Les actionnaires du groupe Richemont n’ont pas donné suite à la proposition de Bluebell de nommer au conseil d’administration, Francesco Trapani, lors de la dernière assemblée générale de mercredi.
Les actionnaires du groupe Richemont ne se sont pas rangés du côté de la proposition de Bluebell pour élire Francesco Trapani au conseil d’administration. Francesco Trapani est l’ancien PDG de Bulgari, et l’actuel président de la division “Montres et joaillerie” du groupe LVMH.
C’est Wendy Luhabe, la candidate désignée par Richemont, qui a en revanche été choisie pour représenter les actionnaires “A”, comme le recommandait le conseil d’administration. Elle a été élue avec un score de 84,0%, contre 9,50% pour son opposant
Conformément aux recommandations de Johann Rupert, président du conseil d’administration, les deux propositions de modification des statuts provenant de Bluebell ont également été balayées.
La première proposition, qui suggérait d’augmenter le nombre minimum d’administrateurs à six (contre trois jusqu’alors), a été rejetée à hauteur de 82,11%. La seconde, rejetée avec un score de 83,21%, prévoyait une représentation égale des actionnaires de types “A” et “B” au conseil d’administration.
“Je suis heureux que les actionnaires aient fait confiance à la direction” a confié M. Rupert à AWP, à l’issue de l’assemblée générale.
De son côté, Giuseppe Bivona, représentant de Bluebell, s’est déclaré satisfait que les actionnaires “A” disposent désormais d’un représentant attitré au conseil d’administration.“Ce n’est qu’un début, il y a encore du travail, il nous faudra être patients, mais nous continuerons” a-til déclaré.
Une succession en point d’interrogation
Le capital-actions de Richemont comprend 522 millions d’actions nominatives de type “A” et autant de type “B”. Ces dernières sont détenues par la holding de la famille Rupert, qui possède ainsi 10% de l’ensemble du capital-actions mais plus de 50% des droits de vote, ce qui déplait au groupe Bluebell. Mais s’expliquant dans une lettre aux actionnaires, M. Rupert a reproché à M. Trapani sa proximité historique avec un groupe concurrent à Richemon, soit LVMH.
Au sujet de sa succession, M. Rupert a confirmé l’existence d’un plan. Mais il n’a rien détaillé, indiquant toutefois que l’entreprise devait rester familiale. “Richemont n’est pas à vendre”, a-t-il précisé en expliquant qu’il n’était pas prévu que son fils Anton Rupert occupe une fonction exécutive dans la société.
A la Bourse suisse, le titre Richemont est parvenu à clôturer en hausse de 0,5% à 106,95 francs suisses, tandis que l’indice SMI a abandonné 0,27%.
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Photo à la Une : © Richemont