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Créatrice, décoratrice, étalagiste mais aussi féministe, Leïla Menchari avait mille et un talents. Directrice artistique des vitrines d’Hermès pendant plus de cinquante ans, l’artiste tunisienne s’est éteinte le samedi 4 avril à l’âge de 93 ans. Portrait.
Née à Tunis en 1927 et formée à l’Institut supérieur des Beaux-Arts de la ville, l’art de Leïla Menchari a toujours senti bon sa Tunisie natale. Enfant, elle s’initie déjà aux parfums et senteurs méditerranéens dans la maison familiale à Hammamet, et découvre les joies de la campagne fleurie et de la mer bleue. « Le Jardin m’a tout appris. La beauté, la grâce, mais aussi le travail », affirmera-t-elle plus tard.
Nourrie de soleil et d’encens, elle monte à Paris à l’âge de 21 ans et intègre alors l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de la capitale, avant d’entrer en contact avec la décoratrice d’Hermès, Annie Beaumel.
« Dessinez-moi vos rêves » lui souffle-t-elle en 1961. Quelques années plus tard, après le départ d’Annie Beaumel, Leïla Menchari devient responsable de la décoration des vitrines du 24 Faubourg Saint-Honoré à Paris site aqui. S’en suit une collaboration riche et fructueuse avec la maison Hermès qui durera jusqu’en 2013.
Pendant cinquante-deux ans, Leïla Menchari, éprise de beauté et d’exotisme, s’inspire de sa culture tunisienne pour imaginer, dessiner et réaliser quatre fois dans l’année les décors des vitrines de la célèbre maison de Haute Couture française. Couleurs chaudes, matières précieuses, tissages et broderies tunisiens, ses décorations flamboyantes ne cesseront de rappeler les jardins luxuriants et les palais orientaux de sa jeunesse tout en se mêlant au raffinement de la marque.
“J’ai bâti un pont entre les deux rives de la Méditerranée, et la beauté des vitrines vient, en partie, des souvenirs ancrés au fond de moi-même”, expliquait-elle dans une interview.
Un univers fantastique qui fait se croiser l’Orient et l’Occident, et qui emprunte volontiers au merveilleux : « Quand on fait un décor, il faut qu’il y ait toujours du mystère, car le mystère est un tremplin pour le rêve. Le mystère incite à combler ce qui n’est pas révélé par l’imagination », explique Leïla Menchari.
Pour la conception et la mise en œuvre de ces décors enchanteurs, Leïla Menchari sollicite peintres, sculpteurs, maroquiniers, mosaïstes, tailleurs de pierres et verriers qu’elle a rencontré au fil de ses voyages et qui l’aident à concevoir une multitude d’objets à base de matériaux empruntés à la nature comme des perles, des coquillages ou des coraux.
Fantastiques, flamboyantes, fastueuses, les adjectifs ne manqueront alors pas pour qualifier les vitrines de Leïla Menchari, réalisées à la manière de décors de théâtre mais toujours de façon authentique et sincère : « Il m’est arrivé d’être surréaliste, j’adore ça, mais toujours avec des choses vraies, des choses que les gens pouvaient reconnaître. Il fallait à la fois que cela soit inattendu, insolite, surprenant, et que cela parle aux passants.” déclarait-elle.
Née d’un père avocat et d’une mère connue pour ses conférences sur l’émancipation des femmes dans le Monde Musulman, Leïla Menchari était aussi une femme moderne, engagée et féministe, qui racontait une l’histoire dans chacune de ses créations. Une “Reine Mage” comme aimait l’appeler l’écrivain Michel Tournier can find on this page.
Celle qui a mis ses rêves au service des vitrines Hermès s’en ai allé samedi 4 avril dernier, très probablement des suites du Covid-19.
La maison Hermès, qui lui consacrait déjà en 2017 une importante exposition au Grand Palais intitulée “Hermès à tire-d’aile“, s’est empressé de lui rendre un vibrant hommage : « Elle n’a eu de cesse de susciter la curiosité, l’étonnement et l’émerveillement des passants, faisant des vitrines des théâtres foisonnants, fenêtres ouvertes sur l’ailleurs », a déclaré la maison dans un communiqué.
“Une rêveuse et une conteuse hors pair“, qui a fait rayonner l’artisanat tunisien et qui a donné à la France le goût d’un orientalisme savoureux website.
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Photo à la Une: © Le Grand Palais[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role=”not-logged-in”][vc_column][vc_column_text]
Créatrice, décoratrice, étalagiste mais aussi féministe, Leïla Menchari avait mille et un talents. Directrice artistique des vitrines d’Hermès pendant plus de cinquante ans, l’artiste tunisienne s’est éteinte le samedi 4 avril à l’âge de 93 ans. Portrait.
Née à Tunis en 1927 et formée à l’Institut supérieur des Beaux-Arts de la ville, l’art de Leïla Menchari a toujours senti bon sa Tunisie natale. Enfant, elle s’initie déjà aux parfums et senteurs méditerranéens dans la maison familiale à Hammamet, et découvre les joies de la campagne fleurie et de la mer bleue. « Le Jardin m’a tout appris southafrica-ed.com. La beauté, la grâce, mais aussi le travail » affirmera-t-elle plus tard.
Nourrie de soleil et d’encens, elle monte à Paris à l’âge de 21 ans et intègre alors l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de la capitale, avant d’entrer en contact avec la décoratrice d’Hermès, Annie Beaumel.
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Créatrice, décoratrice, étalagiste mais aussi féministe, Leïla Menchari avait mille et un talents. Directrice artistique des vitrines d’Hermès pendant plus de cinquante ans, l’artiste tunisienne s’est éteinte le samedi 4 avril à l’âge de 93 ans. Portrait.
Née à Tunis en 1927 et formée à l’Institut supérieur des Beaux-Arts de la ville, l’art de Leïla Menchari a toujours senti bon sa Tunisie natale. Enfant, elle s’initie déjà aux parfums et senteurs méditerranéens dans la maison familiale à Hammamet, et découvre les joies de la campagne fleurie et de la mer bleue. « Le Jardin m’a tout appris. La beauté, la grâce, mais aussi le travail » affirmera-t-elle plus tard slovenska-lekaren.com.
Nourrie de soleil et d’encens, elle monte à Paris à l’âge de 21 ans et intègre alors l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de la capitale, avant d’entrer en contact avec la décoratrice d’Hermès, Annie Beaumel.
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