Les prix du pétrole continuent de grimper, et ont dépassé leurs niveaux d’avant la pandémie : la hausse se poursuit pour le quatrième jour consécutif, alors que la demande mondiale en énergie augmente fortement, provoquant des pénuries d’énergies dans les pays développés.
Le baril de brut Brent a augmenté de 0,3% à 83,86, son plus haut niveau en plus de trois ans, après avoir pris 1,5% lundi.
De son côté, le pétrole américain a gagné 0,2% pour atteindre 80,65 dollars le baril, son plus haut niveau depuis sept ans, après avoir également gagné 1,5% lors de la session précédente.
Cette hausse est avant tout due aux pénuries énergétiques qui touchent les principales économies du monde. Les problèmes d’approvisionnement en gaz et en charbon conduisent les Etats à se tourner vers le pétrole. « Les prix élevés du gaz et du charbon augmentent la perspective d’un recours accru au pétrole pour la production d’électricité », analyse James Whistler, responsable mondial des dérivés énergétiques chez SSY à Singapour.
Le passage du gaz naturel au pétrole pour la production d’électricité pourrait augmenter la demande mondiale de brut de 250 000 à 750 000 barils par jour selon les analystes.
Les hausses des prix de l’énergie, qui touchent les plus grandes économies mondiales, s’ajoutent aux pressions inflationnistes dans les économies en reprise, comme au Japon, où l’inflation était à son plus haut niveau en septembre.
Le Qatar, le plus grand producteur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), a déclaré lundi à ses clients qu’il n’était pas en mesure d’aider à faire baisser les prix de l’énergie et à fournir plus de carburant sur le marché. « Nous sommes au maximum, dans la mesure où nous avons donné à tous nos clients leurs quantités dues », a déclaré le ministre qatari de l’énergie, Saad al-Kaabi. « Je suis mécontent que les prix du gaz soient aussi élevés ».
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