Dans les Spa français, les cosmétiques de luxe et l’hôtellerie forment une alliance solide, qui offre une vitrine efficace aux marques de luxe françaises.
Aujourd’hui, la majorité des hôtels de luxe français possèdent des Spa et leur présence est devenue un critère de qualité qui garantit leur attractivité. En effet, les Spa français sont très appréciés par les résidents d’hôtels de luxe, et plus particulièrement auprès d’une clientèle étrangère (60%), en provenance “d’Asie, du Moyen-Orient, ou de Russie”.
Si ces Spa français ont un tel succès auprès des touristes, c’est surtout grâce à la qualité des produits cosmétiques utilisés. LVMH, Guerlain, Dior, Chanel…les partenariats entre les grandes maisons de cosmétiques et les hôtels de luxe contribuent très largement à l’attractivité de ces espaces de détente.
Clarins, la marque de cosmétique à base de plantes fondée en 1954 par Jacques Courtin Clarins, a été l’une des premières marques à s’associer à un hôtel. Rapidement, la marque a fait le lien entre l’efficacité de ses produits et la gestuelle associée à leurs applications.
C’est ainsi qu’en 1992, à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver, le premier Spa Clarins est inauguré à l’Hôtel Lana de Courchevel 1850. Le succès est immédiat, et aujourd’hui, on décompte plus de 40 adresses dans le monde, dont 14 en France.
D’autres grandes marques françaises ont suivi l’exemple des Spa Clarins et Dior, LVMH ou encore Chanel se font désormais une place au sein de Spa “made in France” parmi les établissements les plus prestigieux du monde, comme le Ritz, le Mandarin Oriental ou Plaza Athénée.
Au Royal Monceau, au cœur de la capitale, un Spa Clarins “à la française” illustre parfaitement cette alliance entre cosmétique et hôtellerie de luxe. “Un Spa Clarins est un partenariat sur la durée et la construction d’une histoire où les valeurs de la marque se marient avec l’ADN de l’hôtel” , détaille Didier Levioux, le directeur des Spa Clarins.
La marque travaille activement au développement de Spa Clarins “en Asie et en Amérique, tout en consolidant l’ Europe”. Pour Clarins, il est important de proposer l’excellence et d’aider les clients à se détendre, “en bord de mer, à la montagne ou même sur un navire de croisière”.
“Le soin en Spa est beaucoup moins rentable qu’une vente de produits”, explique Agnès Teffaud, responsable de la communication scientifique chez Valmont, interrogée par Forbes. “La motivation première du Spa n’est pas financière, elle est la vitrine qui offrira la meilleure des visibilités pour séduire des clientèles susceptibles d’acheter nos produits dont le prix varient de 80 à 900 euros” .
Cette technique de communication, la marque Valmont l’a bien comprise et elle est présente dans 151 Spa, dont 27 en partenariat exclusif avec les hôtels de luxe. La marque a récemment inauguré un concept store destiné aux soins beauté, qui offre un accès au vaste Spa Valmont de 300 m² du Meurice.
“Avec les palaces, nous privilégions un réseau de distribution très exclusif alors que les parfumeries traditionnelles ont tendance à fermer. Le chiffre d’affaires est à 60 % issu du Spa et 40 % du retail” , ajoute Agnès Teffaud libido-de.com.
Depuis peu, le mariage entre cosmétiques et hôtellerie de luxe ne se limite plus aux produits français, mais se développe désormais chez des marques de cosmétiques étrangères. Favorisant la “green beauty”, ces partenariats se multiplient, comme avec la marque américaine bio Tata Harper qui s’installe au Bristol et au One&Only Palmilla.
Suivant le modèle américain, avec des Spa qui allient détente, santé et esthétique, le premier Spa médical esthétique a ouvert ses portes en France. Inauguré par la Clinique des Champs–Elysées, spécialiste de la médecine esthétique en Europe, et le groupe hôtelier Barrière, les soins prodigués à cette nouvelle adresse seront tous supervisés par un médecin.
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