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Mazars, groupe international d’audit, de fiscalité et de conseil, publie sa nouvelle étude, en partenariat avec le consortium Arianee, intitulée: “La transformation du modèle économique du secteur du luxe : responsable, collaborative, connectée”, visant à mieux exploiter la technologie et la circularité.
L’étude en question, réalisée entre mai et septembre 2020, comprend des analyses d’experts du secteur du luxe, dont Breitling, le Comité Colbert, Kering et Vacheron Constantin, ainsi qu’une revue constituée de 150 articles, de divers rapports et d’autres sources variées.
L’essor de l’industrie du luxe
Le modèle économique du secteur du luxe a subi d’importantes mutations ces dix dernières années. En effet, pour l’année 2010, les clients de produits de luxe ont dépensé 4,3 milliards d’euros en ligne. En 2019, ce chiffre a atteint plus de 33,3 milliards d’euros. Une hausse colossale des ventes de luxe en ligne, qui est liée aux nouvelles habitudes de consommation propres aux nouveaux consommateurs de luxe.
La Chine est désormais le premier marché de l’industrie du luxe. Et le marché mondial des produits de seconde main a atteint 30 milliards d’euros par an, grâce à une croissance annuelle moyenne de 12% au cours des 5 dernières années. Le marché de seconde main est grandissant, et les experts s’accordent à dire que ce marché va continuer de gagner en importance dans les années à venir.
Les nouveaux consommateurs du luxe
Ces dix dernières années, la clientèle de produits de luxe a également subi de profondes mutations. De nouveaux clients et de nouvelles exigences ont suivi l’essor de l’industrie du luxe, et amènent les différents acteurs du luxe à répondre à de nouvelles attentes en matière d’éco-responsabilité et de durabilité, ainsi qu’à la construction de partenariats interdisciplinaires.
La nouvelle clientèle du luxe aspire à une relation plus personnalisée et à long terme avec les maisons, un accès à des services après-vente irréprochables, une expérience client unique et de la transparence, le tout à l’aide des nouvelles technologies. Les clients chinois fortunés, surnommés les “HENRYs” (high-earners-not-rich-yet) et la génération Z sont les deux principaux moteurs de la transformation et de la croissance de l’industrie du luxe.
Les produits de luxe rassemblent une clientèle de plus en plus jeune, venant principalement de Chine. Le pays est le premier marché en termes de croissance pour le secteur du luxe et abrite des millions de clients fortunés désireux d’acheter des produits haut-de-gamme. Ces clients constituent l’une des trois nouvelles catégories identifiées dans l’étude.
Les autres groupes sont : les HENRYs, catégorie de personnes fortunées présente un peu partout dans le monde, et le groupe des Millennials et de la génération Z, tous deux à l’origine du potentiel de croissance du marché du luxe. Chaque nouvelle catégorie se distingue par les opportunités et les défis qui lui sont propres.
Ainsi, les Millennials et la génération Z sont une catégorie de clientèle qui attache une grande importance à la durabilité des produits, et qui ont tendance à privilégier les ventes en ligne. Les nouveaux défis technologiques imposés par cette nouvelle clientèle émergente poussent les acteurs du luxe à s’adapter afin de répondre aux besoins des consommateurs.
Mettre l’accent sur les partenariats et l’expérience client
Les experts du secteur du luxe ayant contribué à cette étude soulignent que les “services personnalisables de clientèle” sont devenus le facteur principal de l’expérience client dans le domaine du luxe, et plus particulièrement les services après-vente. Les programmes de reprise et de recyclage pour les clients aspirant à une consommation durable, comme le “Programme Renew” d’Eileen Fisher, sont un exemple concret de l’adaptation du secteur du luxe.
Les partenariats sont également devenus essentiels afin d’assurer cet esprit de circularité et de durabilité. Par exemple, on peut évoquer le “Fashion Pact” comme exemple de collaboration réussie. Cette coopération mondiale aide les grandes maisons de luxe telles que Burberry, Kering et Prada à collaborer avec des maisons plus modestes en proposant des échanges de marque à marque. Ainsi elles s’engagent vers plus de durabilité dans le domaine environnemental, critère qui rassemble une bonne partie des consommateurs du luxe.
Les principaux défis et opportunités du luxe
Le rapport évoque les principaux défis et opportunités qui restent à venir pour le secteur du luxe, y compris ceux liés directement à l’impact de la crise sanitaire de la Covid-19. Il explique notamment comment cette pandémie mondiale a permis au marché de la revente de produits de luxe un nouvel élan et a stimulé l’investissement dans de nouvelles offres.
En Amérique du Nord et en Europe, de nombreux clients du secteur du luxe, principalement une jeune clientèle, ont perdu une partie de leur pouvoir d’achat cette année, ce qui rend le marché de la revente encore plus intéressant pour eux.
De nombreuses marques s’adaptent donc aux nouvelles mutations de l’industrie, et les marques renforcent leur présence numérique: les maisons Hermès et Tiffany, par exemple, proposent désormais des outils de marketing digital tels que le live streaming, une pratique qu’elles avaient écarté par le passé.
La durabilité au cœur de la transformation du secteur
L’étude met en lumière le désir de consommation durable chez une grande majorité des consommateurs de luxe, ainsi que son grand potentiel de croissance. Cette consommation durable débute par le développement de la circularité et la recherche de solutions pour le recyclage des produits de luxe.
Ces nouvelles attentes éco-responsables impliquent également d’aller plus loin pour les acteurs du luxe, de développer de nouveaux matériaux et procédés de fabrication plus respectueux de l’environnement, et d’accompagner les partenaires de la chaîne d’approvisionnement dans leur démarche de durabilité.
Isabelle Massa, associée chez Mazars, commente cette étude: “Les marques de luxe sont connues depuis longtemps pour leur capacité à contrôler la façon dont leurs produits sont présentés et vendus. Cette étude montre comment elles façonnent un nouveau modèle économique pour s’adapter à la nouvelle réalité du marché. Les partenariats qui permettent aux marques d’être plus innovantes voire circulaires, et des pratiques commerciales qui donnent la priorité à une clientèle plus jeune et plus diversifiée, deviennent la norme” .
Isabelle Massa conclut en affirmant : “Ce rapport met en lumière les nouvelles approches adoptées par les marques de luxe et comment elles élargissent leur présence numérique pour répondre à la pandémie ou modifient leurs modèles pour créer une industrie du luxe durable et servir leurs clients de manière toujours plus satisfaisante” .
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