Art Paris Art Fair ouvre ses portes ce jeudi au Grand Palais, jusqu’au 8 avril. Cette année, la foire d’art contemporain parisienne fête ses 20 ans d’existence avec un hommage aux artistes français, et met également à l’honneur les galeries suisses.
5 avril 2018 | Agenda
C’est un rendez-vous qui au fur et à mesure des années est devenu l’un des événements incontournables de l’art contemporain et de l’art moderne en France. Cette année, Art Paris Art Fair fête ses 20 années d’existence en valorisant vingt artistes français singuliers des années 1960 à nos jours, tandis que les galeries suisses sont à l’honneur jusqu’au 8 avril prochain.
Une foire qui mise sur l’originalité et la diversité
Quelques 142 galeries, venues de 23 pays différents, ont dressé leurs stands sous la nef du Grand Palais pour présenter leurs œuvres aux 55 000 visiteurs attendus. Les plus grandes galeries et marchands français ont fait le déplacement. Les habitués, comme Nathalie Obadia et Daniel Templon, ont de nouveau répondu à l’appel.
Ils ont été rejoints par les célèbres marchands Thomas Bernard (Cortex Athletico), Alain Gutharc ou encore Hervé Loevenbruck, preuve du succès grandissant de l’événement. Quelques nouveaux sont également arrivés du Canada, du Koweït, d’Arabie Saoudite ou de Russie. Près de 44% des galeries sont étrangères et 48% d’entre elles participent pour la première fois. Il faut dire que les organisateurs ont su miser sur la qualité et l’originalité.
Depuis l’arrivée de Guillaume Piens à la tête du commissariat général, le critique d’art Nicolas Piron est chargé du positionnement de la foire. Celui-ci, en plus d’offrir un large panorama du marché international et hexagonal, propose chaque année d’explorer plus en profondeur l’art d’un pays où d’une région et de faire redécouvrir le travail d’artistes oubliés ou mis à la marge, à l’image du street artiste Blek le Rat ou du dessinateur Roland Topor cette année.
Ainsi, derrière le business, le sens de l’art demeure. « Art Paris a été créé pour montrer des choses que l’on ne voit pas ailleurs, comme un antidote à l’uniformisation du goût et à la démultiplication des foires qui se ressemblent », insiste Guillaume Piens.
La Suisse à l’honneur
Après avoir mis à l’honneur l’Asie et l’Afrique les années précédentes, c’est au tour de la Suisse d’être au centre de l’attention. « Ce pays, explique Guillaume Piens, qui est au cœur de l’Europe sans en faire réellement partie, nous permet de nous interroger sur la question européenne même car, à mon sens, une foire est également un moyen de se pencher sur des sujets d’actualité et d’y répondre autrement… »
Une centaine d’artistes sont ainsi représentés, aussi bien par des galeries suisses que celles du reste de l’Europe. Par exemple, parmi les suisses originaires de Berne, Genève, Lausanne, Zurich et Neuchâtel, la galerie Diteshiem & Maffei expose de grandes figures de la scène nationale, de Giacometti à Thomas Huber, de Louis Soutter à Jean Tinguely. De son côté, la collection d’art Helvetia, qui compte pas moins de 1700 œuvres de 400 artistes, profite de l’occasion pour montrer ses dernières acquisitions.
La foire propose également aux visiteurs de découvrir l’art contemporain helvétique grâce à un programme vidéo destiné à mettre en lumière 25 femmes artistes, mais aussi des projections numériques sur la façade du Grand Palais, ou encore 4 compositions murales all over sur les murs des nefs nord et sud, réalisées par Renate Buser et Christoph Rütimann.