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Après avoir enregistré une baisse de 2,3 % des ventes de sa société éponyme au premier trimestre 2020 en raison de la crise du coronavirus, Brunello Cucinelli fonde tous ses espoirs sur l’avenir. À l’aube de sa retraite, ce magnat de l’entrepreneuriat italien souhaite une passation de pouvoir digne de ce nom. Il vient alors tout juste de concrétiser son plan stratégique de succession, confiant les rênes de son entreprise à Luca Lisandroni – ancien directeur général de Luxottica – et Riccardo Stefanelli, son gendre. Un plan de relève solide qui est un gage de réussite pour la maison de luxe italienne qu’il a fondé en 1978.
Si les résultats financiers de Brunello Cucinelli S.p.A. ont été très favorables sur l’année 2019, avec un chiffre d’affaires net de 607,8 millions d’euros, en hausse de 9,9% par rapport aux 553 millions d’euros de 2018, la marque italienne de mode de luxe, touchée de plein fouet par la pandémie de Covid-19, accuse le coup.
Selon des données publiées début avril, la société italienne a clôturé le premier trimestre de l’année avec un chiffre d’affaires en baisse de 2,3% à taux de change courant à 156,7 millions d’euros.
L’occasion pour Brunello Cucinelli de prendre du recul dans la gestion de son entreprise et de mettre en oeuvre – enfin – sa stratégie de succession.
Un départ anticipé … et une relève assurée
L’entrepreneur italien avait longuement préparé son départ et mûrement réfléchi les conditions de celui-ci.
En 2014 déjà, un trust Brunello Cucinelli avait été créé, une fiducie irrévocable pour garantir, dans le cadre d’une transmission générationnelle, que les initiatives commerciales lancées par Brunello Cucinelli allaient être transférées à leurs descendants à l’avenir, et donc potentiellement à ses filles Camilla et Carolina Cucinelli.
Chose dite, chose faite : en 2016, Brunello Cucinelli nomme comme co-PDG Riccardo Stefanelli, 39 ans, qui n’est autre que l’époux de sa fille aînée Camilla et qui travaille au sein de l’entreprise depuis 2006, après avoir enquêté sur le réseau d’agences de la marque, tout en intégrant Camilla Cucinelli et Carolina Cucinelli parmi les membres du conseil d’administration de l’entreprise.
S’il a voulu faire rimer succession avec transmission, l’entrepreneur italien a aussi voulu investir dans des valeurs sûres, il a alors également nommé Luca Lisandroni, 41 ans, auparavant responsable de la branche brésilienne du groupe de lunettes Luxottica, second co-PDG à ses côtés.
Un plan de succession stratégique que le conseil d’administration de la société a finalement approuvé jeudi 21 mai dernier. Tout en confirmant son rôle de président exécutif et de directeur créatif de la société de luxe qui porte son nom, Brunello Cucinelli a ainsi passé le relais à Riccardo Stefanelli et Luca Lisandroni.
Il reste donc président et directeur général de la société mère Fedone S.r.l., qui détient 51 % du capital social, mais déléguera à l’avenir le secteur des marchés à Lisandroni et le secteur des produits et des opérations à Stefanelli.
Le fondateur de la marque, âgé de 66 ans, prend donc officiellement sa retraite et laisse la direction à ses deux successeurs après quatre décennies de règne.
Brunello Cucinelli, un gestionnaire humaniste
Si un important chapitre se clôt pour Brunello Cucinelli, l’entrepreneur va continuer “à être le garant de la marque” et a incarner ses valeurs humanistes.
“C’est avec beaucoup d’émotion et d’espoir que je regarde l’avenir de l’humanité et de notre industrie. J’imagine que ces deux jeunes hommes d’une quarantaine d’années, hommes de grande valeur professionnelle et amoureux des grands concepts universels de vérité, de beauté et d’humanité, pourront diriger longtemps l’entreprise comme un exemple de sauvegarde pour les générations futures“. a-t-il affirmé juste après l’approbation du plan de succession.
Respectueux de la dignité morale et économique de l’homme, Brunello Cucinelli a en effet toujours été attentif au bien-être de ses collaborateurs, ceux qui, chaque jour, se consacrent avec dévouement à la croissance de sa marque. Depuis 2016, il leur accordait une prime à la culture, un bon à dépenser pour visiter des expositions, aller au théâtre et au cinéma ou encore acheter des livres.
Parallèlement à ses collections mode, il a alors lancé en 2013 le projet “L’École des arts et métiers de Solomeo” pour préserver et transmettre la valeur concrète de l’artisanat.
Un savoir-faire d’exception doublé donc d’une vision philanthropique : le génie du Made in Italy voulait par la-même embellir l’humanité.
C’est également le sens de la Fondation Brunello et Federica Cucinelli, née du principe que “la beauté sauvera le monde” : trois parcs dans la vallée au pied du village de Solomeo (Parco agrario, Parco dell’Oratorio Laico et Parco dell’industria), visent ainsi à la récupération du territoire.
Roi du cachemire italien, entrepreneur philosophe, Brunello Cucinelli se retire mais lègue à ses successeurs des valeurs nobles ainsi que la mission de mettre en place un capitalisme capable d’ “embellir l’humanité” .
Lire aussi > Brunello Cucinelli va manquer ses objectifs 2020 à cause du Covid-19
Photo à la Une : © Fabio Massimo Aceto[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role=”not-logged-in”][vc_column][vc_column_text]
Après avoir enregistré une baisse de 2,3 % des ventes de sa société éponyme au premier trimestre 2020 en raison de la crise du coronavirus, Brunello Cucinelli fonde tous ses espoirs sur l’avenir. À l’aube de sa retraite, ce magnat de l’entrepreneuriat italien souhaite une passation de pouvoir digne de ce nom. Il vient alors tout juste de concrétiser son plan stratégique de succession, confiant les rênes de son entreprise à Luca Lisandroni – ancien directeur général de Luxottica – et Riccardo Stefanelli, son gendre. Un plan de relève solide qui est un gage de réussite pour la maison de luxe italienne qu’il a fondé en 1978.
Si les résultats financiers de Brunello Cucinelli S.p.A. ont été très favorables sur l’année 2019, avec un chiffre d’affaires net de 607,8 millions d’euros, en hausse de 9,9% par rapport aux 553 millions d’euros de 2018, la marque italienne de mode de luxe, touchée de plein fouet par la pandémie de Covid-19, accuse le coup.
Selon des données publiées début avril, la société italienne a clôturé le premier trimestre de l’année avec un chiffre d’affaires en baisse de 2,3% à taux de change courant à 156,7 millions d’euros.
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Si les résultats financiers de Brunello Cucinelli S.p.A. ont été très favorables sur l’année 2019, avec un chiffre d’affaires net de 607,8 millions d’euros, en hausse de 9,9% par rapport aux 553 millions d’euros de 2018, la marque italienne de mode de luxe, touchée de plein fouet par la pandémie de Covid-19, accuse le coup.
Selon des données publiées début avril, la société italienne a clôturé le premier trimestre de l’année avec un chiffre d’affaires en baisse de 2,3% à taux de change courant à 156,7 millions d’euros.
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