Dans la crainte d’un durcissement des restrictions imposées pour endiguer la pandémie, les actions asiatiques sont au plus bas niveau de l’année 2021 tandis que les investisseurs se tournent vers Wall Street.
La semaine débute au plus bas en Asie, et les principales valeurs chinoises (CSI300) ont perdu 4,4%, au plus bas depuis décembre dernier, et la plus forte baisse quotidienne depuis un an. Parmi les plus touchés, les secteurs de l’éducation et de l’immobilier souffrent des inquiétudes de durcissements des mesures sanitaires.
“Nous pensons que l’économie chinoise, et plus particulièrement son système financier, sera confrontée à des risques importants dans les mois à venir en raison des mesures de resserrement sans précédent appliquées au secteur immobilier“, ont averti les économistes de Nomura dans un communiqué.
L’indice des principales valeurs de la région Asie-Pacifique hors Japon, MSCI, a été entraîné dans la chute des actions chinoises et perd 2%, dépassant également son plus bas niveau depuis décembre.
L’indice Nikkei du Japon, quant à lui, gagne 0,9% sans toutefois parvenir à sortir de son plus bas niveau depuis sept mois. Les contrats à terme sur le Nasdaq NQc1 ont toutefois reculé de seulement 0,1% en comparaison aux sommets historiques.
Les contrats à terme sur le S&P 500 ESc1 ont eux perdu 0,3 %. Les contrats à terme STXEc1 de l’EUROSTOXX 50 et FFIc1 du FTSE se sont tous deux repliés de 0,5 %. Cette semaine, près d’un tiers des sociétés du S&P 500 (Facebook, Tesla, Apple, Microsoft, Amazon…) doivent publier leurs résultats trimestriels cette semaine.
Si déjà un cinquième des sociétés S&P 500 ont publié leurs résultats, 88 % d’entre elles ont dépassé les attentes des analystes. Sur cette base de confiance, les gestionnaires de fonds mondiaux ont versé plus de 900 milliards de dollars pour des fonds américains au cours du premier semestre de 2021.
Olivier Jones, économiste principal des marchés chez Capital Economics, prévoit que les bénéfices américains devraient être environ 50 % plus élevés en 2023 qu’ils ne l’étaient avant la pandémie.
“Avec tant d’optimisme, il nous semble probable que le vent arrière des prévisions de bénéfices en hausse, qui a tant soutenu le marché boursier au cours de l’année dernière, s’estompe“, a-t-il affirmé.
La Réserve fédérale américaine (Fed) se réunit mardi et mercredi et, bien qu’aucun changement de politique ne soit attendu, le président de la Fed Jerome Powell devrait clarifier ce que seraient des “progrès supplémentaires substantiels” annoncés en matière d’emploi.
“Le message principal de la conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell, après la réunion devrait être cohérent avec son témoignage devant le Congrès à la mi-juillet, lorsqu’il a signalé qu’il n’y avait pas d’urgence à réduire les taux d’intérêt”, a expliqué Kevin Cummins, économiste chez NatWest Markets.
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