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Après une chute de ses ventes de 17 % au premier trimestre et un “impact significatif” de l’épidémie sur ses résultats de 2020, l’heure est au redressement pour le fabricant allemand. En nommant mardi 16 juin dernier Daniel Grieder – l’ex-directeur général de Tommy Hilfiger et du groupe PVH – en tant que nouveau CEO pour remplacer Mark Langer, Hugo Boss espère inverser la tendance à la baisse et reprendre le chemin de la croissance. Explications.
Après un début d’année très encourageant, le groupe a subi de plein fouet l’impact du coronavirus. Près de la moitié de ses 150 points de vente “en Chine continentale, à Macao et à Hong Kong” ont été fermés durant de longues semaines et ceux ne l’ayant pas été se sont vu imposer “des horaires d’ouverture particulièrement restreints” entraînant “une baisse importante de leur fréquentation” , déplorait alors le groupe courant mars.
Mais depuis que le virus se fait moins virulent et que l’Europe se déconfine, le géant Hugo Boss contre-attaque et vient notamment de parvenir à un accord avec Daniel Grieder, ancien patron du groupe américain PVH en Europe et ex-PDG de la marque Tommy Hilfiger pour remplacer Mark Langer qui quittera la compagnie le 30 septembre prochain.
Prise de fonction en 2021
Hugo Boss a donc officiellement confirmé mardi 16 juin dernier la nomination à sa tête de Daniel Grieder. Ce dernier entrera en fonction en tant que nouveau CEO d’Hugo Boss le 1er juin 2021, soit environ un an après avoir quitté l’équipementier américain Tommy Hilfiger, Mark Langer ne devant pas quitter le groupe de Metzingen avant la fin du mois de septembre de cette année.
Durant cette période de transition, c’est le directeur financier Yves Müller qui assurera l’intérim et qui officiera en tant que porte-parole officiel du comité de direction. Il assumera donc la fonction de CFO et de CEO.
Grieder prendra ses fonctions pour une durée de cinq ans, un long mandat que le leader de l’habillement masculin compte bien exploiter au maximum pour atteindre une normalisation progressive de ses activités à partir du second semestre et repartir de plus belle en 2021.
Un manager hors-pair à l’expertise internationale
D’origine suisse et âgé de 58 ans, l’homme d’affaires était à la fois le CEO Monde du styliste américain Tommy Hilfiger et le patron de PVH Europe depuis 2014.
Sous sa direction, Tommy Hilfiger Global a augmenté ses ventes au détail de 6 à 9 milliards de dollars entre 2014 et 2019, et PVH Europe, qui comprend la marque Calvin Klein, a plus que doublé en termes de revenus et de bénéfices.
Un dirigeant qui a donc su gérer avec brio des marques haut de gamme et contribuer de manière significative à leur succès pendant de longues années, ce qui n’est pas sans importance pour la maison de couture allemande en quête de leadership après avoir connu quelques échecs ces dernières années, notamment dans sa stratégie de marque.
Le Suisse a également su adapter Tommy Hilfiger à l’ère du numérique : il a été l’un des premiers à introduire le «Voir maintenant, acheter maintenant» lors des défilés de mode de sorte à ce que les clients puissent commander leurs vêtements en direct du défilé. Il a aussi été le moteur d’autres projets innovants et a mis en pratique un certain nombre d’initiatives clés en matière de durabilité.
Un manager qui maîtrise donc les enjeux d’un groupe mondialisé réalisant plusieurs milliards d’euros de ventes tout en répondant aux attentes et en communiquant avec les millennials. Un point fort sachant que Hugo Boss entend faire décoller sa marque Hugo, positionnée sur ce segment de clientèle.
Il ne fait donc aucun doute que Daniel Grieder ait été le favori du géant allemand et le “choix numéro un pour le poste de directeur général” .
“Son expertise à l’international, sa personnalité charismatique et sa vaste expérience dans la gestion de marque, le développement-produit, le marketing et le numérique en faisaient le candidat idéal” a déclaré Hugo Boss dans un communiqué. “Il possède toutes les qualités requises pour ramener Hugo Boss à la croissance des ventes et des bénéfices, et pour accroître la désirabilité de nos marques pour les consommateurs finaux” a-t-il ajouté.
Le groupe de prêt-à-porter allemand est d’ailleurs entré en négociation avec l’exécutif suisse dès le début du mois de juin, quelques jours seulement après que Grieder ait quitté son poste de PDG de Tommy Hilfiger Global et de PVH Europe afin de lancer au plus vite les pourparlers avec lui et de le convaincre de son futur rôle de PDG.
De son côté, Daniel Grieder espère être à la hauteur de cette nomination et de ce qu’il estime être une “organisation fantastique“, surtout en cette période sombre pour Hugo Boss et la mode et le luxe en général : “J’arrive à un moment passionnant et j’ai hâte d’apporter ma contribution à l’évolution de cette icône de la mode allemande. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour exploiter ce potentiel et mener Hugo Boss vers un avenir prospère” a-t-il alors promis.
D’ailleurs, déjà au début du mois de juin, les actions de la société allemande d’articles de luxe avaient fortement augmenté juste après la confirmation des discussions avec l’entrepreneur suisse.
En tout cas, Hugo Boss guette toutes les possibilités de reprise et se prépare à amorcer son rebond.
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Photo à la Une : Hugo Boss[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]