La Bourse de Paris et les actions asiatiques ont enregistré un léger rebond ce lundi, mais les actions mondiales se dirigent toujours vers leur pire mois de janvier depuis 2016 après un mois calamiteux.
La hausse des actions européennes et asiatiques de ce lundi fait suite à une flambée tardive à Wall Street vendredi, lorsqu’une série de bénéfices de sociétés dépassant les prévisions a contribué à stabiliser le sentiment des investisseurs.
Néanmoins, les investisseurs affirment que le contexte des actions reste incertain alors que les banques centrales augmentent les taux d’intérêt, en plus d’une nouvelle hausse des prix du pétrole prévue qui s’ajoute aux inquiétudes inflationnistes.
Le problème subsiste cependant dans les résultats mensuels des différents indices boursiers, chahutés par l’activité ralentie des usines chinoises en janvier. Il faut également ajouter à cela la recrudescence des cas de Covid-19, frappant la production et la demande. L’indice MSCI World, bien qu’en hausse lundi, reste ainsi en baisse de plus de 6% en janvier, le pire début d’année depuis 2016.
“Il ne s’agit pas de la vente massive classique affectant les entreprises sous-performantes de qualité inférieure. Cette vente massive n’est pas motivée par les fondamentaux mais par l’action des banques centrales à un moment où la croissance est très forte“, a déclaré Flavio Carpenzano, directeur des investissements de Capital One Group.
La crainte se tient également sur l’Ukraine, les marchés craignant qu’une invasion russe ne coupe également les approvisionnements vitaux en gaz vers l’Europe occidentale.
Par ailleurs, les prix du pétrole ont atteint de nouveaux sommets, après avoir grimpé pendant six semaines consécutives alors que la tension politique exacerbait les inquiétudes concernant l’approvisionnement énergétique limité.
“Nous soulignons que les marchés ont sous-estimé les hausses de la Fed au début des deux derniers cycles de hausse et nous pensons que ce sera à nouveau le cas” , a déclaré l’économiste en chef de la BofA Ethan Harris.
Enfin du côté de Paris, la dynamique se situe dans le luxe avec L’Oréal, Hermès, ou encore Kering, qui se trouvaient à plus de 2%.
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