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Les exportations horlogères sont en recul de 11%

Après une légère amélioration en décembre, les exportations horlogères suisses enregistrent une baisse de 11% sur une période d’un an.

 

Alors que les exportations horlogères suisses se redressaient légèrement en décembre (-2,5%), les premiers chiffres du mois de janvier annoncent une chute de 11%, pour une période d’un an, à 1,593 milliard de francs suisses. Au mois de novembre et octobre, les replis avaient atteint respectivement 3,2% et 7,1%.

 

Côté valeur, “les montres en acier ont enregistré une forte baisse (-14% à 585 millions de francs suisses) et ont pesé sur le niveau total”, écrivait hier la Fédération de l’industrie horlogère suisse. Le chiffre d’affaires à l’exportation pour l’horlogerie en métaux précieux reculait quant à lui deux fois moins fortement, soit de 6,6% à 511,6 millions.

 

Concernant le volume, une perte de plus de 500.000 pièces est à déplorer pour les matières principales comme l’acier, les métaux précieux, les autres métaux et les autres matières. Les envois ont chuté de 33,2% à 1,04 million de montres pour le mois de janvier.

 

La Fédération de l’industrie horlogère suisse a également annoncé que les exportations de pièces d’horlogerie de moins de 3000 francs suisses ont subi une forte baisse en janvier, sans toutefois chiffrer ces données. Pour les exportations horlogères de plus de 3000 francs suisses, ces dernières affichent un recul de 4,1%.

 

Les exportations à destination de la Chine, qui constituait le premier marché d’exportation l’an dernier, grimpaient en janvier à 58,2%, à 255 millions de francs suisses, soit plus de la moitié. Sur la même période en 2019, ces exportations enregistrent une hausse à 69,1%. Au mois de décembre, la hausse se chiffrait à 45,2% sur un an, et la valeur des exportations horlogères a doublé en seulement deux ans.

 

La Chine s’est démarquée en étant parmi les seuls pays présentant une amélioration concernant les exportations horlogères suisses. Quelques progressions ont été constatées sur d’autres marchés moins conséquents, comme l’Australie (+11,6% à 22,4 millions de francs suisses), le Canada (+9,8% à 16,9 millions), le Koweït (+64,5% à 11,2 millions) et Bahreïn (+11,3% à 10,1 millions).

 

Dans le reste l’Asie, Hong Kong affichait un recul (-8,5% à 169,3 millions de francs suisses), bien que la base de comparaison était déjà très faible en janvier 2020. Même chose au Japon, où les mesures strictes mises en place pour endiguer la pandémie ont entraîné une baisse des exportations de 20,9% à 106,2 millions. Côté Singapour les chiffres se stabilisent et la baisse se limite ainsi à 1,6% à 105,9 millions.

 

De l’autre côté du Pacifique, aux Etats-Unis, le deuxième marché le plus florissant pour l’horlogerie suisse, a subi un recul de 11% à 183,3 millions de francs suisses. La Fédération de l’industrie horlogère suisse suggère que cela est dû à un effet de base “très défavorable“. L’an dernier, les exportations vers les Etats-Unis gagnaient 15,2%, affichant la plus forte croissance de l’année.

 

L’Europe, extrêmement fragilisée par la crise sanitaire, enregistrait une chute de 26,9%. En Allemagne, la chute atteint 13,8% à 76,6 millions. La France connaît un important repli à 22,4% (63 millions) et en Italie, à 24,2% (48,4 millions). Les exportations vers le Royaume-Uni, premier marché européen, ont plongé de 20,2% à 80 millions de francs suisses.

 

La Fédération de l’industrie horlogère suisse estime que “les effets sur le redressement des exportations observé depuis l’été dernier sont limités”. Le titre du géant du luxe Richemont, propriétaire notamment des marques Cartier, Piaget et Vacheron Constantin, progresse de 0,34% ce jeudi à la Bourse suisse. Swatch Group gagnait 0,42% tandis que l’indice SMI reculait très légèrement de 0,07%.

 

Au bilan 2020, la pandémie de Covid-19 a fortement paralysé l’univers de l’horlogerie suisse, en dépit de la demande en Chine. Le secteur a ainsi vu ses exportations chuter de 21,8%, à 16,98 milliards de francs suisses, une chute inégalée depuis la crise financière des subprimes en 2008.

 

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Photo à la Une : © Presse

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