à 3,81% après être monté vendredi en séance jusqu’à 3,929%, au plus haut depuis trois mois.
CHANGES
Le dollar est victime de prise de bénéfice et recule lundi de 0,08% face à un panier de devises de référence après avoir touché la semaine dernière un sommet de six semaines.
La monnaie japonaise, s’échange à 134,06 yens pour un dollar, à un creux de deux mois, les cambistes étant nerveux dans l’attente de la confirmation ou non vendredi de Kazuo Ueda au poste de gouverneur de la Banque du Japon( BoJ).
L’euro se négocie à 1,0688 dollar après être tombé vendredi à 1,0613 dollar, au plus bas depuis six semaines.
PÉTROLE
Les cours pétroliers, qui ont perdu environ 4% la semaine dernière sur fond d’inquiétude sur la demande, tentent lundi un rebond: le Brent gagne 0,8% à 83,66 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,69% à 76,87 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
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