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Le malletier Louis Vuitton vient d’annoncer ce mardi 26 mai 2020 la nomination de Johnny Coca en tant que directeur de ses collections de maroquinerie féminines. Diplômé des Beaux-Arts de Paris, tour à tour designer chez Céline puis directeur artistique chez Mulberry, le créateur espagnol, polyglotte dès son plus jeune âge, est un artisan du succès. Portrait d’un premier de la classe.
Un surdoué de la maroquinerie
Né à Séville de deux parents espagnols, Johnny Coca se passionne très jeune d’art, d’architecture et de design et comprend très vite qu’il se destine à une carrière de créateur.
Il quitte alors précocement la péninsule ibérique pour rejoindre Paris, où il étudiera aux Beaux-Arts et à l’école d’arts appliqués Boulle.
Dès lors, les succès s’enchaîneront : en 1996, le styliste en herbe fait ses premières classes en maroquinerie en dessinant des sacs pour Louis Vuitton, acquérant chez la griffe française des savoir-faire uniques en la matière.
«Ma meilleure école, ma vraie formation, c’est Louis Vuitton. J’avais notamment proposé un concept de vitrines pour lesquelles j’avais miniaturisé tous les sacs du catalogue LV. (…) Un sac s’apparente à un immeuble ou à une chaise, c’est un objet en trois dimensions. Chez Vuitton, je travaillais à Asnières, où je passais mon temps avec les maroquinières de l’atelier. Raymonde, Marie-Carmen, ces femmes m’ont tout appris: parer, refendre, teinter, piquer le cuir. J’aime profondément sentir la main de l’artisan.» affirmait-il en 2018 dans les colonnes du Figaro.
Désormais, tout ce que Johnny Coca touchera se transformera … en cuir.
En 2010, il intègre en effet l’entreprise de prêt-à-porter et de maroquinerie Céline où il fera des merveilles : il réinvente le sac trapèze de Céline – faisant de celui-ci un véritable objet de convoitise dans l’univers de la mode – et propulse ainsi la maison sur le devant de la scène internationale.
Un talent indéniable qui lui permettra, cinq ans plus tard en 2015, de prendre la direction artistique de la maison britannique Mulberry.
Alors, en rejoignant les bancs de la Maison Louis Vuitton 24 ans plus tard, Johnny Coca opère un retour aux sources et risque bien de dominer encore plus le monde de la maroquinerie : “C’est avec fierté que je rejoins aujourd’hui Nicolas Ghesquière et les équipes de Louis Vuitton pour développer les lignes de sacs femme et la haute-maroquinerie. S’ouvre désormais pour moi une nouvelle étape de mon propre voyage créatif dans ce laboratoire entre héritage et modernité.” a-t-il récemment confié.
Car plus qu’un maroquinier, le designer d’origine espagnole polyglotte (il parle quatre langues couramment) sait aussi faire souffler un vent de modernité sur ses créations.
Un artisan de la modernité
“Il possède une riche expérience dans le luxe international et la mode qui nous aidera à apporter une nouvelle énergie et de l’innovation chez Mulberry” , commentait en 2015 Godfrey Davis, alors PDG de Mulberry, espérant par cette nomination donner un nouveau souffle à la maison britannique et en faire une marque de luxe globale.
Et ce ne fût pas de vains espoirs : en plus d’avoir signé les sacs emblématiques (désormais best-sellers) Amberley et Iris, Johnny Coca a su enrichir son activité de maroquinier et diversifier l’offre de Mulberry à travers une ligne de lunettes, de sneakers, de bijoux mais aussi une collection masculine.
De 2015 à 2020, le designer espagnol a excellé dans toutes les catégories, de la joaillerie au prêt-à-porter, diversifiant ses talents et transformant Mulberry en une maison de création à 360°.
Il a aussi atteint son objectif de donner une nouvelle impulsion au cuir et de créer pour la marque des produits hautement reconnaissables et vendables : Avec Mulberry, tout est lié à la longue tradition d’articles en cuir – je pense que c’est la seule entreprise de maroquinerie solide de tout le Royaume-Uni. Les sacs sont vraiment un succès, donc je ne compte pas les remanier. Mais je veux créer un lien plus fort avec l’artisanat, lui apporter une certaine modernité, et rendre les designs plus séduisants pour l’international en proposant plus d’options en termes de couleurs, de textures, et de fonctions.” expliquait-t-il alors.
En upgradant les critères de désirabilité et de rentabilité de Mulberry, Johnny Coca a su faire passer la marque du luxe accessible au luxe désirable.
C’est donc un “roi de l’accessoire” et un “maître de l’innovation” que la première marque de luxe du monde LVMH vient de recruter et qui rejoindra le directeur artistique des collections femmes, Nicolas Ghesquière à partir du 2 juin prochain.
“Je suis ravie du retour de Johnny au sein de la Maison Louis Vuitton et du Groupe LVMH. Il viendra enrichir notre force créative et notre capacité d’innovation“, a d’ailleurs déclaré Delphine Arnault la directrice générale adjointe de la marque.
En ces temps difficiles marqués par la crise du coronavirus, Johnny Coca est donc la promesse d’une montée en puissance et en créativité pour LVMH.
Et d’une résilience pour la mode en général.
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Photo à la Une : © Johnny Coca / Courtesy of Louis Vuitton[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role=”not-logged-in”][vc_column][vc_column_text]
Le malletier Louis Vuitton vient d’annoncer ce mardi 26 mai 2020 la nomination de Johnny Coca en tant que directeur de ses collections de maroquinerie féminines. Diplômé des Beaux-Arts de Paris, tour à tour designer chez Céline puis directeur artistique chez Mulberry, le créateur espagnol, polyglotte dès son plus jeune âge, est un artisan du succès. Portrait d’un premier de la classe.
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