Selon le dernier rapport du conseil national du cuir, publié le 10 avril 2018, la filière française du cuir se porte bien. En 2017, les exportations ont progressé de 7%, soutenues notamment par la forte demande en produits de maroquinerie de luxe à l’étranger.
13 avril 2018 | Guillaume
Le dernier rapport du Conseil national du cuir, publié le 10 avril 2018, montre que les exportations de la filière française du cuir ont connu en 2017 une belle progression, grâce au luxe notamment, permettant ainsi de réduire un peu plus le déficit de sa balance commerciale.
Selon le rapport, qui s’appuie sur les données enregistrées par les douanes, les ventes vers l’étranger ont progressé de 7%, à 10,6 milliard, alors que les importations n’ont progressé que de 5%, à 11,6 milliards d’euros. Le déficit commercial passe ainsi de 1,1 milliard d’euros en 2016, à 955 millions d’euros en 2017.
Les ventes vers l’Italie, Hong-Kong, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui sont les principaux clients de la filière, ont respectivement progressé de 7%, 13%, 1% et 18%. Les secteurs de la chaussure et de la maroquinerie réalisent les meilleures performances, représentant respectivement 30% et 61% des exportations.
Une croissance soutenue par le segment du luxe
La maroquinerie, boostée par le segment du luxe, enregistre des ventes à l’export d’un montant de 6,5 milliards d’euros, soit une hausse de 9% par rapport à 2016. Et pour cause, les ventes d’articles de luxe pour le voyage ont augmenté de 24% et les ventes de sacs à main de luxe ont progressé de 10%.
La vigueur de la maroquinerie de luxe française se démontre également par l’augmentation du prix moyen des articles enregistrés à la douane. Pour reprendre l’exemple des sacs à main en cuir, leur valeur moyenne a progressé de 16% en 2017, pour atteindre 477 euros.
« Nous nous réjouissons de la forte demande étrangère pour les sacs à main de nos Maisons de luxe, explique Frank BOEHLY, Président du Conseil National du Cuir. Cette croissance constante a engendré l’ouverture de nouvelles manufactures sur notre territoire et la création de nouveaux emplois ».
Une filière pourvoyeuse d’emplois
En effet, les annonces d’ouvertures d’ateliers ne manquent pas. Dernière en date, celle du sellier Hermès, en Franche-Comté, au début du mois. Axel Dumas, gérant d’Hermès International, explique que sur les cinq dernières années Hermès a réalisé « 420 millions d’euros d’investissement dans la production, en ouvrant six nouvelles maroquineries en France et en créant 1 650 postes d’artisan ».
Fin mars, Louis Vuitton a de son côté annoncé l’installation d’un atelier dans le Maine-et-Loire qui devrait être opérationnel en 2019. Quelques semaines plus tôt, il annonçait aussi la création d’un troisième atelier en Vendée, sur la commune de La Merlatière. Au total, ces deux manufactures vont permettre au numéro un mondial du luxe de créer 500 emplois.